Histoire naturelle générale et théorie du ciel/Dédicace au Grand Frédéric

AU SÉRÉNISSIME ET TRÈS PUISSANT ROI ET SEIGNEUR
FRÉDÉRIC,
ROI DE PRUSSE,
MARGRAVE DE BRANDEBOURG, GRAND CHAMBELLAN ET ÉLECTEUR DU SAINT-EMPIRE ROMAIN, GRAND-DUC SOUVERAIN DE SILÉSIE, ETC.
MON SÉRÉNISSIME ROI ET SEIGNEUR.

Sérénissime et très puissant Roi,
Très gracieux Roi et Seigneur,

Quelque effroi que puissent inspirer à ma faiblesse le sentiment de mon indignité et l’éclat du trône, la bienveillance que le plus gracieux des Monarques étend avec une égale générosité sur tous ses sujets me donne la confiance que mon humble hommage ne sera pas accueilli d’un œil défavorable. Je dépose ici avec une crainte respectueuse aux pieds de Votre Royale Majesté une preuve bien modeste du zèle avec lequel les Académies de Son royaume sont entraînées vers les sciences, à l’envi des autres nations, par les encouragements et la protection d’un souverain éclairé. Combien je serais heureux, si le présent essai pouvait attirer la très haute approbation de mon Roi sur les efforts par lesquels le plus humble et le plus respectueux de ses sujets a sans cesse taché de se rendre utile à sa Patrie !

Je suis jusqu’à la mort, avec le plus profond dévouement,

de Votre Royale Majesté,
le très humble serviteur,
L’Auteur[1].
Kœnigsberg, 14 mars 1755.
  1. Cet ouvrage de Kant a paru à Kœnigsberg chez Joh. Fr. Petersen, en 1755, sans nom d’auteur.