Ingres d’après une correspondance inédite/LXVI

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LXVI
Paris, 21 janvier 1851.

Je t’ai adressé mes mille vœux pour ton bonheur, en regardant ton petit portrait. Que n’ai-je pu faire de même, en regardant celui de ton père dont la mémoire ne s’effacera de mon cœur qu’avec la vie.

Le voilà, enfin, je te le rends. Quels souvenirs de tendre amitié il me procure, ce portrait ! Jamais, il est vrai, et j’en suis fier, pinceau n’a rendu le naturel plus vivant et plus animé. Je fais les vœux de tous les moments pour que tu sois résolue à bien asseoir ta vie sur une affection digne de toi. Je ne serai point le dernier ni le moins digne, à m’intéresser à ce qui devra faire le* bonheur d’une vie si chère.

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Son portrait ! Le croirais-tu, ma fille ? À sa vue, j’ai pleuré d’émotion pour tant de souvenirs. Aussi, je crois pouvoir le dire, c’est parce qu’il est beau et que je n’ai jamais mieux fait. Je t’expliquerai comment mon nom et le sien y doivent être. M. Combes pourrait se charger de ce soin.