L’École de Yasnaïa Poliana

COMTE LÉON TOLSTOÏ

L’ÉCOLE
DE
YASNAÏA POLIANA
Première traduction française
DE
B. TSEYTLINE et E. JAUBERT
PRÉFACE PAR
ÉMILE BERGERAT



PARIS
NOUVELLE LIBRAIRIE PARISIENNE
ALBERT SAVINE, ÉDITEUR
18, RUE DROUOT, 18

1888

TABLE


PREMIÈRE ÉTUDE


  I. L’école. — L’emploi du temps 
 3

II. La vie d’une école. — La crise de l’été. — Les maîtres 
 5

III. La maison d’école. — Comment se règle l’enseignement. — Le réveil. — Pas de leçon. — Pas de devoir. — Fillettes et garçons 
 8

IV. Entrée du maître. — L’ardeur de la lecture succède à l’ardeur du jeu. — Chacun s’assied où il veut. — Deux classes dans une salle. — La classe supérieure. — Toute l’école assiste ensemble à la classe d’instruction religieuse et à la classe de dessin 
 13

V. L’école n’est pas un modèle. — En retracer l’histoire et le développement est cependant utile. — Désordre apparent devenu, de par les élèves mêmes, de l’ordre. — Batailles d’écoliers. — Le rôle du maître en cas de bataille 
 21

VI. L’abstention n’a pas de fâcheux résultats. — L’école n’a pas à intervenir dans l’éducation. — Une punition. — Des écoliers voleurs. — La punition votée par les écoliers. — Un des voleurs récidive. Tolstoï regrette la punition 
 31

VII. Les notes. — La leçon de l’après-midi. — Poésie de l’école au crépuscule. — Le récit du maître. — Les écoliers le redisent, se corrigeant mutuellement 
 41

VIII. Les classes longues. — Les écoliers suspendent le cours. — Les enfants vont à la maison. — Opinion de Tolstoï sur ces escapades 
 49

IX. L’école du soir. — Lecture et expériences. — Départ des écoliers 
 54

X. Rapports du maître et des écoliers hors de l’école. — La lecture du Sorcier de Gogol. — Course nocturne en forêt. — Souvenirs du Caucase racontés aux enfants. — La mort de la comtesse Tolstoï. — Une question inattendue. — À quoi sert d’apprendre la musique. — Le beau et l’utile. — Les enfants rentrent chez eux 
 57

XI. Pourquoi ce système d’école. — Confier le paysan à la nature 
 74

XII. L’école est gratuite. — Où elle trouve des écoliers. — Les adultes à l’école de Yasnaïa Poliana 
 77

XIII. Opinion populaire sur l’école. — Intérêt que les pères prennent aux lectures des enfants, surtout aux lectures religieuses. — Enthousiasmes et bruits malveillants 
 83

XIV. Les maîtres tiennent un journal des études 
 90

XV. La lecture mécanique. — Diverses tentatives. — Plus le procédé d’enseignement est commode pour le maître, plus il est incommode pour l’écolier. — La meilleure méthode est découverte par les écoliers 
 91

XVI. La lecture progressive. — Les contes de Khondiakov. — Robinson. — Le Fabricant de cercueils, de Pouchkine. — La Nuit de Noël, de Gogol. — L’Iliade, de Gnéditch. — Gribouille, de George Sand. — Livres pour le peuple. — Livres sur le peuple. — Le Sorcier, de Gogol. — Commentaires des enfants 
 110

XVII. Écriture. — Grammaire. — Calligraphie. — Exercices 
 131

XVIII. Composition. — L’écolier écrivain. — Compositions d’un mauvais élève. — Composition de Fedka 
 149

DEUXIÈME ÉTUDE


I. Comment on étudie l’histoire sainte et l’histoire russe. — Pas d’interrogation individuelle. — Pas de récitation. — Chaque élève raconte avec des mots à lui. — Inutilité d’apprendre l’art de répondre aux examens. — Les élèves répondent tous ensemble. — Premiers effets heureux de cette liberté 
 163

II. L’esprit de l’école. — Il faut savoir diriger l’ardeur des écoliers. — Il ne faut pas que le plaisir du bruit devienne leur principal souci. — L’épanouissement de la compréhension 
 176

III. Narrations écrites. — Le cahier de M. — Le cahier de L. F. — Le cahier de T. F. 
 184

IV. Pourquoi on choisit tout d’abord l’Ancien Testament. — Il ne faut jamais retrancher un mot. — Une bible populaire 
 198

V. Pas de manuels rédigés d’après la Bible. — Étude du Nouveau Testament. — Cahiers de narrations 
 209

VI. L’histoire générale. — L’histoire de la Russie. — La période féodale et ses difficultés. — Cahiers de narrations 
 217

VII. Le sentiment national rend plus facile l’enseignement froid et ennuyeux de l’histoire russe. — Il faudrait commencer l’étude de l’histoire par l’histoire contemporaine 
 229

VIII. La géographie nationale. — Notion sur la nation, le gouvernement, etc. 
 234

IX. Tout cela n’était que trompe-l’œil — Essais nouveaux d’enseignement. — Tentatives pour éveiller l’intérêt des enfants. — Les campagnes de Napoléon. — Vif succès de ce récit 
 245

X. Comment il faut enseigner la géographie. — Tentatives d’enseignement de la géographie physique. — On ne comprend pas, mais on répond correctement ; puis on ne retient rien. — Les livres sont mauvais. — Dégoût des enfants 
 255

XI. Le goût de l’histoire en soi n’existe pas ; il n’y a que le goût de l’art 
 265

XII. Pourquoi on étudie la géographie. — Il faut éveiller le goût de la géographie. — Inutilité de l’enseignement de l’histoire et de la géographie, avant l’université 
 269

TROISIÈME ÉTUDE


I. L’enseignement artistique. — Pourquoi cet enseignement ? — Les enfants du peuple ont-ils droit aux arts ? 
 281

II. Musique et poésie. — Les chansons 
 293

III. Le dessin. — Dessin linéaire 
 300

IV. Chant. — La baignade. — Première leçon. — La méthode d’enseignement. — L’enseignement de Chevé 
 311

V. Les gammes mineures. — Exercices. — Chants à l’église. — Inconvénients de cette mise en scène. — Conclusions expérimentales 
 322