Un petit chemin creux entre de grands buissons,
Des prunelliers fleuris, de rêveuses pervenches,
Sur le bord de son nid dans les plus hautes branches
Un frêle rouge-gorge émiettant ses chansons ;
Le ciel gris, le vent chaud, la prairie odorante,
Les abeilles cherchant l’aubépine en boutons ;
Dans un coin un enfant gardant quatre moutons,
Jasant tout bas avec la source murmurante ;
Partout le sourd travail des séves, les émois
Des générations s’éveillant à la vie ;
L’image de l’amour en tous lieux poursuivie,
C’était bien Germinal, le plus jeune des mois.