Hipparque (trad. Cousin)/Argument philosophique

Œuvres de Platon,
traduites par Victor Cousin
Tome cinquième



ARGUMENT
PHILOSOPHIQUE.


Séparateur


Tout gain est un bien pour celui qui le désire ; aimer le gain n’est donc pas plus criminel que d’aimer le bien. Bons ou méchans, tous les hommes l’aiment. Seulement il faut savoir que ce qui constitue le gain ou le bien, ce n’est pas telle ou telle apparence extérieure, mais le prix interne et réel de la chose. C’est cette valeur réelle que le sage ne perd pas de vue. Il faut donc éclairer et régler l’amour du gain, au lieu de chercher à le détruire, ce qui est au-dessus de la philosophie.

Tel est le fond bien léger de cette composition plus que médiocre, que Boeck attribue à Simon le Socratique, et que quelque grammairien aura sans doute appelée Hipparque, parce qu'elle contient quelques détails intéressants sur ce fils de Pisistrate.