L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/48

Vital Puissant ? (p. 116-117).

CHAPITRE XLVIII.

Histoire des phénix dénichés.

« Je vais, dis-je en m’essuyant la bouche et baisant les tétons de mon active fouteuse, vous conter comment j’ai dépucelé Victoire Beaux-Talons, Virginie Motteblonde, Rosalie Conrose, ainsi que Suzonnette, sa sœur cadette, Manon Aurore, Souri Mignard, Léonore Robé, Jeanne de Margane, la parfumeuse, la deuxième et la troisième cons truands, Saccadine et Voix-Flûtée.

» La première fois que je vis la voluptueuse Beaux-Talons, elle était en deshabillé brun, bas blancs de coton, souliers de maroquin noir, talons plus hauts que ceux de Conquette. Elle me donna des plaisirs violents ; je la suivis ; c’était le soir, elle entra dans l’allée à côté de la boutique de sa mère ; l’escalier était obscur, j’étais sur ses talons. Elle ouvrit le premier, dont les volets étaient fermés ; nuit profonde ; j’étais entré avec elle. « Ah ! c’est vous, M. Capahu », dit-elle en m’entendant respirer ! Je lui mis la main sous la jupe. « Oh ! voilà toujours comme vous faites. — Laissons donc les volets fermés… » Je cherchai un lit… elle y recula ; je l’y renversai. « Ah ! que vous êtes terrible », et elle s’arrangeait néanmoins pour tous deux. J’attaquai ; elle riposta en disant : « Il faut bien faire comme ça, sans quoi vous dites qu’on ne vous aime pas. » La jouissance fut délicieuse quoique simple et sans accessoires… Victoire était si belle et je l’avais tant désirée !

Je voulais sortir sans être connu. On frappa ; je suivis ma monture effrayée qui courut ouvrir, quoique je la retinsse, en disant : « C’est ma mère ou ma sœur : restez ou sortez, comme il vous conviendra. »

Je sors ; elle…


FIN.