L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/23

Vital Puissant ? (p. 71-75).

CHAPITRE XXIII.

De la tendresse filiale, amour paternel.

Être réservée, modeste et voluptueuse, surtout fouteuse à propos, c’est la véritable sagesse.

Je ne raconte pas les bagatelles. Montencon ne put le mettre à madame Poilsoyeux, et il en fut très étonné ; elle était aussi modeste, aussi retenue avec lui qu’avant qu’il l’eût foutue. C’est qu’elle suivait mon avis de ne pas laisser prendre pied avec elle pour les faveurs accordées ou ravies. Un jour qu’elle se baissait pour arranger le feu, il lui prit le con ; elle lui donna un soufflet. Je dis à Montencon : « Moi qui la connais, je ne lui touche jamais les fesses ou le poil du conin sans sa permission et sans qu’elle m’ait dit : Eh bien ! faites donc vite ! quand je lui demande cette faveur. Quand elle est parée, chaussée comme les Grâces, je commence par lui demander à lui baiser le pied, puis, lui glissant la main sur la jambe, je lui dis : Tu l’as si jolie… que je la baise !… Je pousse à la cuisse en lui disant : Quel satin !… je lui passe délicatement la main sur la motte et je m’écrie : Qu’en te voyant marcher dans la rue et tortiller si joliment du cul, faire bander tous les hommes, bisquer de jalousie toutes les femmes, je puisse me dire : Je viens de patiner, de baiser ces foutatifs appas… Je te suivrai, j’entendrai les hommes dire : Que je la foutrais bien !… Je verrai les femmes penser : Sacrée coquette, cette parure, ce goût, ce tour de cul signifient : Je veux être foutue, vite, foutez-moi !… Bougresses, je ne bande que pour le beau conin que vous jalousez… Ma fille sourit à ces propos, se laisse patiner, puis baiser tétons, fesses et conin.

Montencon m’admira et demanda pardon à Conquette, qui n’avait entendu ce que je venais de dire qu’avec une modeste rougeur.

Un jour que je l’avais conduite avec précaution chez une amie et que j’étais retourné la chercher le soir, la suivant à quatre pas, son sublime tour de fesse me fit bander si fort qu’en rentrant je lui happai le con. Elle se défendit parce qu’elle entendait aller et venir madame Brideconin. « En ce moment, déesse, je suis si enragé de lubricité pour ta marche voluptueuse, que je te foutrais devant toute la terre. » Et je grinçais des dents, lui tenant toujours le poil du con, ce poil soyeux qui lui formait une longue et superbe perruque à la Louis XIV. « Eh bien ! me dit-elle, allons, ne me chiffonnez donc pas. — En déshabillé, reine ! » Je lui tenais toujours le con et je la suivais à chaque pas qu’elle faisait. Elle me donne un joli baiser à langue dardée pour me remercier de ce que je lui permettais de se mettre en déshabillé. « Ne me quittez pas le poil, ça me prépare. » Une pareille complaisance me la faisait adorer. En un instant, elle fut en corset. « Ma chaussure est-elle assez voluptueuse ? ou voulez-vous des mules, avec d’autres bas ? — Des mules. » Je la déchaussai d’une main, lui chatouillant toujours le con. « Oh ! quelle jambe blanche, quelle propreté ! » Elle se chaussa debout. Je lui mis le pied dans une mule rose délicieuse, à talons roses. Je lui quittai la motte, qu’elle lava ; ensuite elle fit par la chambre quelques tours pour m’exciter davantage ; me voyant hors de moi : « Je veux te griller », me dit-elle. Tandis que je me déculottais, elle s’assit, croisa ses genoux et fit badiner sa mule, le pied en l’air.

Je n’en pouvais plus ; me voyant prêt à me lancer sur elle, Conquette vint sur moi troussée, me fit tenir ses jupes, appuya ses deux coudes sur mes épaules et s’enfila doucement elle-même sans toucher mon vit de sa main délicate. Elle descendit ainsi graduellement jusqu’à ce que je bouchasse son joli pince-vit. « Ne remue pas, me dit-elle, je veux me foutre moi-même. » Quand elle sentit le plaisir, la divine fouteuse, trop émue, s’abandonna de tout le poids de son corps en me disant : « Cher vit… pousse. » Elle mit sa bouche brûlante sur la mienne, donna le mouvement intérieur à son con, me darda sa langue et se pâma en me lançant toute son âme… Je déchargeai avec un si délicieux frémissement qu’elle foutait encore au bout de cinq minutes d’émission… « Ah ! fouterie adorée, l’éclair du bonheur dure si je prolonge avec toi… » Je sentis en cet instant l’émotion de mes premières décharges où je perdais connaissance, et je crus que j’allais expirer de volupté dans son con. Je le dis en déchargeant. Mon enconnée n’en frétilla que plus vivement : « Un fils, une fille… ou deux au fond de mon con, me disait-elle, cher vit de mon père !… » Je jurais, je sacrais, je divinisais ma fille… « Con céleste, con divin, con de mon vit… est-ce moi… est-ce un roi, est-ce un prince, est-ce le beau commis aux aides qui t’avons foutue dans le con de ta putain de mère ?… Ah ! mon vit te rend ma fille en mêlant mon foutre au tien… Divine, sacrée garce, adorable bougresse enculée, il faut que je t’encule aussi… Non, ton foutre m’est trop précieux pour que je le perde ! — Fous-moi encore tant que tu le voudras, même en cul, en bouche ou en tétons. » Je l’approuvai avec respect et lui dis ensuite pourquoi je la suivais toujours en l’amenant chez son amie ou en la ramenant : « Mon premier motif était de mieux voir le danger, le deuxième d’entendre les discours des hommes et des jeunes gens que tu fais bander. L’un dit : Quel mouvement de cul ! oh ! garce, si nous étions seuls ici, je me jetterais sur toi et je t’enconnerais… — Je l’ai entendu, me dit en souriant madame Poilsoyeux. — Un autre, ce soir, s’est secoué le vit en pleine rue… Maman, disait-il délicieusement, je me branle, je décharge à ta divine intention. — Je l’ai entendu aussi, j’ai souri, il a aussitôt ajouté : Oh ! si vous êtes putain, une divine putain ! cinquante louis pour trois coups en une heure, ou chez moi ou chez vous… Je demeure rue de Bucy, au troisième, no 16. — Un joli fat, repris-je, disait assez haut : Mon vit dans sa bouche et ma langue dans son con… et il se branlait, branlait, branlait !… — Je l’ai vu, je lui ai donné un petit coup d’éventail sur le vit ; il m’a bien touchée, il m’occupait… Peut-être est-il cause que j’ai montré un peu d’humeur quand à notre arrivée vous m’avez pris le con. » À ces mots, nous recommençâmes une scène comme celle que je viens de raconter, si ce n’est que je renversai ma fille sur le dos. « Vil papa, me dit-elle, tu es le fat… c’est le fat qui me fout… tu me fais foutre par tous ceux qui m’ont désirée… je décharge à l’intention du fat, son vit dans ma bouche, ses couillettes sur mes tétons et l’engin de mon père au fond de mon conin… j’avale ton… joli foutre… (convulsivement du con), je décharge !… » Jamais elle n’avait eu autant de passion.

Elle était raisonnée, car entre deux décharges elle me dit : « Nos lèvres sont appétissantes, au lieu que celles de Montencon… je ne veux plus qu’il m’enconne, dit-elle en s’agitant, langue en bouche… ah ! ah ! ah !… si j’avais l’homme aux cinquante louis, moi qui ne suis pas effrontée, je crois que je ferais la putain, que je les exigerais d’avance, comme Vitnègre disait que c’était l’usage des filles, que je le déculotterais et que mon con martyrisé gagnerait la somme. »