Joyeusetés galantes et autres/XII. — Le Coup tiré
XII. — Le Coup tiré (1866)
XII
LE COUP TIRÉ
Un honnête homme était réprimandé,
Pour ce qu’après avoir mis sa mouillette
Dans le coquetier mal gardé
De je ne sais quelle fillette
Troussant volontiers ses jupons,
Il avait dévoré ses fils, comme Saturne,
Et mis sa lèvre aux bords chauds de cette urne
D’où l’amour lance ses harpons.
« Pardon, fit un témoin de cette simple histoire.
La minette est chose, en ce cas,
Logique et qui ne froisse pas :
Quand le coup est tiré, monsieur, il faut le boire ! »