Histoire de l’Affaire Dreyfus/T7/2


Eugène Fasquelle, 1911
(Vol. 7 : Index général, pp. 261–299).
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CORRECTIONS ET ADDITIONS



Tome premier — Le procès de 1894.

Page 20, ligne 21. — L’orthographe couramment reproduite est Schwartzkoppen avec un t. C’est celle de l’Annuaire militaire (Jahrbuch für das deutsche Heer und die Marine). Dans les lettres que j’ai sous les yeux, l’officier allemand signe son nom avec la lettre double tz (tezed), qu’il écrit simplement en barrant le z comme un t.

Le mot Schwarz (allemand moderne) s’écrit encore Schwartz dans certains pays allemands restés fidèles à l’orthographe de leurs idiomes ; en ancien haut allemand, comme en moyen haut allemand, dont l’allemand moderne est issu, on écrit : Swarz.

Page 24, ligne 1. — Au lieu de : Damm, lire : Dame.

Page 24, ligne 29. — Au lieu de : carnets, lire : cornets.

Page 25, ligne 12. — Au lieu de : réclusion, lire : prison.

Page 30, ligne 10. — Après (3), ajouter : En janvier 1893, Schwartzkoppen reçoit des plans de Reims et de Salins (4).

Page 30, note 1. — Après : Roget, ajouter : — Une note de l’attaché allemand, du 25 mai 1892, annonce l’envoi de huit nouveaux plans directeurs des régions d’Arras et de Laon, ainsi que de deux plans de Toul. (Cass., V, 27. Rapport Boyer, etc.).

Page 30, note 2. — Après : 17 bis, ajouter : 225, etc.

Page 30, note 3. — Après la note, ajouter : (4) Cass. V, 27, Boyer : « Une note contient la découverte de sommes payées à diverses époques et notamment, le 30 janvier 1893, à un nommé D. B. ».

Les appels et numéros des notes primitives (4) et (5) deviennent (5) et (6).

Page 31, ligne 16. — Au lieu de : Ci-joint, lire : Si-joint.

Page 31, ligne 17. — Au lieu de : remis, lire : donné.

Page 31, ligne 18. — Au lieu de : des, lire : les.

Page 31, ligne 22. — Après : avec lui, ajouter : Faites ce que vous voudrez.

Page 35. — Compléter la note (2) comme suit : Sur les rapports de Val Carlos et de Guénée, voir t. VI, 299.

J’y ai repris le récit de tout l’incident. Val Carlos proteste contre le rôle d’agent qui lui a été attribué par Mercier, Henry et Boisdeffre, mais n’explique pas pourquoi il figure sur les registres du bureau des Renseignements.

Page 36. — Supprimer les trois premières lignes de la page et la note.

J’émettais déjà un doute, dans cette note, sur l’exactitude de la date d’avril 1894, inscrite par Henry sur la pièce dite des chemins de fer. Il a été démontré, en 1903, que la date, en effet, était fausse et que la pièce était de mars 1895 (Voir t. VI, 255 et suiv.).

Page 40, note 2. — Ajouter : Voir t. VI, p. 319, note 1, la lettre d’Henry à la Bastian du 25 septembre, qui suffit à prouver que le bordereau n’est point venu par le cornet.

Page 40, note 4. — Ajouter : Sur la date de l’arrivée du bordereau, voir Revision du procès de Rennes, rapport Mornard, 573, et Enquête de la Cour de Cassation, I, 524 et 540.

Page 41, note 3. — Ajouter : À l’enquête de la Cour de cassation, Matton déclara que le bordereau lui avait été montré par Sandherr et non par Henry (Voir t. VI, 351 et 439, note 1).

Page 43, note 7. — Remplacer la note par celle-ci : Matton n’a déposé qu’au second procès de revision. Voir t. VI, 439, note 1.

Page 56, ligne 26. — Après : Dreyfus, ajouter : (2). — Ajouter la note suivante : (2) Alfred Dreyfus, né à Mulhouse, le 19 octobre 1859, « d’une vieille famille alsacienne ». (Revision du procès de Rennes, rapport Baudouin, 68).

Son père, né à Rissheim (Haut-Rhin), « mourut dans la même localité le 12 mai 1891 ». Il avait opté en 1871 pour la nationalité française.

Alfred Dreyfus fut reçu en 1882 à l’École polytechnique ; il en sortit dans l’artillerie. Il avait épousé, en avril 1890, la fille d’un négociant en diamants, Lucie Hadamard.

Page 121, note 1. — Ajouter : Voir Rennes et Revision du procès de Rennes, rapport Baudouin, 184 et 188.

Page 192, note 3. — Ajouter : Le commandant Biot protesta, par la suite, qu’il n’avait jamais vu le commandant Henry (Temps, 4 août 1903). Papillaud invité, en 1903, par la Cour de cassation à produire la lettre d’Henry, déclara qu’il ne la possédait plus (voir t. VI, 352). J’acquis un peu plus tard la certitude que Papillaud avait eu de fréquentes relations avec Henry et qu’il le connaissait dès 1894.

Page 218, ligne 27. — Au lieu de : traîter, lire : traître.

Page 226, note 6. — Après : 7, ajouter : Je tiens de Lane, inspecteur général à la gare de Cologne, que, vers 1890, un agent que l’État-major allemand avait à Paris signala des officiers français qui devaient visiter les bords du Rhin sous un déguisement et envoya leur photographie au Thiergarten. Les officiers furent reconnus, en effet, mais s’aperçurent qu’ils étaient filés et gagnèrent la frontière. Henry était, sans doute, au courant de l’incident.

Page 246, note 4. — Ajouter : Voir Rennes, II, 226-228.

Selon Du Paty, Sandherr aurait consulté seulement le commandant Munier, ancien secrétaire de la Commission de cryptographie.

Page 268, ligne 6 de la note. — Remplacer le reste de la note par : Voir t. II, 658.

Pages 348-350. — Pauffin de Saint-Morel a protesté, par la suite, qu’il n’avait point entretenu Rochefort des lettres de l’empereur d’Allemagne et qu’il n’avait jamais rien su de ces lettres (voir t. VI, 329). — Sur la légende des lettres de l’Empereur et du bordereau annoté, voir t. V, 214 et suiv. et t. VI, 247, 325, etc.

Page 398, lignes 17-18. — Supprimer : Echemann de Sandherr, Gallet d’Henry.

Page 398, note 1. — Au lieu de : commandant Henry, lire : capitaine Henry.

Page 399, ligne 10. — Avant, : (2), ajouter : Il leur faisait porter par Lauth des notes où il résumait les incidents et ses impressions.

Page 399, note 2. — Supprimer : Lettre confirmative de Zurlinden. Après : 40, ajouter : Zurlinden ; Rennes, I, 609, Lauth.

Page 417, ligne 6. — Au lieu de : ami intime d’Henry, lire : qui était connu d’Henry.

Page 417, lignes 13-15. — Compléter ces trois lignes comme suit : Henry s’était fâché ; le bruit de l’incident se répandit pendant la suspension d’audience. Gallet s’informa auprès de Maurel, qui lui dit qu’à la demande de Gonse, il allait de nouveau interroger Henry. Maurel, comme Gallet, comme tant d’autres, avait toute confiance…

Page 420, note 4. — Ajouter : Sur les conversations de Val Carlos, voir t. VI, 299 et Cass., III, 442, Mornard.

Page 421, note 2, ligne 4. — Au lieu de : et Gallet…, lire : de même Gallet (Voir t. IV, 225, note 1).

Page 438, ligne 14. — Après : (2), ajouter : Gallet éprouva un court scrupule, mais Maurel lui opposa les notes du ministre, la raison d’État ; on passa outre.

Page 439, ligne 11. — Ajouter : La note était écrite sur papier à en-tête du cabinet du ministre de la Guerre (1) ; c’était, pour ces soldats, la parole même de Mercier. En note : (1) Récit du général (alors commandant) Gallet.

Page 441, note 2. — Après : le 7 septembre, ajouter : 1899.

Page 441, note 2. — Au lieu de : celle de Gallet par le colonel D’Aboville, et celle d’Echemann par le commandant De Mitry, lire : celle de Gallet par le commandant De Mitry, et celle d’Echemann par d’Aboville.

Page 442, ligne 22. — Après : bordereau, ajouter : qui confirme le passage du commentaire sur le voyage de Dreyfus dans les Alpes.

Page 442, note 2. — Supprimer : ou de Pauffin de Saint-Morel.

Page 442, note 2. — Après : significative, ajouter : Voir t. II, 348.

Page 494, ligne 17. — Au lieu de : Lebrun-Renault, lire (ici et partout où se retrouve le nom de cet officier) : Lebrun-Renaud, conformément à l’orthographe de l’« Annuaire militaire » et contrairement à celle qui avait été fréquemment donnée pendant l’Affaire.

Page 519, note 3. — Ajouter : Voir t. VI, 447-448. — Guérin ne dit pas à Picquart que Saussier trouvait les aveux inconciliables avec les protestations publiques de Dreyfus. Picquart partit en voiture avec lui et lui dit qu’il y avait d’autres traîtres, lui parla de Maurice Weil, lui demanda des renseignements sur cet ami de Saussier.

Page 522, ligne 8. — Au lieu de : n’été volée, lire : n’a été volée.

Page 535, note 5. — Ajouter à la fin de la note : Rennes I, 152, lettre de Dupuy à Casimir-Perier de février 1898, versée aux débats : « Il ne nous a rien dit de précis. À coup sûr, il n’a pas redit le propos : Si j’ai livré des pièces… »

Page 536, ligne 12. — Au lieu de : Lebrun-Renault salua…, lire : Lebrun-Renaud, qui ne demandait qu’à s’en aller, salua et sortit.

Page 536, note 3. — Ajouter : I, 869 ; Rennes, I, 152, lettre de Dupuy à Casimir-Perier : « Il m’a dit : J’étais intimidé et troublé, je ne demandais qu’à m’en aller. — Enfin, lui ai-je dit, vous êtes-vous rendu compte du but pour lequel le ministre vous avait envoyé à l’Élysée ? — Ah, pour cela, oui ; c’était pour m’y faire donner un savon. »

Page 537, note 2. — Supprimer : « Et toujours… phrase ».

Page 545, note 1, ligne 2. — Supprimer : catholique et ultramontaine.

Page 568, note 1. — Après : 19 janvier, ajouter : Toutes les lettres, soit de Dreyfus, soit de sa femme et de son frère, étaient d’abord communiquées au Directeur de l’administration pénitentiaire, qui décidait si elles pouvaient être ou non transmises.

Page 569, note 2. — Après : Picqué, ajouter : Rapport du 19 janvier 1895. Le rapport se termine ainsi : « Il ne discontinue pas de parler de son innocence et j’ai dû couper court à ses protestations. »

Page 572, ligne 11. — Après : affaire, ajouter : (1).

Page 572, ligne 19. — Au lieu de : (1), lire : (2).

Page 572, ligne 21. — Après : refusé, lire : (3).

Page 572, ligne 26. — Après : minutes, ajouter : (4).

Page 572, ligne 28. — Après : image, ajouter : Elle lui dit sa confiance, sa certitude que le vrai coupable ne tarderait pas à être découvert ; il la supplia de presser les recherches, de ne rien épargner pour aboutir vite. Picqué note ainsi ses propos : « La souffrance physique lui importe peu, mais les souffrances morales qu’il endure le tuent ; il se rend compte des sentiments que doivent éprouver ceux qui l’approchent et qui ont le droit de le considérer comme le dernier des misérables ; un assassin peut inspirer de la pitié, tandis que lui… »

Page 572, modifier les notes comme suit : — (1). « Vous y assisterez et vous veillerez à ce qu’il ne soit rien dit qui ait trait aux débats pour lesquels le huis-clos a été prononcé. » (Lettre du Directeur de l’administration pénitentiaire du 8 février 1895). — (2). Lettre du 19 janvier 1895. — Note du Directeur de l’administration pénitentiaire en date du 15 janvier 1895 : « Les visites que pourra recevoir l’ex-capitaine Dreyfus, après approbation de l’autorité supérieure, auront lieu en présence du Directeur, qui devra mettre immédiatement fin à la conversation s’il était question des débats qui ont eu lieu à huis-clos. » — (3). Rapport de Picqué du 17 février 1895 : « l’entrevue eut lieu en ma présence dans la loge du portier. Le condamné se tient dans l’encadrement de la porte, où une chaise est placée à son usage ; ils sont séparés l’un de l’autre exactement par une distance de deux pas ; ils sont donc dans la même pièce. Je n’ai pas cru devoir leur permettre de s’embrasser ni de se toucher la main, dans la crainte qu’ils ne profitassent de cette circonstance pour échanger des correspondances ou des paroles à voix basse. » — (4). Pendant une heure. (Rapport de Picqué du 14 février 1895.)

Page 574, ligne 9. — Au lieu de : une goélette, lire : un canot à vapeur.

Page 574, note 3. — Ajouter : « En raison de la soudaineté de ce départ, personne n’y assistait. Aucun incident ». (Dépêche de Picqué au ministre de l’Intérieur, du 21 février 1895).

Page 578, note 4. — Avant : Rennes, lire : (4).

Page 581, note 4. — Au lieu de : Rennes, II, 426, lire : Rennes, III, 426.

Page 598, ligne 18. — Au lieu de : 20 novembre, lire : 20 septembre.

Page 603, dernière ligne. — Supprimer : qui.

Page 604, ligne 1. — Supprimer : connaissait l’écriture de son collègue.

Page 605, lignes 17-18. — Supprimer : et où il a reconnu… l’écriture de Du Paty.

Page 605, note 1. — Au lieu de : Dupaty, lire : Du Paty.

Page 635, lignes 19-20. — Au lieu de : Forzinetti chez Boisdeffre, lire : conversation de Forzinetti avec Boisdeffre.

Page 637, ligne 14. — Au lieu de : 335, lire : 355.

Page 638, ligne 1. — Au lieu de : 368, lire : 388.

Tome II — Esterhazy.

Page 1, note 4, ligne 2. — Au lieu de : germanisa, lire : changea.

Page 10, note 2. — Au lieu de : baillage, lire : bailliage.

Page 11, note 2, ligne 11. — Au lieu de : Fuberand, lire : Fulerand.

Page 11, note 2, ligne 13. — Au lieu de : La Chesnaye, Desbois, lire : La Chesnaye-Desbois.

Page 13, note 1, ligne 1. — Au lieu de : Valville, lire : Valmont.

Page 13, note 1, ligne 2. — Au lieu de : Valmont, lire : Valville.

Page 28, ligne 3. — Au lieu de : pateaugeait, lire : pataugeait.

Page 32, note 5. — Après : séjour, ajouter : en.

Page 33, note 3. — Au lieu de : 14 novembre, lire : 14 septembre.

Page 37, ligne 19. — Au lieu de : ragoûts, lire : ragots.

Page 41, note 1, in fine. — Au lieu de : Meiningen, lire : Menigen.

Page 44, ligne 16. — Au lieu de : cinquantaine, lire : quarantaine.

Page 46, ligne 21. — Au lieu de : Châtellerault, lire : Cholet.

Page 46, note 2. — Au lieu de : Iniquité, lire : l’Iniquité.

Page 49, note 1. — Après : 18 septembre, ajouter : 1885.

Page 51, lignes 10. — Supprimer : Sa femme dut réclamer la séparation de biens.

Page 51, note 3. — Supprimer : Par jugement… en date du 8 juin 1898.

Page 51, note 3. — Au lieu de : Le Tribunal… » etc., lire : etc. ». La séparation de biens fut prononcée par la suite.

Page 52, ligne 17. — Au lieu de : Lamaze, lire : Lamase.

Pages 52, note 5, 53, note 1, 54, note 1, 55, note 1, 56, note 1. — Après les mois de : mai, juin, août, ajouter : 1892.

Page 58, note 2. — Au lieu de : Estherhazy, lire : Esterhazy.

Page 62, note 5. — Au lieu de : plus plus, lire : plus.

Page 63, ligne 19, page 64, ligne 1, page 65, ligne 22. — Au lieu de : de Guiny, lire : du Guiny.

Page 73, ligne 16. — Au lieu de : qu’au surplus, lire : au surplus.

Page 75, ligne 16. — Après : Boisdeffre, ajouter : le.

Page 88, ligne 1. — Au lieu de : divertiren, lire : divertirent.

Page 94, note 3. — Au lieu de : Cass., III, 259, lire : Cass., I, 230, Bertulus, et III, 259.

Page 102, note 3. — Après : 17 juillet, lire : 1894.

Page 111, note 1. — À la fin de la note ajouter : Voir t. V, 276, lettre à Carrière, du 6 août 1899.

Page 111, note 2, lignes 3-4. — Au lieu de : d’aileurs, lire : d’ailleurs.

Page 117, note 1. — Après : 26 octobre, ajouter : 1894.

Page 121, lignes 13-14. — Au lieu de : qui parut accusatrice, lire : qu’on interpréta contre lui.

Page 121, note 1, ligne 6. — Supprimer : Chautemps… ne dément pas.

Page 122, ligne 8. — Après : forçats, ajouter : Il inspirait tant d’horreur que les soldats de l’infanterie coloniale qui gardaient le bagne avaient projeté, s’il entr’ouvrait sa fenêtre, de lui tirer un coup de fusil, sous prétexte qu’il aurait cherché à fuir (1).

Page 122, ligne 11. — Au lieu de : (1), lire : (2).

Page 122, ligne 15. — Au lieu de : (2), lire : (3).

Page 122, modifier les notes comme suit : — (1). Le lieutenant-colonel Peroz fut avisé et donna des instructions formelles, défendit aux soldats de faire usage de leurs armes, quoi qu’il arrivât — (2) Cinq années, 100. — (3) Du 15 mars 1895.

Page 130, ligne 28. — Au lieu de : prémunis, lire : prévenus.

Page 130, note 1. — Après : 12 juin, ajouter : 1895.

Page 131, ligne 10. — Au lieu de : suraigüe, lire : suraiguë.

Page 137, note 1. — Après : 8 mai, ajouter : 1895.

Page 149, note 2. — Après : janvier, ajouter : 1896.

Page 149, note 3. — Après : mars, ajouter : 1896.

Page 168, note 4, lignes 3 et 4. — Au lieu de : Journal, lire : journal.

Page 175, dernière ligne. — Au lieu de : commandant, lire : capitaine.

Page 189, note 1. — Au lieu de : 1883, lire : 1893.

Page 200, note 1. — Avant : Voir… rétablir : (1). — Après : suiv., ajouter : Cass., I, 465, Trarieux, d’après Tornielli.

Page 205, note 2. — Au lieu de : capitaine, lire : lieutenant.

Page 208, ligne 9. — Supprimer : de naissance.

Page 209, note 4. — Après : Rennes, lire : I,

Page 217, note 4. — Après : 386, ajouter : Picquart. — Après : rien, ajouter : III, 320, Weill.

Page 221, avant-dernière ligne. — Au lieu de : franco-russes, lire : français et russes.

Page 221, note 2. — Après : (2), lire : Cass., V, 163.

Page 221, note 2, ligne 3. — Au lieu de : Generalsatbs, lire : Generalstabs.

Page 221, note 2, ligne 4. — Au lieu de : dass, lire : das.

Page 223, note 5, ligne 4. — Au lieu de : 1° la note de Bayle, mort depuis, n’a pas été retrouvée, lire : 1° la note de Bayle, dont la prétendue disparition fut attribuée par Henry à Dreyfus, fut retrouvée en 1903 par le lieutenant-colonel Fournier et le capitaine Hallouin (voir t. VI, 271).

Page 237, note 2. — Au lieu de : 1895, lire : 1896.

Page 242, dernière ligne. — Après : vu, ajouter : de sa mère.

Page 243, note 3. — Modifier la note comme suit : Roget dira à Rennes (I, 278) qu’il a « eu entre les mains une correspondance tout à fait intime de Schwarzkoppen, compromettante pour l’honneur d’une tierce personne », c’est-à-dire « des lettres de cette femme ». D’autre part, comme l’amie de Schwarzkoppen avait déguisé son écriture dans le petit bleu, Gonse en profita pour déposer que « l’écriture de la carte-télégramme était inconnue » (I, 553), ce qui fut répété par Lauth (I, 619). De même Roget : « C’est le seul document de ce genre qui nous soit venu dans un espace de huit ans » ; il ajoute toutefois : « Par malheur, depuis son faux, Henry est un petit peu suspect » (I, 296).

Page 244, ligne 3. — Au lieu de : entrer au ministère de la Guerre, lire : être nommé dans les bureaux de la Guerre.

Page 244, ligne 14. — Ajouter : Et d’autres pièces, de 1895, étaient plus importantes encore, mais Henry se garda de les faire voir à Picquart. En mars, une lettre de Panizzardi à Schwarzkoppen : « Il faut que vous ayez l’obligeance de m’envoyer de suite ce que vous avez copié… Je vous annonce que j’aurai l’organisation des chemins de fer ». En avril, un rapport d’un agent de Berlin : « Un monsieur admirablement informé », civil ou militaire, l’agent ne le savait pas, « mais décoré, âgé d’environ quarante-trois ans », qui allait « fréquemment à l’ambassade de la rue de Lille en conservant à la boutonnière le ruban de la Légion d’honneur », et qui « remettait de nombreux rapports » à l’attaché allemand. C’était le portrait tout craché d’Esterhazy.

Page 250, lignes 15-16. — Au lieu de : plus tard à Cavaignac et à Roget, lire : la veille de sa mort.

Page 250, note 2. — Après : 30 septembre, ajouter : 1898.

Page 251, lignes 15-16. — Au lieu de : Il cessa brusquement tous rapports avec Schwarzkoppen, lire : Esterhazy avisa Drumont que « ses ennemis voulaient recommencer l’affaire Dreyfus et l’y mêler, parce que son écriture ressemblait à celle du Juif » (5). — Ajouter la note suivante : (5) C’est Drumont lui-même qui a révélé l’incident (Libre Parole, du 3 décembre 1902) quelques jours après la publication de ce volume et sans comprendre, peut-être, toute la portée de son récit. Drumont dit qu’il ne peut se rappeler la date exacte de cette visite d’Esterhazy en 1896, « mais c’était certainement avant la publication des brochures de Bernard Lazare, alors que l’affaire Dreyfus était déjà, sinon oubliée, du moins entrée dans le définitif ».

Page 256, note 3. — Après : 13 décembre, ajouter : 1897.

Page 261, ligne 18. — Au lieu de : Schwarkoppen, lire : Schwarzkoppen.

Pages 267, note 2 ; 269, note 4 ; 276, note 4. — Après : septembre, ajouter : 1898.

Page 279, note 3. — Au lieu de : lorque, lire : lorsque.

Page 280, note 2. — Après : 5 août, ajouter : 1897.

Page 284, ligne 15. — Au lieu de : de Guiny, lire : du Guiny.

Page 284, note 5. — Au lieu de : Estherhazy, lire : Esterhazy.

Page 284, dernière ligne. — Au lieu de : Roce. lire : Roche.

Page 294, lignes 13-14. — Supprimer la phrase : Et il reconnut l’écriture de Du Paty.

Page 302, ligne 9. — Au lieu de : chappe, lire : chape.

Page 305, ligne 19. — Supprimer : prochains.

Page 315, note 1. — Au lieu de : Rapport du, lire : Rapport d’.

Pages 254, note 2 ; 255, note 2 ; 268, note 2 ; 288, note 1 ; 303, note 2 ; 306, note 3 ; 308, note 1 ; 316, note 3 ; 318, note 1 ; 319, note 1 ; 329, note 1 ; 330, note 1 ; 330, note 3 ; 331, note 1 ; 332, note 1 ; 333, note 5 ; 342, notes 3 et 6 ; 345, note 1 ; 360, note 1 ; 379, note 1 ; 380, note 4 ; 381, note 2 ; 382, notes 2 et 3 ; 390, note 3 ; 404, note 1 ; 405, note 2 ; 408, note 2 ; 410, note 1 ; 432, note 3 ; 437, note 1 ; 447, note 1 ; 453, note 1 ; 454, note 1 ; 459, note 3 ; 468, note 3 ; 469, note 1 ; 470, note 1. — Après les mois de : janvier, avril, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre et décembre, ajouter : 1896.

Page 350, note 5. — Après : 6 octobre, ajouter : 1894.

Page 360, ligne 9. — Au lieu de : déférant, lire : déférent.

Page 388, lignes 4-5. — Au lieu de : C’était une lettre de Schwarzkoppen à Panizzardi, lire : C’était une lettre de Panizzardi à un collaborateur de Schwarzkoppen…

Page 388, ligne 11. — Au lieu de : Schwarzkoppen, lire : Panizzardi.

Page 388, note 2, in fine. — Ajouter : Voir I. VI, 258.

Page 389, ligne 3. — Au lieu de : ambassade d’Allemagne, lire : ambassade d’Italie.

Page 403, note 2, ligne 8. — Après : 8 août, ajouter : suivant.

Page 417, note 1. — Au lieu de : I, 214, lire : I, 264. — À la fin de la note, ajouter : La réponse se trouve peut-être dans ce passage du rapport de Wattines, le gendre de Billot, de mai 1898 : « À ce moment (septembre 1896), le même personnage diplomatique qui a été plusieurs fois un guide sûr dans cette affaire, révèle encore spontanément que le colonel Panizzardi est très préoccupé. » Il s’agit de Val-Carlos.

Page 431, ligne 2 de la note. — Au lieu de : Buneau, lire : Bunau.

Page 432, ligne 2. — Au lieu de : Teysonnieres, lire : Teyssonnières.

Page 435, note 4, ligne 6. — Au lieu de : Matthieu, lire : Mathieu.

Page 458, ligne 22. — Au lieu de : syle, lire : style.

Page 462, lignes 3-4. — Au lieu de : maison, lire : rue.

Page 470, ligne 24. — Au lieu de : La Roque, lire : La Rocque.

Pages 471, note 3 ; 472, note 1 ; 473, note 1 ; 488, note 2 ; 512, note 5 ; 530, note 1 ; 533, note 5 ; 534, note 2 ; 536, notes 1 et 2 ; 538, note 1 ; 539, note 1 ; 545, note 1 ; 548, note 1 ; 549, notes 1 et 3 ; 550, note 2 ; 551, note 1 ; 552, note 1 ; 553, note 1 ; 555, note 1 ; 556, note 1 ; 610, note 2 ; 611, note 1 ; 616, note 2 ; 617, note 1 ; 625, note 1 ; 630, note 3 ; 632, note 4 ; 633, note 1 ; 634, note 1 ; 636, note 1 ; 646, note 2 ; 650, note 1 ; 651, note 1 ; 652, note 1 ; 654, note 2 ; 655, note 1 ; 660, note 1 ; 661, note 1 ; 664, note 2 ; 665, note 3 ; 666, notes 2 et 6 ; 667, note 4 ; 672, note 4 ; 678, note 4 ; 679, note 1 ; 681, note 1 ; 682, note 7 ; 691, note 1. — Après les mois de : janvier, mars, juillet, août, septembre, octobre, novembre et décembre, ajouter : 1897.

Page 480, note 1. — Au lieu de : X…, lire : Grenier.

Page 485, note 2. — Au lieu de : X…, lire : Grenier.

Page 499, note 2, ligne 4. — Au lieu de : eclesiastique : lire : ecclésiastique.

Page 512, ligne 21. — Au lieu de : Teysonnières, lire : Teyssonnières.

Page 522, ligne 15. — Au lieu de : juge d’instruction, lire : magistrat.

Page 540, ligne 22. — Après : dangers, ajouter : (3). — Ajouter la note suivante : (3) Cass., I, 792, femme Gérard : « Le commandant nous a affirmé qu’il avait été prévenu au mois d’août qu’il allait être dénoncé comme ayant écrit le bordereau. » Le 1er octobre, il écrivit à Christian qu’il était menacé de gros ennuis.

Page 545, note 1. — Au lieu de : 12 septembre, lire : 10 septembre 1897.

Page 552, ligne 14. — Au lieu de : Atendtez, lire : Attendez.

Page 567, note 1. — Après : Du Paty, ajouter : Rennes, II, 159, Gonse.

Page 569, note 1, in fine. — Ajouter : « J’avoue que le moyen n’était pas fameux ».

Page 570, note 1, ligne 6. — Après : 6 juin, ajouter : 1899.

Page 570, note 3, in fine. — Ajouter : « J’écrivis de ma main sur la pièce : À conserver ; à ne pas envoyer ; ordre du Ministre ».

Page 574, note 1, lignes 5, 8, 23 et 24. — Au lieu de : Mme M…, lire : Mme Monnier. — In fine, ajouter : Le P. Du Lac renouvela son démenti par une lettre à l’abbé Gayraud, qui en donna lecture à la Chambre (23 mars 1903).

Page 579, ligne 10. — Modifier cette ligne comme suit : … la fausse lettre de Panizzardi à Schwarzkoppen et une lettre authentique de l’attaché italien à son collègue allemand sur l’organisation des chemins de fer, du 28 mars 1895, mais qu’Henry avait datée d’avril 1894 pour l’appliquer à Dreyfus. Panizzardi écrivait à Schwarzkoppen qu’il allait recevoir des documents sur le service des chemins de fer français ; la lettre, le jour même où on l’avait interceptée, avait été copiée par Gribelin ; le bordereau, qui contenait cette copie, avait été établi le 1er avril, signé par Sandherr et mis sous scellé ; un procès-verbal du tout avait été dressé. Impossible d’authentiquer plus formellement une date. Henry, tranquillement, avait brisé les scellés… etc. (Voir Cass., V, 51 et suivantes).

Page 581, dernière ligne de la note. — Au lieu de : V. t. I, 350, lire : Le 6 septembre 1899, la Libre Parole publia un article intitulé : Les deux bordereaux.

Page 594, note 1. — Après : Du Paty, remplacer la fin de la ligne et les trois lignes suivantes comme suit : Esterhazy a fait deux récits presque identiques de l’entrevue de Montsouris (Cass., I, 578 ; II, 181, Cons. d’enquête).

Page 603, ligne 5. — Après : absurde, ajouter : proposa de raconter que le bordereau lui avait été dicté par Sandherr, « comme une lettre de change tirée sur l’ensemble des preuves qui établissaient la culpabilité de Dreyfus, mais que… »

Page 603, note 1. — Modifier la note comme suit : Récit d’Esterhazy dans le Matin du 18 juillet 1899 et Cass., I, 587.

Page 605, ligne 4. — Après : bordereau, ajouter : En fait, Esterhazy avait bien écrit autrefois « une étude de sept ou huit pages » sur le combat d’Eupatoria, mais en 1893, et l’avait à cette époque, en mars, montrée à plusieurs officiers, notamment au capitaine Bergouignan (1). Il s’est souvenu de l’incident et, là-dessus, a bâti son roman avec Henry. — En note : (1) Rennes, II, 494, lettre de Bergouignan à l’expert Varinard (de Tarbes, le 21 août 1899).

Page 614, ligne 1. — Au lieu de : combattif, lire : combatif.

Page 624, ligne 17. — Au lieu de : ce n’était pas un méchant homme, amateur, lire : ce n’était pas un méchant homme ; il était amateur…

Page 632, ligne 3. — Après : certaines convictions, ajouter : Henry, sur les fonds du service des Renseignements, avait organisé une « masse noire » dont il était seul à disposer. Voir t. VI, 383.

Page 635, ligne 10. — Au lieu de : revison, lire : revision.

Page 650, ligne 18. — Au lieu de : du faux Henry, lire : d’un document décisif contre Dreyfus.

Page 656, note 1. — Ajouter : Dans ma déposition devant la Cour de cassation (2 mai 1904), j’ai émis l’hypothèse que la pièce dont Esterhazy menaçait Félix Faure était le bordereau annoté ou la lettre de l’empereur d’Allemagne. La pièce « Canaille de D. » était connue de tout le monde depuis un an ; en quoi sa révélation aurait-elle pu inquiéter le président de la République et l’État-major ?

Page 668, note 2. — Au lieu de : 1898, lire : 1897.

Page 675, ligne 14. — Au lieu de : Pelouze, lire : Perouze.

Page 680, ligne 3. — Au lieu de : Bertrand, lire : Appell.

Page 680, ligne 16. — Au lieu de : lui montra, lire : montra à Zola sous le sceau du secret.

Page 699, dernière ligne. — Après : 5 août, ajouter : 1896.

Page 701, note 2. — Après : Cass., I, 165 supprimer : Instr. Tavernier, 104.

Tome III. — La Crise.

Page 32. — Rétablir le numéro de la page.

Page 47, lignes 29-31, p. 48, lignes 1-3. — Au lieu de : ce brouillon, chiffon informe… Castelin, lire : ce brouillon, sans date ni signature, avait été ramassé à l’ambassade d’Autriche dans les premiers jours du mois d’octobre (1897), au moment où les journaux commençaient à s’occuper du projet de Scheurer et annonçaient qu’il interpellerait le gouvernement sur Dreyfus (Voir t. III, 556).

Page 48, ligne 14. — Au lieu de : I, 583, lire : III, 583.

Page 48, note 1, ligne 7. — Au lieu de : par le Temps, lire : dans le temps (Voir t. V, 512).

Comme on le voit par l’erratum ci-dessus, c’est à tort que j’avais attribué, lors de la publication de mon troisième volume, la date de 1896 à la pièce dite lettre Schneider. Cette lettre est bien de 1897, mais elle n’est pas du 30 novembre 1897, comme l’a prétendu Mercier d’après Henry ; elle est des premiers jours d’octobre, comme le général Roget en est d’ailleurs convenu lui-même dans sa déposition du 7 mai 1904 devant la Cour de cassation (I, 625). Le général Roget, dans cette déposition, me reproche l’erreur de date que j’ai commise et dont je conviens ; il ne conviendra pas de m’avoir, dans cette même déposition, cité inexactement.

La question de la dépêche Schneider a été élucidée dans le réquisitoire du procureur général Baudouin. Il me paraît nécessaire de reproduire ici cet exposé, d’où il ne résulte pas seulement que la lettre Schneider a été produite avec une fausse date, mais que le texte qui en a été donné par Mercier diffère entièrement de l’original qui figure au dossier secret.

la dépêche schneider

« Aux dénégations si précises et si concordantes des autorités allemandes et italiennes, les adversaires de la revision ont cherché à opposer les déclarations du colonel Schneider, attaché militaire d’Autriche-Hongrie à Paris. Au cours de sa déposition à Rennes, le 13 août 1899, le général Mercier a été amené à parler des confidences que lui avait faites le colonel Sandherr sur le rôle actif que jouaient certains attachés militaires étrangers dans l’organisation du service d’espionnage ; et, pour montrer que ces appréhensions n’étaient que trop justifiées, il a fait donner lecture au Conseil de guerre d’une pièce ainsi conçue :

« Paris, le 30 novembre 1897.

« On avait déjà émis bien des fois pareille supposition que le traître est autre que Dreyfus, et je ne serais pas revenu là-dessus si, depuis un an, je n’avais appris par des tierces personnes que les attachés militaires allemand et italien auraient soutenu la même thèse dans les salons à droite et à gauche. Je m’en tiens toujours et encore aux informations publiées dans le temps au sujet de l’affaire Dreyfus. Je continue à les considérer comme justes et estime que Dreyfus a eu des relations avec les bureaux confidentiels allemands de Strasbourg et de Bruxelles, que le grand État-major allemand cache avec un soin jaloux même à ses nationaux[1]. »

« Le général Mercier, qui a refusé de faire connaître comment il s’était procuré ce document, n’avait pas donné le nom[2] de l’auteur de cette pièce, mais il lui avait formellement attribué comme date celle du 30 novembre 1897, qui était inscrite sur la copie qu’il avait en mains[3].

« M. Cavaignac s’est montré moins réservé dans sa déposition du 14 août. Faisant allusion à cette même pièce, il l’a présentée comme émanant de l’attaché militaire austro-hongrois, le colonel Schneider, et il a même insisté sur la valeur qu’elle offrait à raison des relations d’étroite amitié qui unissaient cet officier aux attachés militaires A. et B. et qui lui avaient ainsi permis de prendre part à leurs travaux et d’être au courant de leurs opérations[4].

« Quant au général Roget, comme, à différentes reprises, et notamment devant la Cour de cassation, il avait parlé de pièces significatives dans lesquelles la culpabilité de Dreyfus était affirmée formellement, à l’audience du 17 août, il a été invité par la défense à s’expliquer plus clairement sur ce point, et il a dû reconnaître qu’en s’exprimant ainsi, il avait voulu parler du rapport de l’attaché militaire qui avait été versé par le général Mercier et qu’il n’avait pas eu d’autres pièces entre les mains[5].

« Lorsque le colonel Schneider a su, par la lecture du Figaro, l’usage qui avait été fait de son nom, il s’est empressé d’envoyer au journal, qui l’a insérée, la dépêche suivante :

« Figaro, Paris.
« Ems, 17 août, 10 h. 20.

« Lettre du 30 novembre 4897, attribuée à moi et reproduite dans le Figaro, le mercredi 16 août, est un faux.

« Signé : Colonel Schneider[6]. »

« Malgré ce démenti, le commandant Cuignet n’a pas hésité à tirer parti de cette pièce dans sa déposition du 19 août. Faisant allusion à l’accusation de faux dirigée contre elle, il a observé qu’« elle était comprise dans une partie du dossier secret, dont l’authenticité n’avait jamais été mise en doute, et que, si ce démenti était maintenu, il se faisait fort d’établir d’une manière indiscutable l’authenticité du rapport dont il s’agissait[7] ». Pour répondre à cette affirmation, le colonel Schneider a adressé le 22 août la lettre rectificative suivante au Figaro :

22 août 1899.
« Monsieur le Rédacteur en chef du Figaro,

« Le 17 de ce mois, j’adressais au Figaro le télégramme suivant : « Lettre du 30 novembre 1897 attribuée à moi et reproduite dans le Figaro, le mercredi 16 août, est un faux ».

« Puisque vous avez bien voulu le publier, je vous prie aujourd’hui d’y ajouter ceci. Le 30 novembre 1897, mon opinion était absolument contraire à celle qui se trouve exprimée dans la pièce en question. L’apposition de la date susdite et de ma signature au texte que l’on m’attribue constitue un faux. Ce faux subsisterait même dans le cas où, ce dont je ne puis juger sans l’avoir sous les yeux, le texte lui-même émanerait de moi à une autre date.

« Agréez, monsieur le Rédacteur en chef, etc…

« Signé : Colonel Schneider[8]. »

« On pouvait croire que l’incident était clos et que la fausseté du rapport attribué au colonel Schneider était désormais démontrée. D’accord avec le général Mercier[9], le général Roget vient, dans sa déposition nouvelle devant la Chambre criminelle, de remettre toute la question en discussion. De même que le commandant Cuignet[10], il a commencé par relever avec aigreur une erreur qui s’est glissée dans la sténographie du procès de Rennes, et qu’il a dénoncée comme constituant le crime de faux[11]. Le compte rendu sténographique a reproduit le rapport avec le mot « le Temps » écrit en italique et portant comme initiale un T majuscule, comme s’il s’agissait du journal le Temps. Il suffit de se reporter au texte allemand pour constater que l’expression ainsi traduite est : « damals », qui signifie « autrefois, dans le temps[12] ». Cette phrase ne veut donc pas dire que l’auteur du rapport se réfère aux informations parues dans le journal le Temps, mais qu’il s’en tient à celles qui ont été publiées autrefois sur l’affaire Dreyfus. Nous reconnaissons d’autant plus volontiers que le compte rendu sténographique a commis là une légère erreur que, quoi qu’on en ait dit, sans même prendre la peine de le vérifier[13], nous ne l’avons pas nous-même reproduite dans notre réquisitoire introductif ; l’expression dans le temps y était écrite en lettres romaines et avec un t minuscule[14]. Mais il ne nous est pas donné de comprendre l’importance que certains témoins prétendent attacher à ce misérable détail ; il est dû à une divergence d’interprétation sur cette phrase à double sens contenue dans la traduction officielle ; et il s’explique trop aisément pour qu’on puisse l’attribuer à une intention malveillante[15]. Il n’a, d’ailleurs, même pas pour conséquence d’altérer le sens général du rapport. Peu importe, en effet, que l’opinion à laquelle il est fait allusion eût été lue dans le journal le Temps ou entendue dans les conversations d’antan[16].

« Abordant le fond même de la question, le général Roget a lui-même constaté que ce rapport ne présentait d’intérêt qu’à raison de la date qui lui est attribuée. À le supposer écrit peu de temps après la condamnation, il perdrait toute valeur, puisque alors tout le monde était convaincu de la culpabilité de Dreyfus, même A. et B. qui ne se sont aperçus de l’erreur judiciaire qu’après la publication de la pièce « Ce canaille de D. »[17] et du fac-similé du bordereau.

« Le général Roget a ensuite reconnu que la date du 30 novembre 1897, donnée par le général Mercier, était inexacte ; c’est celle de la copie produite devant le Conseil de guerre de Rennes ou plutôt de l’entrée de la pièce au service des Renseignements[18]. Quant à l’original qui est écrit au crayon, il n’a pas été daté par son auteur, et si une date y est écrite à l’encre, elle est l’œuvre du service des Renseignements[19].

« Cette double constatation n’aurait-elle pas dû amener le général Roget à conclure que l’appréciation de la culpabilité de Dreyfus contenue dans le rapport pouvait ne pas avoir toute la signification qu’on cherchait à lui attribuer, puisqu’il était impossible de connaître avec précision la date à laquelle elle avait été formulée ? Il n’en a rien été. Le général Roget a fait, en effet, remarquer que le rapport du colonel Schneider se datait de lui-même par les énonciations de son texte. Faisant appel à sa mémoire, il a cru se souvenir que, dans la première phrase, il était question de l’interpellation que M. Scheurer-Kestner, vice-président du Sénat, devait développer à la tribune du Parlement. Or, l’événement est du mois d’octobre 1897, et, si l’on en croit M. Reinach[20], M. Scheurer-Kestner n’aurait fait part de son projet à qui que ce fut avant le 8 octobre. Le rapport du colonel Schneider serait donc postérieur à cette date et conserverait par conséquent la portée qu’on lui attribue[21]. L’attitude embarrassée du colonel Schneider, qui, après avoir donné le 17 août un démenti absolu et sans restriction, a dû, à la suite de la déposition du commandant Cuignet, admettre la possibilité que le texte eût été écrit de sa main, serait de nature à fortifier sur ce point la conviction du général Roget[22].

« Pour apprécier toute cette discussion, nous avons tenu à nous reporter à l’original même de la pièce. Nous l’avons retrouvé dans le dossier secret, où il figure sous le n° 66 bis, et nous avons constaté qu’il diffère entièrement de l’extrait placé par le général Mercier sous les yeux du Conseil de guerre de Rennes. En voici le texte complet, tel qu’il résulte de la traduction qui en a été faite par le service des Renseignements[23] :

« Depuis quelques jours, le cas du capitaine Dreyfus, condamné en 1894 pour haute trahison, fait de nouveau beaucoup de bruit dans la Presse.

« Un des vice-présidents du Sénat, M. Scheurer-Kestner, serait sur la trace des preuves d’innocence du condamné, et il doit y avoir sous peu une interpellation à ce sujet à la Chambre. On ne sait qu’une chose jusqu’à présent : c’est qu’un certain nombre de journalistes ont interpellé M. Scheurer-Kestner, qui prétend que l’on s’est trompé dans l’appréciation de l’écriture, que la trahison a bien eu lieu, mais que le traître était un autre que Dreyfus. On avait déjà bien des fois émis une pareille supposition, et je ne serais pas revenu là-dessus, si, depuis un an, je n’avais appris par de tierces personnes que les attachés militaires allemand et italien avaient soutenu la même thèse dans des salons, à droite et à gauche. Ces indiscrétions ont-elles franchi les limites de certains cercles et constituent-elles la base de la conviction de M. Scheurer-Kestner ? c’est ce que l’on verra dans la suite ; mais cette supposition n’a rien d’invraisemblable. Je m’en tiens

toujours et encore aux informations publiées autrefois au sujet de l’affaire Dreyfus, les considérant comme justes et estimant que Dreyfus a été en relations avec des bureaux confidentiels allemands de Strasbourg et de Bruxelles, que le grand État-major allemand cache avec un soin jaloux, même à ses nationaux.

« Lorsqu’en 1894 je fis une visite d’arrivée, à Bruxelles, à l’attaché militaire allemand, le major comte de Schmettau, il eut soin, sans aucune demande de ma part, de me déclarer que les attachés militaires allemands n’avaient qu’un rôle de représentation et n’avaient rien à faire avec des questions confidentielles.

« Deux années plus tard, je rencontrai, au bal de la Cour, le prince Frédéric de Hohenzollern, qui venait précisément de quitter le commandement du IIIe corps d’armée, et auquel j’avais été présenté dans le temps à Paris : « Comment cela vous va-t-il à Paris ? — Très bien, monseigneur ; cela est très intéressant. Mais il y a quelquefois trop de besogne pour un homme seul. — Oui, oui, vous avez raison », dit le prince avec un air décidé plein de signification ; « c’est pour la même raison qu’aussi chez nous le nœud de la question gît à Bruxelles ».

« D’autre part, il est certain qu’il règne en France, depuis l’affaire Dreyfus, un sentiment antisémite officiel bien accusé, qui ferme la plupart des carrières aux israélites, et contre lequel ceux-ci ont à lutter. Le moyen le plus sûr pour eux de réussir dans la lutte serait de pouvoir prouver l’innocence de Dreyfus. Il n’y a qu’à attendre la production des preuves ; puis la déclaration du ministre de la Guerre, que le chef d’État-major et ses officiers se sont trompés, que les douze juges du Conseil de guerre ont rendu à l’unanimité un jugement faux. Mais il passera d’ici là encore de « l’eau sous le pont ».

« Quand on connaît ce texte, on comprend aisément qu’en lisant dans le Figaro la pièce que ce journal, ainsi que le compte rendu sténographique, a publiée, en reproduisant le document versé aux débats par le général Mercier, le colonel Schneider ait pu télégraphier, ainsi qu’il l’a fait, qu’elle était fausse. Elle était, en effet, outrageusement tronquée. Elle portait, en outre, une date qui, tous le reconnaissent, n’est pas la sienne. On la disait enfin signée, alors qu’elle ne l’est pas. Le général Roget, à qui nous avons représenté l’original, l’a constaté lui-même[24]. Si, à l’examiner de près, on y aperçoit une sorte de paraphe dans lequel il semble qu’on peut déchiffrer un S mal fait, puis un c et peut-être un h, ces caractères, qui pourraient reproduire les premières lettres du nom Schneider, sont trop grossièrement tracés pour équivaloir à une signature. Il pourrait d’ailleurs paraître singulier à celui qui étudie l’original écrit au crayon et couvert de nombreuses ratures, que l’auteur eût eu la pensée d’apposer même son paraphe au pied d’un tel document. »


(Baudouin, Réquisitoire, pp. 278 à 282).


Page 49, lignes 5-7. — Au lieu de : Henry, quelques jours plus tard… Schneider, lire : Henry data du 30 novembre 1897 ce brouillon des premiers jours d’octobre et y ajouta un paraphe grossier de Schneider.

Page 90, note 3. — Ajouter : Un autre officier roumain, P…, fut accusé par la suite d’avoir livré les cours de l’École d’application de Fontainebleau.

Page 180, numéro de la page. — Au lieu de : 80, lire : 180.

Page 204, ligne 17. — Après : témoins militaires, ajouter : (sauf Bernheim).

Page 213, note 2. — Ajouter : Voir t. VI, 336 et suiv.

Page 239, note 2. — Après : Chaumié, ajouter : Clamageran.

Page 240, ligne 22. — Après : au vif, ajouter : (1).

Page 273, note 1. — Après : 281, ajouter : 391, lettre de Mme de Staël : « Mille morts sur un champ de bataille ne révoltent pas comme un supplice injuste. »

Page 291, ligne 14. — Après : (4), ajouter : Un peu plus tard, le colonel Guérin fut invité à consigner par écrit ses souvenirs sur la journée de la dégradation, notamment sa conversation avec Lebrun-Renaud et D’Attel. — En note : 14 février 1898.

Page 305, av.-dernière ligne. — Au lieu de : menlaliet, lire : mentalité.

Page 313, ligne 4. — Au lieu de : de la loi, lire : la loi.

Page 318, ligne 6. — Au lieu de : Reischtag, lire ; Reichstag.

Page 326, note 1. — Ajouter : Galliffet avait conseillé à Picquart de réclamer sa comparution devant un conseil de guerre et lui avait proposé de présenter sa défense.

Page 334, numéro de la page. — Au lieu de : 34, lire : 334.

Page 374, ligne 3. — Au lieu de : pértexe, lire : prétexte.

Page 382, ligne 6. — Après : ressortant, ajouter : (sic).

Page 387, note 1, ligne 3. — Après : absolue, ajouter : Il interrogea les différents ministres de la Guerre ; après les avoir entendus, aucun doute ne subsista plus dans son esprit. — Ligne 5. — Après : Guiard, ajouter : (Lettre de Monod à Jaurès, Petite République du 4 juillet 1899) et convint lui-même, à la veille du procès de Rennes, qu’il avait été troublé (Patrie et Libre Parole du 6 juillet 1899. — Voir t. V, 259).

Page 396, av.-dernière ligne. — Au lieu de : Cependant, lire : Pourtant.

Page 461, ligne 7. — Au lieu de : Celmenceau, lire : Clemenceau.

Page 515, note 5. — Au lieu de : Bergouignan, lire : Bergougnan.

Page 539, note 1, ligne 4. — Après : Lebon, ajouter : Quand l’incident fut connu, peu avant le procès de Rennes, Méline allégua que les pétitions étaient arrivées à Paris en avril, pendant les vacances parlementaires, et qu’il avait été renversé le 14 juin, deux semaines après la réunion de la nouvelle Chambre ; dès lors le temps lui avait manqué pour déposer les pétitions. (République française du 24 juillet 1899.) En fait, le Conseil des ministres fut saisi en avril de la pétition et décida que les lettres ne seraient pas transmises (Dossier des colonies, lettre de Méline à Lebon). l’existence des pétitions ne paraît pas avoir été connue du ministère Brisson.

Page 547, note 1. — Au lieu de : 24, lire : 20. — Ligne 3. — Au lieu de : Grimaud, lire : Grimaux.

Page 564, note, lignes 8-9. — Au lieu de : qu’il ait eu, pour son compte, affaire à Esterhazy, lire : qu’il eût été mêlé, d’une façon quelconque, à l’Affaire. (Note Havas du 6 août 1899. Voir t. V, 222, note 2.)

Page 587, ligne 12. — Au lieu de : antisémistes, lire : antisémites.

Page 603, note 3. — Au lieu de : Ibid., lire : Le rapport de Wattines est daté du 28 mai 1898 ; il n’est signé que de Gonse. Au-dessous de la signature de Gonse : « Vu et approuvé, Boisdeffre », Wattines énumère les pièces les plus importantes du dossier secret, ne discute aucune des dates qui leur sont attribuées. Il conclut ainsi son examen : « Tels sont les documents que l’on ne connaît pas, dont beaucoup sont même ignorés de Picquart et que l’on prétend des faux. À quel degré d’égarement peut conduire la passion pour que l’on en vienne, pour sauver à tout prix un coupable, à soutenir que des officiers français ont commis des faux ou se servent de pièces falsifiées ? Les documents ci-joints et les douze cartons du service répondent. On ne fabrique pas 1.500 pièces. » Sur le plus fameux des faux d’Henry : « Cette pièce se passe de commentaire. »

Page 660, ligne 4. — Au lieu de : Grenoble, lire : Besançon.


Tome IV. — Cavaignac et Félix Faure.

Page 2, note 1, ligne 6. — Au lieu de : faux. Thiers, lire : faux, Thiers.

Page 79, note, lignes 6-7. — Au lieu de : Esterhazy donne de la scène....., lire : Esterhazy raconte ainsi la scène du 18 juillet.

Page 79, note, lignes 12-13. — Remplacer la phrase : Mme Henry dément…, par celle-ci : Mme Henry à Rennes reproduit la version d’Esterhazy : « Mon mari me raconta le soir la conversation qu’il avait eue avec ce magistrat qui l’avait embrassé. J’ai dit à mon mari : Es-tu bien sûr de cet homme ? J’ai bien peur que son baiser soit celui de Judas. » (I, 366). C’est la confirmation par a contrario du récit de Bertulus.

Page 105, ligne 11. — Au lieu de : Dupuytren, lire : Dupuytrem.

Page 130, ligne 14. — Au lieu de : (1), lire : (4).

Page 159, ligne 8. — Après : ce qu’il veut qu’elles soient, ajouter : Sur l’heure, Cuignet « raisonna » exactement comme le ministre. Il n’y avait qu’une preuve de moins contre Dreyfus. Et, de même, Roget.

Page 159, note 2. — Au lieu de : Par la suite… qu’il pense…, lire : Cass., I, 36, Cavaignac : « Je pense…

Page 221, ligne 25. — Au lieu : Maréchal, de l’État-major, lire : Mareschal, du bureau des Renseignements.

Page 231, ligne 16. — Après : qu’on ne les a pas, ajouter : Il venait d’apprendre de Gonse qu’Henry était, en outre, un voleur. Gonse, en vidant les tiroirs du faussaire, y avait découvert la « masse noire » qu’il s’était constituée « au moyen de dépenses fictives », et qui s’élevait, ce jour-là, à près de trente mille francs (2). Cavaignac ordonna de reverser ces espèces dans la caisse et de faire le silence sur cette trouvaille.

Page 231, au bas de la page. — Ajouter : (2) Procès-verbal du 1er septembre 1898, signé Gonse. Le reliquat était exactement de 29.500 francs (Procès Dautriche et consorts, rapport Cassel. Dossier I, cotes 115 et 119).

Page 248, ligne 12. — Après : indigné, ajouter : Il interrogea ensuite Gonse, Lauth, et Gribelin, « qui maintinrent intégralement les accusations qu’ils avaient portées solennellement contre Picquart » (2) (au procès Zola et à l’instruction Fabre) ; et, ici encore, l’idée ne lui vint pas que ces officiers pouvaient mentir.

Page 248, avant-dernière ligne. — Au lieu de : (2), lire : (3).

Page 248, notes. — Au lieu de : (2), lire : (3), et ajouter une note (2) ainsi conçue : Rennes, III, 469, Zurlinden.

Page 291, lignes 7-10. — Supprimer : qui s’était concilié..... juges de l’Empire.

Page 313, note 5, in fine. — Ajouter : — Marchand raconta, dans son rapport, qu’il fut attaqué le 25 août 1898 par des derviches, qu’il les repoussa et que ce furent les fuyards qui avertirent Kitchener de la présence d’une mission européenne à Fachoda.

Page 317, ligne 1. — Au lieu de : cuirassées, lire : cuirassés.

Page 318, note, ligne 17. — Au lieu de : Desvernines, lire : Desvernine.

Page 324, note 1, ligne 3. — Au lieu de : criminelles, lire : civiles.

Pages 331, ligne 17. — Au lieu de : En fait, ni les hommes de Déroulède…, lire : En fait, sauf Déroulède lui-même, ni ses patriotes…

Page 331, note 5. — Après : temps, ajouter : Il écrira plus tard à son avocat (Falateuf) : « Le premier coup de force eût éclaté le 25 octobre contre le ministère Brisson, si la Chambre ne l’eût brutalement jeté bas. La tentative fut donc ajournée à une autre heure. » (Galli, loc. cit., 127).

Page 336, note 2, in fine. — Ajouter : De même Drumont : « Pendant la suspension de séance, nous étions accoudés tous les deux (Clovis Hugues et moi) à la balustrade de la terrasse du Palais-Bourbon qui fait le coin du quai et de la rue de Bourgogne. On aperçoit de là le va-et-vient des voitures et des passants sur la place de la Concorde. « À quoi pensez-vous ? me dit Clovis Hugues. Vous prêtez l’oreille pour entendre le tambour des grenadiers d’Augereau qui viennent sauver la République ?… » Que s’est-il passé, au juste, dans cette minute oscillante et perplexe où chacun croyait que « Ça y était » ? (Libre Parole du 6 septembre 1910.)

Page 360, note 2, in fine. — Ajouter : Plus tard. Marchand raconta qu’il lui aurait été aisé de tenir en échec les Anglais avec ses 180 fusiliers soudanais, que Fachoda était imprenable, que les Égyptiens se seraient tournés contre Kitchener, que les Abyssins se fussent mis de la partie (Figaro du 26 août 1904).

Page 369, ligne 26. — Après : bordereau annoté, ajouter : Des détournements d’Henry, dont Cavaignac avait eu la preuve par Gonse, de la caisse noire qui expliquait tant de dévouements patriotiques, pas un mot.

Page 390, note 1, ligne 11. — Au lieu de : Lallier, lire : Lailler.

Page 432, note 4. — Après : En Suisse, ajouter : et le répétait à qui voulait l’entendre, sans qu’aucun démenti n’intervînt (Séménoff, Européen du 8 janvier 1904).

Page 441, ligne 19. — Au lieu de : l’Estourbillon, lire : l’Estourbeillon.

Page 447, ligne 16. — Supprimer l’appel de note.

Page 455, ligne 10. — Au lieu de : César, lire : Clément.

Page 470, ligne 4. — Intercaler ce paragraphe : Du Paty ignora tout du rapport de Cuignet. Il s’était incliné, sans mot dire, sous la mise en non-activité dont Zurlinden l’avait frappé, se disait, selon ses interlocuteurs, hostile ou favorable à la Revision (2) et ne se ne méfiait pas de Cuignet, qu’il connaissait à peine (3).

Page 470, notes. — Au lieu de : (2), lire : (4) et ajouter les notes (2) et (3) ainsi conçues : (2). De Quimperlé, le 19 octobre 1898, à son frère : « Je pense que cela finira par la Revision à laquelle, personnellement, je trouverai bien des avantages. » — Il fit dire à Mathieu Dreyfus de le citer comme témoin devant la Chambre criminelle. Mathieu se méfia, répondit à l’intermédiaire que Du Paty n’avait qu’à s’adresser directement au procureur général. — (3). « Je lui ai bien parlé trois fois dans ma vie. » (Lettre du 8 mai 1899, à Auguste du Paty). — Cette lettre, ainsi que la précédente, fait partie de ma collection d’autographes.

Page 471, ligne 20. — Au lieu de : sauf l’attribution du faux…, lire : sauf l’attribution du plus fameux des faux.

Page 475, note 2. — Ajouter : Voir t. V, 256 et 257.

Page 476, note 2. — Ajouter : Voir t. V, 252-254.

Page 478, note 1. — Ajouter : Voir Revision du procès de Rennes, 267, Mornard.

Page 511, lignes 2-3. — Au lieu de : Chambaraud, lire : Chambareaud.

Page 519, ligne 3. — Au lieu de : On a trompé Roget, Picquart…, lire : On a trompé Picquart…

Page 553, lignes 4-6. — « On sut… qu’une femme était partie par une porte dérobée… et qui elle était ». — En 1904, au moment où parut le volume, les convenances interdisaient de nommer Mme Stenheil. Accusée en 1909 d’avoir assassiné son mari (le peintre Stenheil) et sa mère (Mme Japy), elle fut acquittée par le jury de la Seine. À l’occasion de son procès, ses relations intimes avec Félix Faure furent révélées par la presse sans qu’aucun démenti ait été opposé soit par elle, soit par l’entourage de l’ancien Président de la République.

Page 569, note 1, in fine. — Ajouter : « Il entrevit tout à coup la possibilité d’un brusque et heureux dénouement. » (Galli, loc. cit., 126).

Page 577, note 1. — Tout ce que j’ai écrit ici, en 1904, dans le texte et les notes, et plus loin page 593 et suivantes, a été confirmé par Déroulède lui-même aux obsèques de Barillier, le 3 octobre 1910. Voici, d’après le compte-rendu des journaux, le principal passage du discours prononcé par Déroulède aux obsèques de son ami :

« Je veux rappeler, dit-il, un événement auquel le défunt fut mêlé : certains journaux ont assuré que c’était par hasard qu’il avait joué un rôle dans l’affaire de Reuilly.

« Eh bien non ! ce n’est pas par hasard que nous nous trouvions le 18 février, Barillier et moi, place de la Nation. Rien de ces événements n’a été dû au hasard ; ce qu’il y a eu d’inattendu, c’est un général qui est venu et qu’on n’attendait pas au lieu d’un général qui devait venir et qui n’est pas venu.

« Le général Roget ne nous a pas trahis, il n’avait pas à nous trahir et ce n’est pas lui qui nous a fait arrêter, c’est le général Florentin.

« Voilà le secret que Barillier voulait que je garde ; mais puisqu’il n’est plus, je le crie aujourd’hui bien haut. »

Page 591, note 4, in fineAjouter : Selon une autre version, Arthur Meyer, à qui Castellane avait également raconté sa scène avec Déroulède, aurait fait prévenir Pellieux, par De Maizières, des menaces que le chef des Patriotes avait proférées contre le Duc.

Page 599, note 3, ligne 3. — Au lieu de : Quesnaychez, une de leurs amies…, lire : Quesnay, chez une de leurs amies…

Page 615, numéro de la page. — Au lieu de : 61, lire : 615.

Page 629, ligne 3. — Au lieu de : discussion, lire : démission.

Page 630, ligne 1. — Au lieu de : Beaumont, lire : Bourmont.


Tome V. — Rennes.

Page 8, note 3. — Au lieu de : Cinq plaidoyers, lire : Cinq plaidoiries.

Page 118, note 1, av.-dernière ligne. — Au lieu de : de Gonidec, lire : Le Gonidec.

Page 121, ligne 1. — Au lieu de : a, lire : la.

Page 173, note 1, ligne 5. — Au lieu de : leurs, lire : ses.

Page 246, note 1. — Au lieu de : Desvernines, lire : Desvernine.

Page 260, note 4, ligne 5. — Au lieu de : compétenee, lire : compétence.

Page 263. — Rétablir le numéro de la page.

Page 271, note 1. — Au lieu de : susbtitution, lire : substitution.

Page 311, ligne 2. — Au lieu de : Frechancourt, lire : Frechencourt.

Page 336, note 5. — Le Figaro, dont M. Georges Bourdon était rédacteur, relata en ces termes les explications de son collaborateur sur l’incident :

« M. Georges Bourdon est encore sous le coup d’une excitation fort vive. Ah ! celui-là ne fuit pas les responsabilités. Il n’hésite pas à avouer « son crime ». Il hésite si peu que je n’ose en vérité reproduire ici les explications qu’il en donne. Mettons vite une sourdine.

— « Vous ne regrettez pas votre cri ?

— « Est-ce que je le regrette ? Oui. Non. Pour le général Mercier, certes, j’ai exprimé ma pensée à son égard, ou du moins une partie de ma pensée, et je n’ai rien à retirer ; mais je le regrette à cause de la majesté du lieu, parce qu’il convient que la grande œuvre entreprise par le Conseil de guerre s’accomplisse dans le calme ; enfin parce que le général Mercier est un vaincu que la loi peut atteindre demain. »

« M. Georges Bourdon a été vivement ému par la déposition haineuse durant laquelle l’ancien ministre, dit-il, n’a pas osé affronter le regard du malheureux accusé obstinément fixé sur lui, si ce n’est à la fin, et sa face blême a dû se détourner bien vite devant la colère et le mépris de sa victime.

— « Toute la salle l’a hué, reprend M. Georges Bourdon. Alors, comme il passait devant moi, me frôlant de son dolman étoilé, le visage livide, les lèvres tremblantes, sous les clameurs, oui, c’est vrai, je l’ai regardé, les yeux dans les yeux, et je lui ai dit : Assassin ! »

Page 383, note 2, ligne 3. — Au lieu de : avait ffert, lire : avait offert.

Page 395, note 1, in fine. — Ajouter : Picquart, dans sa lettre du 25 décembre 1900 à Waldeck-Rousseau, convient en ces termes de ses démarches auprès du Conseil d’État : « Désireux de garder ma liberté d’action, j’emploie depuis dix-huit mois tous les moyens qui sont en mon pouvoir pour retarder la solution de l’Affaire. »

Page 453, ligne 11. — Au lieu de : comte de Below, lire : conseiller de Below.

Page 453, ligne 16. — Au comte de Bulow, qui en référa aussitôt à l’Empereur. En note : (1) En 1899, le comte de Bulow était seulement ministre des Affaires étrangères ; il fut nommé chancelier l’année suivante en remplacement du prince de Hohenlohe (19 octobre 1900).

Page 453, ligne 27. — Au lieu de : volontée, lire : volonté.

Page 471, ligne 27. — Supprimer : (la majorité revisionniste).

Page 474, note 2, in fine. — Ajouter : — Rollin déposa, en outre, qu’il manquait un certain nombre de pages au cours de fortifications, alors que c’était lui-même qui avait retrouvé le cours complet (Voir t. V, 254).

Page 512, note 2. — Remplacer cette note par la suivante : Mercier a donné le texte suivant d’un passage de la lettre du colonel Schneider : « Je m’en tiens toujours aux informations publiées dans le temps (damals) au sujet de Dreyfus ». — Carrière : « l’attaché s’en rapporte d’ailleurs à ce que dit le Temps. Un autre journal dit d’ailleurs la même chose. » (III, 587). Voir t. III, 48.

Page 586, ligne 28. — Au lieu de : 117, lire : 120.

Page 589, ligne 36. — Au lieu de : 457, lire : 452.


Tome VI. — La Revision.

Page 32, note 1. — Avant : Elles, rétablir : (1).

Page 39, ligne 7. — Au lieu de : ’État, lire : l’État.

Page 59, ligne 22. — Au lieu de : acccusés, lire : accusés.

Page 65, note 1. — Au lieu de : condanmé, lire : condamné.

Page 78, ligne 30. — Au lieu de : l’ancen, lire : l’ancien.

Page 108, ligne 4. — Au lieu de : uccesseurs, lire : successeurs.

Page 109, ligne 26. — Au lieu de : pris, lire : prit.

Page 110, note 1. — Au lieu de : Pryzborowski, lire : Przyborowski.

Page 137, note 1. — Au lieu de : Coligny, lire : Cologny.

Page 253, ligne 23. — Au lieu de : racolement, lire : récolement.

Page 263, note 3. — Au lieu de : (1), lire : (3).

Page 303, ligne 7. — Au lieu de : à parti, lire : à partie.

Page 323, ligne 11. — Au lieu de: recuelli, lire : recueilli.

Page 456, ligne 15 et note 3. — Au lieu de : Hellouin, lire : Hallouin.

Page 458, ligne 26. — Au lieu de : Bardal, lire : Bardol.

Page 489, note 1. — Au lieu de: Levi-Mirepoix, lire : Levis-Mirepoix.

Page 548, ligne 21. — Au lieu de : par, lire : pas.

Page 564, ligne 11. — Au lieu de : 654… 655, lire : 454… 455.


Tome VII. — Index général.

Page 54, colonne de gauche, lignes 1 et 2. — Au lieu de : S’abstient dans le vote flétrissant les scandales d’Auteuil, lire : S’abstient dans le vote de confiance au cabinet Dupuy.

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  1. Général Mercier. Rennes, I, 76.
  2. Général Mercier, Enq. crim., I, 292 ; Rennes, II, 28-22.
  3. Général Mercier, Enq. crim., I, 293. — Général Roget, Enq. crim., I, 623. — Rollin, Enq. crim., 1, 368. — Général Chamoin, Enq. crim., I, 339. — Cuignet, Enq. crim., I, 777.
  4. Cavaignac, Rennes, I, 197. — Général Roget, Enq. crim., I, 623 et suiv.
  5. Général Roget, Rennes, I, 338 et 339.
  6. Rennes, I, 144.
  7. Commandant Cuignet, Rennes, I, 499-511.
  8. Rennes, I, 145.
  9. Général Mercier, Enq. crim., I, 291, 292, 293.
  10. Général Roget, Enq. crim., 620-621. — Commandant Cuignet, Enq. crim., I, 745.
  11. Général Roget, Enq. crim., I, 620-621.
  12. Général Roget, Enq. crim., I, 620-621. — Cuignet, Enq. crim., I, 745.
  13. Général Roget, Enq. crim., I, 621. — Cuignet, Enq. crim., I, 746.
  14. Réquisitoire introductif (Imprimerie nationale), p. 56. — Stock, p. 348.
  15. Général Roget, Enq. crim., I, 622.
  16. Général Roget, Enq. crim., I, 622-623.
  17. Général Roget, Enq. crim., I, 625.
  18. Colonel Jouaust, Rennes, II, 24.
  19. Général Roget, Enq. crim., I, 625.
  20. Le procureur général force ici la pensée du général Roget qui s’était borné à dire : « Avant la fin de septembre 1897, les projets de M. Scheurer-Kestner n’étaient pas encore connus dans le public ; cela est établi par ce que dit M. Mathieu Dreyfus lui-même dans ses Souvenirs cités par M. Joseph Reinach ». Voir t. II, 556.
  21. Général Roget, Enq. crim., I, 625.
  22. Général Roget, Enq. crim., I, 623-624. — Lauth, Rennes, I, 631-633.
  23. Dossier secret, cote 66 bis.
  24. Général Roget, Enq. crim., I, 623-624.