P. F. Fauche et compagnie (Tome IVp. 97-98).


LETTRE CXXXV.

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La Cesse de Loewenstein
à
Melle Émilie de Wergentheim.


Nous allons tous dîner chez le Commandeur, je n’ai qu’un moment pour vous écrire et vous mander une très-grande nouvelle qui me fait un extrême plaisir. Il s’est passé, ma chère amie, un événement bien important depuis que je vous ai écrit. Le Président est arrivé à Francfort le jour même que la Duchesse est partie d’ici, et le surlendemain il n’y avait plus de duchesse de Montjustin, mais une comtesse de Longueil. Le Président n’avait pas la goutte, ainsi rayez cet article qui vous paraissait peu convenable pour un roman, il a eu une fluxion de poitrine qu’il a cachée à la Duchesse pour ne pas l’alarmer. Notre amie est établie dans une jolie petite maison à Francfort ; son sort est uni à celui d’un homme qu’elle chérit depuis long-temps, et qui a l’estime publique : elle est heureuse et je partage sa félicité. Nous verrons dans deux jours les nouveaux époux, je fuis sûre que vous embrasserez la Comtesse de bon cœur. Adieu, ma tendre amie.

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