Journal (Eugène Delacroix)/2 octobre 1854

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 467-468).

2 octobre. — A Saint-Sulpice de bonne heure. Travaillé à redessiner l’Héliodore renversé.

Été à pied porter la lettre de remerciements au préfet de police, ensuite aux canaux, et rentré.

A cinq heures et demie, trouvé à la Rotonde Varcollier et dîné ensemble chez Véry. Le vin y était plus mauvais qu’à Dieppe. Restés ensemble au café de la Rotonde, nous promenant dans le jardin, etc. Il m’avait conduit chez l’opticien.

— V… est aimable pour moi, et je suis touché de son empressement. Malheureusement, ce que j’appelais l’amitié est une passion que je ne ressens plus au même degré, et il est surtout bien tard pour la faire renaître. Excepté un seul être au monde qui fait véritablement battre mon cœur, le reste me fatigue vite et ne laisse pas de traces.