Histoire universelle de l’Église (Alzog)/Tome 1/personnages et événements importants

CHRONOLOGIE
DES   PERSONNAGES   ET   DES   ÉVÉNEMENTS   LES   PLUS   IMPORTANTS
PENDANT LA PREMIÈRE PÉRIODE
(1 — 700)


Ère dionysienne.
1. Naissance de Jésus-Christ, Fils de Dieu et Sauveur du Monde.
2. Mort d’Hérode. — Partage de son royaume entre ses fils Archélaüs, Antipas et Philippe.
6. Exil d’Archélaüs en Gaule. — La Judée, l’Idumée et la Samarie réduites en une province romaine sous le gouvernement d’un procurateur, et dont le cinquième est Ponce-Pilate (28-37).
12. Jésus-Christ enseigne dans le Temple devant les Pharisiens étonnés.
14 : Mort de l’empereur Auguste, qui est remplacé par Tibère (jusqu’en 37).
30 : Jésus-Christ commence sa vie publique peu après la mort de saint Jean-Baptiste.
34. Crucifiements, résurrection et ascension de Jésus. — Au jour de la Pentecôte il envoie le Saint-Esprit. — La première assemblée des chrétiens se réunit autour des apôtres à Jérusalem, qui devient ainsi l’Église mère.
Vers 36. Lapidation du diacre Étienne, premier martyr chrétien.
37. Vocation de Paul à l’apostolat des Gentils. — Caligula, empereur (37-41).
41-44. Hérode Agrippa persécuta l’Église mère de Jérusalem et fait décapiter saint Jacques le Majeur (en 44). — Un miracle sauve saint Pierre.
42. La communauté d’Antioche, formée de juifs et de païens, prend le nom de Chrétiens.
45-59 : Les trois grands voyages apostoliques de saint Paul. — Après la mort d’Agrippa, toute la Palestine est réduite en province romaine. — Claude, empereur (41-54).
52 Concile des apôtres à Jérusalem. — Les apôtres Pierre, Jacques, Jean, Paul, Barnabas, les prêtres et les fidèles y assistent pour décider si les païens sont obligés d’observer la loi mosaïque. — Néron, empereur (de 54 à 68).
61. Saint Paul déporté à Rome, où il est emprisonné pour la première fois.
63. Supplice de saint Jacques le Mineur, évêque de Jérusalem.
67 ou 68. Seconde captivité de saint Paul, qui est mis à mort avec saint Pierre. Première persécution. — Galba, Othon, Vitellius (68-69) ; Vespasien (69-79).
70. Destruction de Jérusalem par Titus, qui règne après Vespasien (79-81).
81-96. Domitien, empereur. — Deuxième persécution. — Exil de saint Jean dans l’île de Patmos. — Erreurs de Cérinthe : le chiliasme. — Nerva, empereur (96-98).
98-117. Trajan, empereur. — Mort de l’apôtre saint Jean. — Troisième persécution. — Pline le Jeune.
107. Siméon, évêque de Jérusalem, et Ignace d’Antioche sont mis à mort. — En même temps arrivent les martyres de Polycarpe, disciple de saint Jean et évêque de Smyrne, et de Papias, évêque de Hierapolis.
117-138. Adrien, empereur. — Sixte Ier et Télesphore, évêques de Rome. — Les gnostiques Basilides et Saturnin ; puis (vers 130) l’apologète Quadratus.
138-131. Antonin le Pieux. — Les gnostiques Valentin († 160), les Ophites, Marcien. — Controverse de la Pâque entre Polycarpe et l’évêque de Rome Anicet. — Conciles tenus contre les Montanistes : Montanus (entre 157-171). — Celse (vers 150).
161-180. Quatrième persécution sous Marc-Aurèle. — Martyre de Justin à Rome, de Polycarpe à Smyrne (vers 167). — Légion fulminante (174). Les gnostiques Bardesane et Carpocrate. — Aux rêveries et aux vues subjectives des gnostiques, Tertullien et Irénée opposent la tradition de l’Église. — Apologétique de Minutius Félix. — La controverse de la Pâque continuée par Claude Apollinaire et Mélito, évêque de Sardes. — Persécutions à Lyon et à Vienne.
180-193. Commode, empereur. — Le satirique Lucien de Samosate. Développement de l’école catéchétique d’Alexandrie. — Pantène, Clément, Théophile, évêque d’Antioche († vers 186). — Cet apologète se sert du mot Τρίας, qui est la Trinitas de Tertullien.
193-211. Cinquième persécution de Septime-Sévère. — Pour défendre les chrétiens, Tertullien compose son Apologétique (en 198). — La controverse de la Pâque continue entre Polycrate, évêque d’Éphèse, et Victor, évêque de Rome (en 196). — Caius, prêtre romain, combat le chiliasme ou hérésie millénaire. — Les antitrinitaires de cette époque dont les principes s’éloignent le plus du gnosticisme sont Praxéas, Théodote, Artémon. — Saint Irénée meurt (en 202). — Clément d’Alexandrie remplacé par Origène (en 203). — Tertullien montaniste (vers 205).
211-235. Caracalla (j. 217), Héliogabale (j. 222), Alexandre-Sévère (j. 235). — Activité littéraire d’Hippolyte. — Le monarchien Noëtus (230). — Julius Africanus († entre 232 et 240). — Origène chassé d’Alexandrie (en 231).
235-238. Sixième persécution sous Maximin le Thrace, elle cesse entièrement sous Gordien (j. 244), et particulièrement sous Philippe l’Arabe (244-249). — Mort de Tertullien (vers 240). — Origène combat Bérylle dans un concile arabe tenu en 244. — Cyprien, évêque de Carthage (248). — Schisme de Félicissime et de Novat.
249-2531. Septième persécution terrible de Dèce. — Les martyrs, confesseurs, et en même temps les apostats (lapsi)
abondent. — L’ermite Paul de Thèbes. — Universalité des conciles provinciaux.
254-259. Huitième persécution de Valérius. — Massa candida d’Utique. — Prêtres pénitenciers. — Différentes classes de pénitents. — Novatien. — Schisme à Rome (en 251). — L’antitrinitaire Sabellius (250-260). — Origène († en 254). — Controverse sur le baptême des hérétiques entre Étienne, évêque de Rome (253-257), et Cyprien (vers 255). — Ce dernier est martyrisé en 258.
259-270. L’empereur Gallien reconnaît le Christianisme comme religio licita. — Le monarchien Paul de Samosate et les Aloges (260). — Discussion entre Denis d’Alexandrie († 265) et Denis de Rome sur ποίημα et ὁμοιούσιος. — Antioche, synode contre les antitrinitaires (en 254 et 269).
270-284. La mort empêche l’empereur Aurélien d’exécuter son édit de persécution. — Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée ; le néoplatonicien Plotin († vers 270) ; Manès (vers 277).
284-305. Dioclétien empereur. Æra Diocletiana s. martyrum. — École d’Antioche fondée vers 290 par Dorothée et surtout par Lucien. — Édit de Dioclétien contre les Manichéens (296). — Neuvième persécution (dixième selon quelques-uns) générale et la plus sanglante de toutes, sous Dioclétien et Galérius (303-311). — Traditeurs. — Le néoplatonicien Porphyre († 304). — Hiéroclès. — Concile, d’Elvire (305). — Schisme de Mélétius en Égypte (306).
305-337. Constantin, élevé au rang d’Auguste ; sa victoire (311), édit de tolérance et de liberté religieuse en 312. — L’année suivante, autre édit plus large encore, qui est suivi d’une foule de lois relatives au Christianisme. — Triomphe de la foi chrétienne.
313-316. Sentence épiscopale prononcée à Rome contre les Donatistes (en 313). — Concile d’Arles (314), de Milan (316), contre les mêmes hérétiques. — (314) Concile de Néocésarée.
323. Constantin seul empereur après la défaite de Licinius.
325. Premier concile œcuménique de Nicée contre Arius. — Personnages importants : Alexandre, évêque d’Alexandrie ; son diacre, Athanase ; Osius de Cordoue ; les prétres romains Vit et Vincent, légats du pape Sylvestre Ier. — Le symbole de Nicée porte sur l’arianisme comme sur les Eusébiens, le schisme de Mélétius et la controverse de la Pâque. — Pacôme établit la vie claustrale des moines.
326. Athanase, élu évêque d’Alexandrie, devient le plus illustre adversaire de l’arianisme. — Hélène trouve la croix du Christ. — Frumentius convertit des Éthiopiens (en 327).
330. La nouvelle Rome, appelée plus tard Constantinople. — Mort de Lactance.
336. Athanase exilé par Constantin. — Mort d’Arius. — Marcel d’Ancyre déposé par la faction arienne. — Le pape Jules (336-352).
337. Baptême et mort de Constantin, le Grand. — Athanase retourne à son troupeau.
340. Eusèbe de Césarée et Paul de Thèbes meurent. — Didyme d’Alexandrie (340-395).
341. Le concile semi-arien d’Antioche dépose Athanase et dresse quatre différents formulaires de foi. — La vie monastique introduite à Rome tandis qu’Hilarion la transplante en Syrie et en Palestine.
343. Schabur (Sapor) II, roi de Perse, persécute les chrétiens. — Martyre de Simeon, évêque de Séleucie.
345. Photius rejette les erreurs du concile semi-arien d’Antioche et dresse un cinquième formulaire de foi tout à fait orthodoxe. — Jugement d’Ammien Marcellin sur les variations dans la foi.
347. Concile de Sardique. — Constance confirme le retour d’Athanase (349). — Rigueur déployée contre les Donatistes, circumcelliones.
350. Constance, seul empereur. — Libère, pape (352-366).
353. Concile antinicéen d’Arles ; Athanase condamné.
355. Concile de Milan ; despotisme de Constance. Le pape Libère, Lucifer de Cagliari, Hilaire de Poitiers, Eusèbe de Verceil, Denis de Milan, le centenaire Osius de Cordoue sont exilés (356).
356. Saint-Antoine, père de la vie monastique, meurt. — Les Ariens Aétius et Eunomius ; triomphe apparent de l’arianisme.
357-359. Concile arien de Sirmium ; deuxième formulaire sirmique (le premier en 351). — Concile semi-arien d’Ancyre (358). — Concile arien de Sirmium et troisième formulaire. — Double-concile perfidement rassemblé, par Constance, à Séleucie pour les Orientaux, à Rimini pour les Occidentaux (359).
361-363. Tentative de Julien l’Apostat contre le Christianisme ; ses vains efforts pour relever le temple de Jérusalem. — Les païens Libanius, Maxime, Thémistius, Ammien Marcellin. — Athanase rappelé pour la dernière fois sous Jovin. — Querelle des Mélétiens à Antioche (360).
368. Extinction graduelle du paganisme (Pagani). — Mort d’Hilaire de Poitiers. — Optat de Milève combat les Donatistes.
373. Mort d’Athanase. — Grégoire de Nysse, Grégoire de Nazianze, Basile le Grand, Cyrille de Jérusalem s’élèvent pour défendre la foi de Nicée. — En Occident, Ambroise remplace l’Arien Auxence, comme évêque (374).
375. L’empereur Gratien refuse le titre de Pontifex maximus.
379-395. Théodose le Grand remplace Valens en Orient. — Diodore de Tarse ; Damase, pape (366-384).
380. Loi de Théodose, déclarant que la foi orthodoxe sera définie d’après les confessions de Rome et d’Alexandrie. — Concile de César-Augusta (Saragosse) contre Priscillien et ses partisans.
381. Deuxième concile œcuménique de Constantinople, qui confirme et étend le symbole de Nicée, concernant le Saint-Esprit ; condamne les erreurs d’Apollinaire le
Jeune. — Saint Jérôme, défend la virginité de Marie contre Helvidius.
388. Sivice, évêque de Rome ; décrétales du pontife. — L’usurpateur Maxime fait décapiter Priscillien et deux de ses partisans (385). — Théophile, patriarche d’Alexandrie (385-412) Cyrille, évêque de Jérusalem, meurt, et il est remplacé par Jean (386-414). — Baptême de saint Augustin.
390. Lutte de Théodose et d’Ambroise, évêque de Milan. — Symmaque, antagoniste du christianisme. — Mort de Grégoire de Nazianze et de Thémistins. — Jovinien attaque le monachisme et la virginité de Marie (vers 360). — Nectaire, patriarche de Constantinople, abolit les prêotres pénitenciers.
395-423, Honorius en Occident ; Arcadius en Orient (394-408). — Saint Augustin, évêque d’Hippo-Regius (Hippone) (396)
397. Mort d’Ambroise. — Controverse origéniste entre Jean, évêque de Jérusalem, Rufin, Jérôme de Stridon, et Épiphane, évêque de Salamine. — Théophile d’Alexandrie l’assoupit un instant. — Jean Chrysostome, patriarche de Constantinople.
400-401. Jezdedschred Ier, roi de Perse, persécute les chrétiens. — Jalousie de Théophile d’Alexandrie contre Chrysostome (401).
402-417. Innocent I, évêque de Rome. — Mort d’Épiphane, évêque de Salamine. — Le concile du Chêne dépose Chrysostome, qui est exilé, puis rappelé (en 403). — Nouvel exil qui aboutit à sa mort (en 407). — Synésius, évêque de Ptolemaïs (410-430). — S. Jérôme termine sa traduction de la Bible vers 405.
411. Collatio cum Donatistis, à Carthage.
412-418. Cœlestius excommunié à Carthage (412) ; Pélage se justifie d’une manière équivoque au concile de Jérusalem et de Diospolis (415). — Ceux de Milève et de Carthage condamnent le pelagianisme (416). — Concile de Carthage contre Pélage (418).
420. Bahram V, roi de Perse, persécute les chrétiens ; effroyable supplice. — Mort de saint Jérôme. — Simon Stylite ; Théodoret, évêque de Cyr.
430. Mort de saint Augustin. — Célestin, évêque de Rome (423-432), agit contre Nestorius, patriarche de Constantinople, par suite des douze anathèmes lancés par Cyrille d’Alexandrie.
431. Troisième concile œcuménique d’Éphèse, contre les erreurs de Nestorius et celles de Pèlage, qui s’y rattachent. — Opposition de Théodoret.
433. Rapprochement de Cyrille et de Théodoret, grâce à la confession de foi d’Antioche. — Le parti nestorien, soutenu par Barsumas, évêque de Nisibe (435-489), et Ibas, évêque d’Edesse (436-457). — Mort de Nestorius (en 440).
440-461. Léon le Grand, évêque de Rome. — Cyrille d’Alexandrie († 444) ; il est remplacé dans le patriarcat par Dioscore (444-451). — Valentinien III. Loi sur le siège de Rome, comme Sedes apostolica (445). Dispositions
sur la pénitence publique en grande partie abolies par Léon le Grand.
448. Le concile de Constantinople dépose et excommunie Eutichès comme monophysite.
449. Brigandage d’Éphèse. — Violence de Dioscore.
Vers 450. Mort de Vincent de Lérins, auteur du célèbre Commonitorium.
451. Quatrième concile œcuménique de Chalcédoine contre les monophysites. — Écrits dogmatiques du pape Léon (451-453). — Troubles monophysites en Palestine. — Dioscore, déposé par le concile de Chalcédoine, meurt (en 455). — Son successeur, Protérius, combat vivement les partisans monophysites du prêtre Timothée Æluros et de Pierre Mongus, qui l’assassinent. — Pierre le Foulon, patriarche monophysite d’Antioche.
472-475. Conciles d’Arles et de Lyon, contre les Prédestinatiens.
482. Hénotique de l’empereur Zénon (479-491).
527-565. Justinien I dogmatise comme son prédécesseur, Justin I (518-527). Le célèbre jurisconsulte Tribonien meurt (en 545). — Différents partis monophysites des phthartolâtres, des agnoètes et des aphthardocètes. — À la conférence de Constantinople (531) première mention publique des ouvrages apocryphes de saint Denys l’Areopagite. — Erreurs de Philoponus (vers 560) et d’Étienne de Niobes.
529-530. Conciles d’Orange et de Valence, contre les semi-pélagiens. — Règle de saint Benoît de Nursia.
541-578. Jacob Baradai et les Jacobites.
544. Controverse des Trois Chapitres, à propos de Théodore de Mopsueste, de Théodoret et d’Ibas ; édit dogmatique de l’empereur, qui condamne Origène (541) ; autre édit contre les Trois Chapitres (544). — Fâcheuse faiblesse du pape Vigile (de 540-555), suivie de son Judicatum et de son Constitutum. Partisans des Trois Chapitres : Facundus, évêque d’Hermiane, le diacre Rusticus et Fulgence Ferrand († 551).
555. Cinquième concile œcuménique de Constantinople, qui condamne les Trois Chapitres.
556. Denis le Petit, † à Rome, rédige un recueil des lois ecclésiastiques (vers 510). — Jean le Scolastique meurt à Constantinople (578).
563. Le concile de Braga fait des canons très-sévères contre les Priscillianistes.
590-604. Grégoire le Grand, évêque de Rome, prend le titre de Servus servorum Dei, par opposition au titre d’évêque œcuménique, qu’avait usurpé Jean le Jeûneur, patriarche de Constantinople (582-595).
611-641. L’empereur Héraclius cherche de nouveau à ramener les monophysites, et se voit soutenu par Théodore, évêque de Pharan, et Sergius, patriarche de Constantinople. — Au contraire, Sophronius, patriarche de Jérusalem († 638), et le savant abbé Maxime s’opposent à ses tendances dogmatiques.
622. L’Hégire des Mahométans, qui pénètrent dans Jérusalem (dès 637).
625-638. Fâcheuse tendance du pape Honorius à l’égard des monothélites.
638. Édit dogmatique d’Héraclius, Ἔκθεσις τῆς πίστεῶς.
645. Édit dogmatique ou Τύπος de Constant II. — Le concile de Latran, tenu à Rome sous Martin I (949), condamne les deux édits et leurs fauteurs.
680. Sixième concile œcuménique de Constantinople, qui condamne les monothélites.
692. Le concile in Trullo, à Constantinople, confirme les canons déjà existants et fait plusieurs canons disciplinaires, parmi lesquels il s’en trouve quelques-uns qui contribuent plus tard à la séparation de l’Église d’Orient avec celle d’Occident.
FIN DE LA TABLE CHRONOLOGIQUE