Histoire naturelle des cétacées/Le Dauphin diodon

LE DAUPHIN DIODON[1].



Ce dauphin parvient à une longueur qui égale celle de quelques physétères et de quelques cachalots. Un diodon pris auprès de Londres en 1783 avoit sept mètres de longueur ; et le savant anatomiste Hunter, qui en a publié la première description dans les Transactions de la société royale, a eu dans sa collection le crâne d’un dauphin de la même espèce, qui devoit être long de plus de treize mètres.

Ce cétacée a le museau aplati et alongé, comme celui du dauphin vulgaire et comme celui du nésarnack ; mais sa mâchoire inférieure ne présente que deux dents, lesquelles sont aiguës et situées à l’extrémité de cette mâchoire d’en-bas. Le front est convexe. La plus grande grosseur de ce diodon est auprès des pectorales, qui sont petites, ovales, et situées sur la même ligne horizontale que les commissures des lèvres. La dorsale, très-voisine de l’origine de la queue, est conformée comme un fer de lance, pointue et inclinée en arrière. La caudale montre deux lobes échancrés. La couleur générale du cétacée est d’un brun noirâtre, qui s’éclaircit sur le ventre.


  1. Delphinus diodon.
    Hunter, Transact. philosoph. année 1787.
    Dauphin à deux dents. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique.