Alphonse Lemerre (p. 15).

PRÉLUDE

Tristes ou gaies, moqueuses ou tendres —
Elles sont les Fleurs par nos Rêves cueillies :
Et, tant qu’en nous palpite la décevante Vie,
— Douceur d’aimer, triomphes, chagrins,
Cris de colère, joyeux rires, —
Tout cela devient entre nos mains
Des chansons.

Fastueux contentements
D’orgueil — ivre de vent ;
Ardents serments
D’amants,
Amitiés fidèles
D’âmes jumelles,
Gloire, Amour, Amitié : —
Chansons !
Chassés par l’heure,
Nous passons,
Seules demeurent
Nos chansons.