Journal (Eugène Delacroix)/20 avril 1854

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 334).

20 avril. — La pluie commence sérieusement au milieu de la journée et a l’air de s’établir : les feuilles semblent tressaillir de plaisir.

Peu d’épisodes tous ces jours-ci : un peu de travail, mais toujours beaucoup de tranquillité et de bonheur.

Écrit ce matin à Arago, qui m’avait envoyé du café de Paris ; à Planche[1], dont j’ai trouvé l’article très aimable ; à Buloz, à Mme Villot pour m’excuser, à Mme de Forget, à Chabrier dont j’avais trouvé une invitation.

  1. Gustave Planche fut un des critiques qui suivirent depuis l’origine l’effort créateur de Delacroix : il l’accompagna de sa sympathie et parla de son œuvre dans de nombreux Salons. C’est ainsi que dans un Salon de 1837 « qui est un véritable acte d’accusation contre le jury, il énumère les tableaux refusés de Delacroix et déclare qu’il en parlera comme s’ils avaient été exposés ». (Maurice Tourneux.)