Indiana (illustré, Hetzel 1852)/Chapitre 20

Indiana (illustré, Hetzel 1852)
IndianaJ. HetzelŒuvres illustrées de George Sand, volume 2 (p. 50-52).
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XX.

Indiana ne faisait plus de reproches à Raymon ; il se défendait si mal qu’elle avait peur de le trouver trop coupable. Il y avait une chose qu’elle redoutait bien plus que d’être trompée, c’était d’être abandonnée. Elle ne pouvait plus se passer de croire en lui, d’espérer l’avenir qu’il lui avait promis ; car la vie qu’elle passait entre M. Delmare et M. Ralph lui était devenue odieuse, et si elle n’eût compté se soustraire bientôt à la domination de ces deux hommes, elle se fût noyée aussi. Elle y pensait souvent ; elle se disait que, si Raymon la traitait comme Noun, il ne lui resterait plus d’autre ressource, pour échapper à un avenir insupportable, que de rejoindre Noun. Cette sombre pensée la suivait en tous lieux, et elle s’y plaisait.

Cependant, l’époque fixée pour le départ approchait. Le colonel semblait fort peu s’attendre à la résistance que sa femme méditait, chaque jour il mettait ordre à ses affaires, chaque jour il se libérait d’une de ses créances ; c’étaient autant de préparatifs que madame Delmare regardait d’un œil tranquille, sûre qu’elle était de son courage. Elle s’apprêtait aussi de son côté à lutter contre les difficultés. Elle chercha à se faire d’avance un appui de sa tante, madame de Carvajal ; elle lui exprima ses répugnances pour ce voyage ; et la vieille marquise, qui fondait (en tout bien tout honneur) un grand espoir d’achalandage pour sa société sur la beauté de sa nièce, déclara que le devoir du colonel était de laisser sa femme en France ; qu’il y aurait de la barbarie à l’exposer aux fatigues et aux dangers d’une traversée, lorsqu’elle jouissait depuis si peu de temps d’une meilleure santé ; qu’en un mot c’était à lui d’aller travailler à sa fortune, à Indiana de rester auprès de sa vieille tante pour la soigner. M. Delmare considéra d’abord ces insinuations comme le radotage d’une vieille femme ; mais il fut forcé d’y faire plus d’attention lorsque madame de Carvajal lui fit entendre clairement que son héritage était à ce prix. Quoique Delmare aimât l’argent, comme un homme qui avait ardemment travaillé toute sa vie à en amasser, il avait de la fierté dans le caractère ; il se prononça avec fermeté, et déclara que sa femme le suivrait à tout risque. La marquise, qui ne pouvait croire que l’argent ne fût pas le souverain absolu de tout homme de bon sens, ne regarda pas cette réponse comme le dernier mot de M. Delmare ; elle continua à encourager la résistance de sa nièce, lui proposant de la couvrir aux yeux du monde du manteau de sa responsabilité. Il fallait toute l’indélicatesse d’un esprit corrompu par l’intrigue et l’ambition, toute l’escobarderie d’un cœur déjeté par la dévotion d’apparat, pour pouvoir ainsi fermer les yeux sur les vrais motifs de rébellion d’Indiana. Sa passion pour M. de Ramière n’était plus un secret que pour son mari ; mais comme Indiana n’avait point encore donné prise au scandale, on se passait le secret tout bas, et madame de Carvajal en avait reçu la confidence de plus de vingt personnes. La vieille folle en était flattée ; tout ce qu’elle désirait, c’était de mettre sa nièce à la mode dans le monde, et l’amour de Raymon était un beau début. Ce n’était pourtant pas un caractère du temps de la régence que celui de madame de Carvajal ; la restauration avait donné une impulsion de vertu aux esprits de cette trempe ; et comme la conduite était exigée à la cour, la marquise ne haïssait rien tant que le scandale qui perd et qui ruine. Sous madame Dubarry elle eût été moins rigide dans ses principes ; sous la Dauphine elle devint collet monté. Mais tout ceci était pour les dehors, pour les apparences ; elle gardait son improbation et son mépris pour les fautes éclatantes, et, pour condamner une intrigue, elle en attendait toujours le résultat. Les infidélités qui ne passaient pas le seuil de la porte trouvaient grâce devant elle. Elle redevenait Espagnole pour juger les passions en deçà de la persienne ; il n’y avait de coupable à ses yeux que ce qui s’affichait dans la rue aux regards des passants. Aussi Indiana, passionnée et chaste, amoureuse et réservée, était un précieux sujet à produire et à exploiter ; une femme comme elle pouvait captiver les têtes culminantes de ce monde hypocrite, et résister aux dangers des plus délicates missions. Il y avait d’excellentes spéculations à tenter sur la responsabilité d’une âme si pure et d’une tête si ardente. Pauvre Indiana ! heureusement la fatalité de son destin passa toutes ses espérances, et l’entraîna dans une voie de misère où l’affreuse protection de sa tante n’alla point la chercher.

Raymon ne s’inquiétait point de ce qu’elle allait devenir. Cet amour était déjà arrivé pour lui au dernier degré du dégoût, à l’ennui. Ennuyer, c’est descendre aussi bas qu’il est possible dans le cœur de ce qu’on aime. Heureusement pour les derniers jours de son illusion, Indiana ne s’en doutait pas encore.

Un matin, en rentrant du bal, il trouva madame Delmare dans sa chambre. Elle y était entrée à minuit ; depuis cinq grandes heures elle l’attendait. On était aux jours les plus froids de l’année ; elle était là sans feu, la tête appuyée sur ses mains, souffrant du froid et de l’inquiétude avec cette sombre patience que le cours de sa vie lui avait enseignée. Elle releva la tête quand elle le vit entrer, et Raymon, pétrifié de surprise, ne trouva sur son visage pâle aucune expression de dépit ou de reproche.

« Je vous attendais, lui dit-elle avec douceur ; comme depuis trois jours vous n’êtes pas venu, et que dans cet intervalle il s’est passé des choses dont vous devez être informé sans retard, je suis sortie hier soir de chez moi pour venir vous les apprendre.

— C’est une imprudence incroyable ! dit Raymon en refermant avec soin la porte sur lui ; et mes gens qui vous savent ici ! ils viennent de me le dire.

— Je ne me suis pas cachée, répondit-elle froidement ; et quant au mot dont vous vous servez, je le crois mal choisi.

— J’ai dit imprudence, c’est folie que j’aurais dû dire.

— Moi, j’aurais dit courage. Mais n’importe ; écoutez : M. Delmare veut partir pour Bordeaux dans trois jours, et de là pour les colonies. Il a été convenu entre vous et moi que vous me soustrairiez à la violence s’il l’employait : il est hors de doute qu’il en sera ainsi ; car je me suis prononcée hier soir, et j’ai été enfermée dans ma chambre. Je me suis échappée par une fenêtre ; voyez, mes mains sont en sang. Dans ce moment on me cherche peut-être ; mais Ralph est à Bellerive, et il ne pourra pas dire où je suis. Je suis décidée à me cacher jusqu’à ce que M. Delmare ait pris le parti de m’abandonner. Avez-vous songé à m’assurer une retraite, à préparer ma fuite ? Il y a si longtemps que je n’ai pu vous voir seul que j’ignore où en sont vos dispositions ; mais un jour que je vous témoignais des doutes sur votre résolution, vous m’avez dit que vous ne conceviez pas l’amour sans la confiance ; vous m’avez fait remarquer que jamais vous n’aviez douté de moi, vous m’avez prouvé que j’étais injuste ; et alors j’ai craint de rester au-dessous de vous si je n’abjurais ces soupçons puérils et ces mille exigences de femmes qui rapetissent les amours vulgaires. J’ai supporté avec résignation la brièveté de vos visites, la gêne de nos entretiens, l’empressement que vous sembliez mettre à éviter tout épanchement avec moi ; j’ai gardé ma confiance en vous. Le ciel m’est témoin que lorsque l’inquiétude et l’épouvante me rongeaient le cœur, je les repoussais comme de criminelles pensées. Aujourd’hui, je viens chercher la récompense de ma foi ; le moment est venu : dites, acceptez-vous mes sacrifices ?

La crise était si pressante que Raymon ne se sentit plus le courage de feindre. Désespéré, furieux de se voir pris dans ses propres pièges, il perdit la raison et s’emporta en malédictions brutales et grossières.

« Vous êtes une folle ! s’écria-t-il en se jetant sur son fauteuil. Où avez-vous rêvé l’amour ? dans quel roman à l’usage des femmes de chambre avez-vous étudié la société, je vous prie ? »

Puis il s’arrêta, s’apercevant qu’il était par trop rude, et cherchant dans sa pensée les moyens de lui dire ces choses en d’autres termes et de la renvoyer sans outrage. Mais elle était calme comme une personne préparée à tout entendre.

« Continuez, dit-elle en croisant ses bras sur son cœur, dont les mouvements se paralysaient par degrés ; je vous écoute, sans doute vous avez plus d’un mot à me dire. »

« Encore un effort d’imagination, encore une scène d’amour, » pensa Raymon. Et se levant avec vivacité : « Jamais ! s’écria-t-il, jamais je n’accepterai de tels sacrifices. Quand je t’ai dit que j’en aurais la force, je me suis vanté, Indiana, ou plutôt je me suis calomnié ; car il n’est qu’un lâche qui puisse consentir à déshonorer la femme qu’il aime. Dans ton ignorance de la vie, tu n’as pas compris l’importance d’un pareil dessein, et moi, dans mon désespoir de te perdre, je n’ai pas voulu y réfléchir…

— La réflexion vous revient bien vite ! dit-elle en lui retirant sa main qu’il voulait prendre.

— Indiana, reprit-il, ne vois-tu pas que tu m’imposes le déshonneur en te réservant l’héroïsme, et que tu me condamnes parce que je veux rester digne de ton amour ? Pourrais-tu m’aimer encore, femme ignorante et simple, si je sacrifiais ta vie à mon plaisir, ta réputation à mes intérêts ?

— Vous dites des choses bien contradictoires, dit Indiana ; si, en restant près de vous, je vous donne du bonheur, que craignez-vous de l’opinion ? Tenez-vous plus à elle qu’à moi ?

— Eh ! ce n’est pas pour moi que j’y tiens, Indiana !…

— C’est donc pour moi ? J’ai prévu vos scrupules, et, pour vous affranchir de tout remords, j’ai pris l’initiative ; je n’ai pas attendu que vous vinssiez m’arracher de mon ménage, je ne vous ai pas même consulté pour franchir à jamais le seuil de ma maison. Ce pas décisif, il est fait, et votre conscience ne peut vous le reprocher. À l’heure qu’il est, Raymon, je suis déshonorée. En votre absence, j’ai compté à cette pendule les heures qui consommaient mon opprobre ; et maintenant, quoique le jour naissant trouve mon front aussi pur qu’il l’était hier, je suis une femme perdue dans l’opinion publique. Hier, il y avait encore de la compassion pour moi dans le cœur des femmes ; aujourd’hui, il n’y aura plus que des mépris. J’ai pesé tout cela avant d’agir.

— Abominable prévoyance de femme ! » pensa Raymon ; et puis, luttant contre elle comme il eût fait contre un recours qui serait venu le saisir dans ses meubles :

« Vous vous exagérez l’importance de votre démarche, lui dit-il d’un ton caressant et paternel. Non, mon amie, tout n’est pas perdu pour une étourderie. J’imposerai silence à mes gens…

— Imposerez-vous silence aux miens, qui sans doute me cherchent avec anxiété dans ce moment-ci ? Et mon mari ? pensez-vous qu’il me garde paisiblement le secret ? pensez-vous qu’il veuille me recevoir demain, quand j’aurai passé toute une nuit sous votre toit ? Me conseillerez-vous de retourner me mettre à ses pieds et de lui demander, en signe de grâce, qu’il veuille bien me remettre au cou la chaîne sous laquelle s’est brisée ma vie et flétrie ma jeunesse ? Vous consentiriez sans regret à voir rentrer sous la domination d’un autre cette femme que vous aimiez tant, quand vous êtes maître de son sort, quand vous pouvez la garder toute votre vie dans vos bras, quand elle est là en votre pouvoir, vous offrant d’y rester toujours ! Vous n’auriez pas quelque répugnance, quelque frayeur à la rendre tout à l’heure a ce maître implacable qui ne l’attend peut-être que pour la tuer ? »

Une idée rapide traversa le cerveau de Raymon. Le moment était venu de dompter cet orgueil de femme, ou il ne viendrait jamais. Elle venait lui offrir tous les sacrifices dont il ne voulait pas, et elle se tenait là devant lui avec la confiance hautaine qu’elle ne courait d’autres dangers que ceux qu’elle avait prévus. Raymon imaginait un moyen de se débarrasser de son importun dévouement ou d’en tirer quelque chose. Il était trop l’ami de Delmare, il devait trop d’égards à la confiance de cet homme pour lui ravir sa femme ; il devait se contenter de la séduire.

« Tu as raison, mon Indiana, s’écria-t-il avec feu, tu me rends à moi-même, tu réveilles mes transports, que l’idée de tes dangers et la crainte de te nuire avaient glacés. Pardonne à ma puérile sollicitude et comprends tout ce qu’elle renferme de tendresse et de véritable amour. Mais ta douce voix fait frémir tout mon sang, tes paroles brûlantes versent du feu dans mes veines ; pardonne, pardonne-moi d’avoir pu songer à autre chose qu’à cet ineffable instant où je te possède. Laisse-moi oublier tous les dangers qui nous pressent et te remercier à genoux du bonheur que tu m’apportes ; laisse-moi vivre tout entier dans cette heure de délices que je passe à tes pieds et que tout mon sang ne paierait pas. Qu’il vienne donc te ravir à mes transports, ce mari stupide qui t’enferme et s’endort sur sa grossière violence ? qu’il vienne t’arracher de mes bras, toi mon bien, ma vie ! Désormais tu ne lui appartiens plus ; tu es mon amante, ma compagne, ma maîtresse !… »

En plaidant ainsi, Raymon s’exalta peu à peu, comme il avait coutume de faire en plaidant ses passions. La situation était puissante, romanesque ; elle offrait des dangers. Raymon aimait le péril en véritable descendant d’une race de preux. Chaque bruit qu’il entendait dans la rue lui semblait être l’approche du mari venant réclamer sa femme et le sang de son rival. Chercher les voluptés de l’amour dans les émotions excitantes d’une telle position était un plaisir digne de Raymon. Pendant un quart d’heure il aima passionnément madame Delmare ; il lui prodigua les séductions d’une éloquence brûlante. Il fut vraiment puissant dans son langage et vrai dans son jeu, cet homme dont la tête ardente traitait l’amour comme un art d’agrément. Il joua la passion à s’y tromper lui-même. Honte à cette femme imbécile ! Elle s’abandonna avec délices à ces trompeuses démonstrations ; elle se sentit heureuse, elle rayonna d’espérance et de joie ; elle pardonna tout, elle faillit tout accorder.

Mais Raymon se perdit lui-même par trop de précipitation. S’il eût porté l’art jusqu’à prolonger vingt-quatre heures de plus la situation où Indiana était venue se risquer, elle était à lui peut-être. Mais le jour se levait vermeil et brillant ; il jetait des torrents de lumière dans l’appartement, et le bruit du dehors croissait à chaque instant. Raymon lança un regard sur la pendule, qui marquait sept heures. « Il est temps d’en finir, pensa-t-il ; d’un instant à l’autre Delmare peut arriver, et il faut qu’auparavant je la détermine à rentrer de bon gré chez elle. » Il devint plus pressant et moins tendre ; la pâleur de ses lèvres trahissait le tourment d’une impatience plus impérieuse que délicate. Il y avait de la brusquerie et presque de la colère dans ses baisers. Indiana eut peur. Un bon ange étendit ses ailes sur cette âme chancelante et troublée ; elle se réveilla et repoussa les attaques du vice égoïste et froid.

« Laissez-moi, dit-elle ; je ne veux pas céder par faiblesse ce que je veux pouvoir accorder par amour ou par reconnaissance. Vous ne pouvez pas avoir besoin de preuves de mon affection ; c’en est une assez grande que ma présence ici, et je vous apporte l’avenir avec moi. Mais laissez-moi garder toute la force de ma conscience pour lutter contre les obstacles puissants qui nous séparent encore ; j’ai besoin de stoïcisme et de calme.

— De quoi me parlez-vous ? » dit avec colère Raymon, qui ne l’écoutait pas et qui s’indignait de sa résistance. Et, perdant tout à fait la tête dans cet instant de souffrance et de dépit, il la repoussa rudement, marcha dans la chambre la poitrine oppressée, la tête en feu ; puis il prit une carafe et avala un grand verre d’eau qui calma tout d’un coup son délire et refroidit son amour. Alors il la regarda ironiquement et lui dit :

« Allons, Madame, il est temps de vous retirer. »

Un rayon de lumière vint enfin éclairer Indiana et lui montrer à nu l’âme de Raymon.

« Vous avez raison, » dit-elle ; et elle se dirigea vers la porte.

« Prenez donc votre manteau et votre boa, lui dit-il en l’arrêtant.

— Il est vrai, répondit-elle, ces traces de ma présence pourraient vous compromettre.

— Vous êtes une enfant, lui dit-il d’un ton patelin en lui mettant son manteau avec un soin puéril ; vous savez bien que je vous aime ; mais vraiment vous prenez plaisir à me torturer, et vous me rendez fou. Attendez que j’aille demander un fiacre. Si je le pouvais, je vous reconduirais jusque chez vous ; mais ce serait vous perdre.

— Et croyez-vous donc que je ne sois pas déjà perdue ? dit-elle avec amertume.

— Non, ma chérie, répondit Raymon, qui ne demandait plus qu’à lui persuader de le laisser tranquille. On ne s’est pas aperçu de votre absence, puisqu’on n’est pas encore venu vous demander ici. Quoiqu’on m’eût soupçonné le dernier, il était naturel d’aller faire des perquisitions chez toutes les personnes de votre connaissance. Et puis vous pouvez aller vous mettre sous la protection de votre tante : c’est même le parti que je vous conseille de prendre ; elle conciliera tout. Vous serez censée avoir passé la nuit chez elle… »

Madame Delmare n’écoutait pas, elle regardait d’un air stupide le soleil large et rouge qui montait sur un horizon de toits étincelants. Raymon essaya de la tirer de cette préoccupation. Elle reporta ses yeux sur lui, mais elle sembla ne pas le reconnaître. Ses joues avaient une teinte verdâtre, et ses lèvres sèches semblaient paralysées.

Raymon eut peur. Il se rappela le suicide de l’autre, et, dans son effroi, ne sachant que devenir, craignant d’être deux fois criminel à ses propres yeux, mais se sentant trop épuisé d’esprit pour réussir à la tromper encore, il l’assit doucement sur son fauteuil, l’enferma, et monta à l’appartement de sa mère.