L’Encyclopédie/1re édition/BOTRYTIS

◄  BOTHYNOE
BOTTAGE  ►

BOTRYTIS, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante, qui ne differe du byssus que parce qu’elle dure très-peu, & par l’arrangement de ses semences, qui sont disposées en grappe ou en épi au bout des tiges ou des rameaux. Micheli, Nova plantarum genera. Voyez Plante. (I)

La bothrytes ou bothrytis ou botrys vulgaris, offic. Germ. 250. est amere au goût, & son odeur est forte, mais non desagréable ; elle est chaude de sa nature, desséchante, résolutive, apéritive, détersive, & purgative ; elle empêche la putréfaction, & elle est d’une efficacité singuliere dans les oppressions, les toux, la difficulté de respirer, & toutes les maladies froides de la poitrine ; elle est bonne pour dissiper les matieres visqueuses contenues dans les bronches ; elle leve les obstructions du foie, des reins, & de la matrice, guérit la jaunisse, prévient les hydropisies, hâte les regles & les vuidanges, & calme les douleurs du bas-ventre & de l’uterus.

Les dames Vénitiennes regardent le botrys comme un remede infaillible contre les acces de la passion hysterique.

L’eau, la conserve, & le looch de botrys sont excellens dans toutes les maladies de la poitrine & du bas-ventre.

L’herbe bouillie dans une lessive quelconque tue la vermine ; & si l’on en lave la tête, elle emportera la gale.

On assûre que cette plante semée avec le grain, tue les vers qui sont nuisibles au grain. Barthol. Zorn, Botanalog. (N)