L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/38

Vital Puissant ? (p. 78-82).

CHAPITRE XXXVIII.

De la conclusion de l’histoire des trois garces.

» Personne ne sut comment l’homme chaud découvrit que Guac avait vendu la première nuit de ses noces. Il arriva furieux ; il me demanda : j’étais au lit, ce fut la réponse de Guac. « Je le crois, répondit Fysistère, et un homme est mort d’épuisement dans ses bras. — Elle a vaqué toute la nuit, mais c’est pour autre chose. Sa cousine, la religieuse, ayant été un peu courtisée dans le jour, ses vapeurs hystériques l’ont reprise dans la nuit par un rêve où elle croyait avoir été foutue ; j’ai été appelé ; n’ayant pu l’enconner, je l’ai enculée. Quant à ma femme, elle dort, et vous pourrez voir à la fraîcheur de son con et de son cul que je n’y ai pas touché. — Voyons d’abord la carmélite. — Elle dort aussi » ; ils y allèrent.

» Guac la découvrit sans l’éveiller ; elle était couchée sur le côté, ne pouvant se tenir sur le dos à cause de son cul qui lui faisait mal ; elle l’avait en marmelade. « Comme elle est accommodée !… Et le con ? — Il n’est pas si maltraité. Je l’ai un peu fatiguée par mes inutiles efforts, et puis elle s’est branlée. »

« Voyons la mariée. » Ils vinrent à moi ; on sait que je me repucelais par un bain et un peu de repos ; mon con et mon cul furent trouvés si appétissants et si jolis, que Fysistère les baisa tous deux, puis il signifia au cupide Guac qu’il avait un logement cloîtré pour nous séquestrer pendant tout le temps que nous lui ferions des enfants, moi, ma sœur et ma cousine. Il ne vit Doucette qu’habillée et elle l’enchanta. Il nous emmena toutes trois en disant que, jusqu’à notre grossesse bien déclarée, on ne nous verrait qu’à un parloir.

» Fysistère est extrêmement riche ; il donne vingt mille livres par an à Guac pour moi, quarante mille livres à mon père, pour ma sœur et ma cousine. Le soir, après un excellent souper, il nous fit coucher toutes les trois ensemble dans un large lit, où il se mit avec nous. Il me foutit d’abord, puis ma sœur, puis la carmélite, qui le fut deux fois sans déconner ; il me reprit, puis ma sœur ; bref, nous le fûmes ainsi huit fois dans la nuit, ce qui faisait les vingt-quatre de Fysistère. Quand il en foutait une, les deux autres lui chatouillaient, l’une la queue du cul, l’autre les couilles. Nous devînmes grosses toutes trois à la fois ; il nous déclara qu’il ne nous le mettrait plus qu’après nos couches et l’allaitement. Il vint ici, il vous vit, madame, il vous foutit, il épousa votre fille aînée, enconna les cinq autres, foutit vos deux nièces, ramona la bâtarde de votre mari, viola vos deux chambrières et vous engrossa toutes. Durant ce temps-là, nous accouchâmes, nous allaitâmes, nous nous trouvâmes libres et il nous refoutit. Tâchez d’être libres aussi quand nous serons prises, afin qu’il nous refoute alternativement.

» Telle est notre histoire, voilà ce que nous savons sur l’homme à queue. J’ajouterai seulement que dans le temps où monsieur Fysistère ne nous l’a plus mis, nous, ayant eu des désirs, nous avons eu recours à mon père, à mon oncle et à Guac, au procureur et à mon premier galant, qui nous ont fourbies, Guac en bouche et les autres en con. Cependant, nous avons toutes voulues avoir Guac à la première douleur pour l’accouchement : son vit, gros comme l’enfant, frayait le passage et son foutre Ponctuait.

» Après nos couches, nous avons prié mon père de nous choisir de jolis petits garçons non pubères, mais bandant raide, pour nous ramoner le con. Ces enfants, dont les petits vits huilés entraient calottés, ne déchargeaient pas, et cependant farfouillaient dans le con. »

» Les douze belles furent très excitées par ce récit, et quelques-unes allèrent sur-le-champ se faire ramoner par Fysistère, qui fut très étonné de cette boutade. Il se servit de ses deux queues, en expédiant ainsi deux à la fois, une dessous, une dessus. Cette bourrasque apaisée, Fysistère revint à ses trois us et coutumes. Mais bientôt ses trois coucheuses parurent enceintes. Il les pria, ainsi que madame Linars, de lui en procurer trois ou quatre autres pour lui faire des enfants, en attendant leur liberté. Madame Guac seule en procura trois, l’une Tétonnette, son amie d’enfance, fille, et deux sœurs, Bienouverte, grande, blonde, et Dardenbouche, jolie brunette, très caressante, déchargeant comme quatre. Tétonnette était une de ces brunes à peau blanche, qui ont toujours une si belle gorge. Fysistère assura douze cents livres de rente à ces trois filles, se chargea de leur ample entretien durant tout le temps de leur fécondité, les fit coucher au grand lit et les dépucela huit fois chacune la première nuit. Il commença par Dardenbouche, la plus jeune ; elle était si amoureuse, quoique pucelle, qu’elle riposta dès le premier coup de cul et de vit. Elle soutint les huit assauts de suite avec un courage héroïque. Fysistère prit ensuite Bienouverte ; elle fut plus modérée ; elle cria, quoique peu étroite, parce que, ne déchargeant pas d’abord, il ne lui humectait que faiblement le conin ; elle était pucelle néanmoins, et, malgré sa langueur, elle fut foutue huit fois comme Dardenbouche. Fysistère aurait eu peur d’en mortifier une. Il prit ensuite la Tétonnette ; il l’enfila plus difficilement que Bienouverte, mais elle remua si délicieusement du cul, ses tétons étaient si appétissants, elle avait le conin si étroit, qu’elle lui donna autant de plaisir que Dardenbouche.

» Après les vingt-quatre assauts, Fysistère laissa dormir ses nouvelles femmes. Le lendemain, trois valets de chambre entrèrent pour lui demander ses ordres. Il s’éveilla, mais il feignit de dormir, la bouche sur la gorge de Tétonnette et une main sur les tétons de chacune des deux autres. « Voilà un bougre bien heureux », dit un des valets. « Oui », répondit un autre, et ils se mirent tous les trois à se branler. Alors Fysistère, feignant de s’éveiller, leur dit : « Je vous ai entendus, jean-foutres ; vous ne les enconnerez pas, je veux qu’elles ne soient grosses que de moi, mais tournez-les sur le ventre et enculez m’en une chacun. » Il n’avait pas achevé, que les trois belles poussèrent un cri simultané, causé par les trois vits qui leur entraient dans le cul. Fysistère les exhorta à la patience par l’idée d’une bonne œuvre, et il assura que ces trois hommes allaient décharger par terre. Elles se rendirent à cette raison et culetèrent à qui mieux mieux… Explicit l’homme à queue !… »

À cette longue histoire, tous et toutes se récrièrent : « Nous ne sommes que de la Saint-Jean auprès de ces fouteurs et de ces fouteuses-là !… Que ne sommes-nous à demain !… — N’allez pas vous branler, bougres ! leur dis-je… — Nous nous en garderons bien ; notre foutre n’est pas à nous, il est à nos belles. » Qui étaient étonnés de nous entendre parler ainsi devant ma fille ? C’étaient Brideconin et sa femme… mais ils en verront bien d’autres.