Guy Mannering, ou l’astrologue
Traduction par Albert Montémont.
Ménard (Œuvres de Walter Scott, volume 6p. 411-418).


CHAPITRE LVI.

LES JUGES DE PAIX.


Comme un singe hideux que l’on saisit grimaçant d’aise au milieu des objets qu’il a dérobés, tel paraît un fripon dont les fraudes sont mises au grand jour.
Johanna Baillie. Le comte Basile.


Le lendemain, de bonne heure, tout était en mouvement à Woodbourne, à cause de l’interrogatoire d’Hatteraick. M. Pleydell, qui avait commencé autrefois une longue instruction sur la mort de Kennedy, et dont chacun reconnaissait les talents supérieurs, fut prié par Mac-Morlan, sir Robert Hazlewood, et un troisième juge de paix, de remplir les fonctions de président et de diriger l’interrogatoire. Le colonel Mannering fut invité à prendre séance avec eux. Comme ce n’était qu’un acte d’instruction préparatoire, le public n’était pas admis à l’audience du tribunal.

Pleydell résuma ce qui résultait des anciennes recherches ; il interrogea de nouveau les témoins entendus à cette époque. Il fit répéter par le chirurgien et le ministre la déclaration qu’ils avaient recueillie de la bouche de Meg Merrilies sur son lit de mort : ils déposèrent qu’elle avait déclaré clairement, positivement, et à plusieurs reprises, qu’elle avait été témoin oculaire de l’assassinat de Kennedy par Hatteraick et deux ou trois hommes de son équipage ; qu’elle se trouvait là par hasard ; qu’elle pensait qu’ayant rencontré le douanier dans un moment où ils étaient sur le point de perdre leur vaisseau, par suite des informations qu’il avait procurées, leur ressentiment les avait portés à lui donner la mort ; qu’il y avait, indépendamment d’elle-même, un autre témoin du crime, qui avait refusé d’y prendre part, lequel vivait encore… son neveu Gabriel Faa ; qu’elle avait fait en outre mention d’une autre personne qui n’était survenue qu’après l’accomplissement du crime… Elle n’avait pu achever son témoignage. Ils n’oublièrent pas non plus cette déclaration de Meg Merrilies, qu’elle avait sauvé l’enfant, et que les contrebandiers le lui avaient enlevé pour l’emmener avec eux en Hollande… Tout cela fut consigné avec soin au procès-verbal.

Dirk Hatteraick fut alors introduit, pesamment enchaîné, précaution que l’on avait jugée nécessaire, parce qu’il s’était déjà échappé une fois. On lui demanda son nom : il ne répondit pas… ; sa profession : il garda le silence ; on lui adressa différentes autres questions : point de réponse. Pleydell essuya les verres de ses lunettes, et le considéra très attentivement. « Il a l’air bien déterminé, dit-il tout bas au colonel Mannering ; mais, comme dit Dogberry, j’agirai de ruse avec lui… Holà ! qu’on fasse venir Soles… Soles le cordonnier… — Soles, vous rappelez-vous d’avoir mesuré des pas dont la terre portait l’empreinte, dans le bois de Warroch, le 17 novembre 17… par mes ordres ?… » Soles se le rappela parfaitement. « Regardez ce papier : c’est la note dressée par vous après cette opération… » Soles reconnut son écriture… « Maintenant, prenez la paire de souliers qui est sur cette table ; mesurez-la, et dites-nous si elle correspond à l’une des empreintes dont vous avez indiqué la mesure. » Le cordonnier obéit, et déclara « qu’elle correspondait exactement aux plus larges empreintes. »

« Nous prouverons, dit Pleydell à Mannering, que ces souliers, qu’on a trouvés dans les ruines de Derncleugh, appartenaient à Brown, le contrebandier que vous avez tué à Woodbourne… Maintenant, Soles, mesurez très exactement les pieds du prisonnier. »

Mannering ne détournait pas ses yeux d’Hatteraick ; il s’aperçut qu’il était saisi d’un tremblement involontaire.

« Correspondent-ils à quelqu’une des empreintes ? »

Le cordonnier consulta la note, regarda son instrument, la mesure qu’il venait de prendre… la vérifia une seconde fois : « Ils correspondent, dit-il, avec une empreinte plus large et moins longue que la première, il n’y a pas la différence d’un cheveu. »

Ici le génie d’Hatteraick l’abandonna… « Diable ! s’écria-t-il, comment pouvait-il y avoir des traces de pied sur la terre, quand elle était gelée, et aussi dure que le cœur d’une souche de Memel ? — Oui, le soir, capitaine Hatteraick, dit Pleydell ; mais pas le matin… Faites-moi le plaisir de me dire où vous étiez le jour dont vous vous souvenez si exactement ? »

Hatteraick comprit sa faute, et se renferma de nouveau dans un silence obstiné… « Consignez au procès-verbal l’observation du prisonnier, » dit Pleydell au greffier.

À ce moment la porte s’ouvrit, et à la grande surprise de tous les assistants, M. Gilbert Glossin entra.

À force d’activité et de renseignements pris à droite et à gauche, ce digne gentleman avait appris qu’il n’était point nommé dans les déclarations faites à son lit de mort par Meg Merrilies. Il ne le devait assurément pas aux dispositions favorables de cette femme pour lui, mais à ce que le temps avait manqué pour l’interroger régulièrement. Il croyait donc n’avoir à redouter d’autres dépositions que celles d’Hatteraick. Pour les prévenir, il résolut de s’armer de hardiesse et de se joindre à ses confrères les juges de paix rassemblés pour l’interrogatoire de celui-ci… « Je pourrai, dit-il, faire comprendre à ce coquin qu’il doit pour son salut ne pas séparer ses intérêts des miens ; d’ailleurs on interprétera ma présence comme une preuve de la pureté de ma conscience. S’il faut perdre le domaine, je le perdrai… Mais non, j’espère que tout ira bien. »

En entrant il fit un profond salut à sir Robert Hazlewood. Sir Robert, qui commençait à soupçonner que son voisin l’ancien greffier s’était servi de lui pour tirer les marrons du feu, inclina légèrement la tête, prit du tabac, et regarda d’un autre côté.

« Monsieur Corsand, dit Glossin à un juge de paix suppléant, votre très humble serviteur. — Votre très humble serviteur, monsieur Glossin, répondit sèchement M. Corsand, qui composait sa figure regis ad exemplar c’est-à-dire sur celle du baronnet.

« Mac-Morlan, mon digne ami, continua Glossin, comment vous va ?… toujours à la besogne. — Hum ! » dit l’honnête Mac-Morlan sans tenir compte ni du compliment ni du salut qui l’accompagnait.

« Colonel Mannering ! (Ici un salut profond qui lui fut très légèrement rendu.) Monsieur Pleydell (autre salut), je ne me serais pas flatté de vous trouver avec de pauvres juges de province, à cette époque de la session. »

Pleydell prit du tabac et lui lança un regard fin et moqueur… « Je lui apprendrai, dit-il à l’oreille de Mannering, la valeur de l’ancienne maxime : Ne accesseris in concilium antequam voceris[1] — Mais peut-être je suis indiscret, messieurs. L’audience est-elle déjà commencée ? — Bien loin de considérer votre arrivée ici comme une indiscrétion, dit Pleydell, je suis enchanté de vous y voir. Il est même possible qu’avant la fin du jour votre présence nous soit extrêmement nécessaire. — Eh bien ! messieurs, » dit Glossin approchant sa chaise de la table et se mettant à feuilleter les pièces ; « où en sommes-nous ?… qu’avez-vous fait jusqu’à présent ? voyons un peu les déclarations. — Greffier, donnez-moi tous ces papiers, dit Pleydell. J’ai une manière à moi de les arranger, monsieur Glossin ; et si quelqu’un y touche, il ne m’est plus possible de m’y reconnaître. Mais je réclamerai bientôt votre assistance. »

Ainsi réduit à l’inaction, Glossin tourna les yeux sur Dirk Hatteraick, mais il ne put lire sur son visage sombre que sa haine contre tous ceux qui l’entouraient.

« Messieurs, dit Glossin, est-il bien légal de tenir ce pauvre homme chargé de fers si pesants ? Il n’est encore ici que pour être interrogé. » C’était dire au prisonnier qu’il avait un protecteur.

« Il s’est déjà échappé une fois, » répondit Mac-Morlan d’un ton sec ; et Glossin fut réduit au silence.

Bertram ayant été introduit, Glossin, à son grand désespoir, vit qu’il recevait l’accueil le plus amical de tous les assistants, même de sir Robert Hazlewood. Il fit l’exposition des souvenirs de son enfance avec cette candeur et cette réserve qui sont la meilleure preuve de la bonne foi.

« Messieurs, dit Glossin en se levant, ceci est plutôt un procès civil qu’un procès criminel. Comme vous ne pouvez ignorer que la prétendue filiation de ce jeune homme doit avoir une grande influence sur ma fortune personnelle, je vous demanderai la permission de me retirer. — Non, mon cher monsieur, dit M. Pleydell, ceci ne vous peut être accordé… Mais pourquoi dites-vous la prétendue filiation de ce jeune homme ?… Je ne veux point contester les moyens que vous avez pour la combattre, si toutefois vous en avez ; mais… — Monsieur Pleydell, je suis toujours disposé à jouer cartes sur table, et je me flatte de vous expliquer cette affaire en deux mots. Ce jeune homme, qui n’est autre qu’un fils naturel du feu laird d’Ellangowan, parcourt ce pays depuis quelques semaines sous différents noms, cabalant avec une misérable folle qui, m’a-t-on dit, vient d’être tuée, avec des contrebandiers, des Égyptiens, et autres gens de cette espèce, ainsi qu’une grande brute de fermier du Liddesdale ; excitant les fermiers contre leurs propriétaires ; et qui, comme sir Robert Hazlewood d’Hazlewood le sait… — Pardon de vous interrompre, monsieur Glossin, dit Pleydell ; vous disiez que ce jeune homme… — Je dis, et je crois qu’il est à la connaissance de monsieur (en se tournant vers Hatteraick) que c’est un fils naturel du dernier Ellangowan et d’une fille appelée Jeannette Lightoheel, laquelle a fini par épouser un nommé Hewit, charpentier, qui demeurait dans le voisinage d’Annan. Il s’appelle Godefroi Bertram Hewit, et c’est sous ce nom qu’il est entré dans l’équipage de la Royale Caroline, yacht de la douane. — Voici, dit Pleydell, une histoire assez vraisemblable… Mais, sans parler de certaines différences quant à la couleur des yeux, ayez la bonté d’écouter ceci, monsieur… » Un jeune marin fut introduit. « Voici, continua Pleydell, le véritable Simon Pure… voici Godefroi Bertram Hewit, arrivé hier soir d’Antiqua, par Liverpool ; il est lieutenant de vaisseau au service de la compagnie des Indes, et en bon train de faire son chemin dans le monde, quoiqu’il y soit entré un peu irrégulièrement. »

Pendant que les autres juges de paix échangeaient quelques paroles avec ce jeune homme, Pleydell prit sur la table le vieux portefeuille d’Hatteraick. Un regard inquiet échappé au prévenu fit penser au pénétrant magistrat que ce portefeuille contenait quelque document intéressant ; il le remit sur la table, parut examiner quelques papiers, et s’aperçut aussitôt que l’inquiétude du prisonnier était calmée : « Il y a nécessairement, se dit-il en lui-même, quelque chose d’important dans ce portefeuille. « Il le reprit, l’ouvrit, le retourna en tous sens ; si bien, enfin, qu’il découvrit un petit secret… C’était une ouverture pratiquée entre le carton et la peau… Il en tira trois papiers. Se retournant alors vers Glossin, il le pria de lui dire s’il avait assisté à la recherche qui avait été faite le jour du meurtre de Kennedy et de la disparition du jeune Ellangowan.

« Non… c’est-à-dire oui, » répondit Glossin troublé par les remords de sa conscience.

« Il est singulier qu’attaché de si près à la famille d’Ellangowan, vous ne vous soyez point présenté devant moi pendant l’instruction de cette affaire. — Je fus obligé, le lendemain même de ce cruel malheur, de me rendre à Londres pour des affaires importantes. — Greffier, écrivez cette réponse. Je présume, monsieur Glossin, que c’était pour négocier ces trois traités tirées par vous sur MM. Van Beest et Van Bruggen, et acceptées en leur nom par un certain Dirk Hatteraick, le jour même du crime. Je vous félicite sur l’exactitude avec laquelle a eu lieu le paiement de ces billets. On aurait pu douter qu’il y eût été si bien fait honneur. »

Glossin pâlit.

« Ces pièces, continua M. Pleydell, confirment la déposition d’un nommé Gabriel Faa, qui est maintenant arrêté, et qui a fait connaître tout ce qui s’était passé entre vous et ce digne capitaine. Avez-vous quelque autre explication à donner ?

« Monsieur Pleydell, dit Glossin qui avait eu le temps de se remettre, si vous étiez mon conseil, vous ne m’engageriez pas à répondre ex abrupto à une accusation que ces misérables semblent prêts à établir par le parjure. — Mon avis dépendrait de l’opinion que j’aurais de votre innocence ou de votre culpabilité. Dans votre position actuelle, je crois que vous prenez le plus sage parti. Mais je vous préviens que vous allez être arrêté. — Arrêté ! pourquoi, monsieur ? Est-ce comme prévenu de meurtre ? — Non, mais comme instigateur et complice de l’enlèvement d’un enfant. — C’est un délit qui admet caution. — Pardonnez-moi ; c’est un plagium, et le plagium est félonie. — Vous m’excuserez, monsieur Pleydell ; rappelez-vous l’affaire Torrence et Waldie. Vous savez que ces deux femmes avaient promis à des élèves en chirurgie de leur procurer un cadavre d’enfant. Pour ne pas manquer à leur engagement et satisfaire les jeunes étudiants, elles volèrent un enfant, le tuèrent, et leur livrèrent son corps pour six shellings et six pences. Elles furent pendues, mais à cause de meurtre et non à cause du plagium[2]. Vos lois civiles vous ont emporté un peu trop loin. — Tout cela est fort bien, monsieur, mais M. Mac-Morlan ne doit pas moins vous faire déposer dans la prison du comté, si le témoin qui va paraître persiste dans sa déposition Constables, emmenez M. Glossin et Hatteraick, et gardez-les dans des appartements séparés. »

On amena l’Égyptien Gabriel : il raconta en détail comment il avait déserté du vaisseau du capitaine Pritchard, et comment, pendant le combat, il avait passé du côté des contrebandiers. Il déclara que Dirk Hatteraick avait mis le feu à son vaisseau, quand il eut perdu ses agrès, et qu’à la faveur de la fumée, ils s’étaient sauvés, lui et son équipage, emportant une partie de leur cargaison, dans la caverne où ils se proposaient de rester cachés jusqu’à la nuit ; qu’Hatteraick, son lieutenant Van Beest Brown, et trois autres parmi lesquels il était lui-même, se rendirent dans le bois voisin pour communiquer avec quelques amis du voisinage ; que le hasard leur avait fait rencontrer Kennedy ; qu’Hatteraick et Brown, sachant qu’il était l’auteur de leur désastre, résolurent de l’assassiner. Il assura qu’il les avait vus se saisir par force du douanier et le traîner à travers le bois, mais qu’il n’avait point pris part à cette attaque, ni vu comment elle s’était terminée. Étant retourné à la caverne par un chemin différent, il y avait retrouvé Hatteraick et ses complices. Là le capitaine racontait comment, après avoir précipité Kennedy du haut du promontoire, il était parvenu, avec l’aide de Brown, à détacher et à faire rouler sur le corps du douanier un gros fragment de rocher, lorsque tout-à-coup ils virent Glossin entrer dans la caverne. Par quel moyen Hatteraick avait acheté son silence ? c’est ce que le déposant expliqua en détail. Relativement au jeune Bertram, Gabriel déclara l’avoir constamment suivi des yeux jusqu’au moment de son arrivée dans les Indes ; que là il l’avait perdu de vue, et ne l’avait plus rencontré que par hasard, depuis quelques semaines, dans le Liddesdale ; qu’il en avait donné avis à sa tante Meg Merrilies ainsi qu’à Hatteraick, qu’il savait sur la côte ; mais qu’il avait été sévèrement blâmé par sa tante, pour avoir donné cet avis à Dirk ; qu’elle lui avait déclaré qu’elle ne négligerait rien pour faire rentrer le jeune Ellangowan dans ses biens, fallût-il déposer contre Hatteraick lui-même ; que beaucoup de gens de sa bande l’avaient aidée, comme il l’avait fait lui-même, dans la croyance qu’elle était douée d’un pouvoir surnaturel ; que, par suite de ses desseins, Meg avait donné au jeune Ellangowan le trésor de la tribu dont elle avait la garde ; que par son ordre, trois ou quatre Bohémiens s’étaient mêlés à la foule pendant l’attaque de la maison de la douane, afin de délivrer Bertram, ce que lui-même, Gabriel Faa, avait exécuté. Il termina en disant que les gens de sa tribu se conformaient toujours aux ordres de Meg Merrilies, sans examiner ni leur convenance, ni leur utilité ; la grande vénération dont elle jouissait parmi eux ne leur laissant pas le choix entre obéir ou résister. Sur d’autres questions à lui faites, le témoin déclara avoir souvent entendu dire à sa tante qu’Henri Bertram portait autour du cou quelque chose qui ferait reconnaître sa naissance ; que c’était un talisman composé pour lui par un savant d’Oxford, et qu’elle avait persuadé aux contrebandiers que le salut de leur vaisseau dépendait de la conservation de ce talisman. Ici Bertram montra à l’assemblée un petit sac de velours qu’il portait autour du cou, depuis sa plus tendre enfance ; il l’avait conservé, dit-il, d’abord par superstition, et ensuite dans l’espérance que ce serait peut-être un moyen de faire connaître sa naissance. Ce sac ayant été ouvert, on y trouva un morceau de soie sur lequel était tracé un thème de nativité ; Mannering, dès la première vue, s’en déclara l’auteur, avouant que la première fois qu’il était venu dans le pays il s’était amusé à jouer le rôle d’astrologue. Cette déclaration établit irrévocablement en faveur de Bertram la qualité d’héritier d’Ellangowan.

« Maintenant, dit M. Pleydell, dressez les mandats d’arrêt contre Hatteraick et contre Glossin : ils resteront en prison jusqu’à leur jugement. J’en suis fâché pour Glossin. — Quant à moi, dit Mannering, il me semble moins digne de pitié que son compagnon ; celui-ci, du moins, s’il est un fieffé scélérat, ne manque pas de courage. — Il est tout naturel, colonel, que vous vous intéressiez au brigand, et moi au fripon ; chacun prend les goûts de son métier… Mais je vous assure que Glossin eût fait un joli avocat, s’il n’eût point eu trop d’inclination pour le côté le moins honorable de la profession. — La médisance dirait qu’il n’en aurait pas été plus mauvais avocat pour cela. — La médisance mentirait comme de coutume. La loi est comme le laudanum : il est plus facile de l’employer comme un charlatan que comme un habile médecin. »

  1. N’entre pas au conseil avant d’y être appelé. a. m.
  2. Les détails et l’issue de ce procès criminel sont conformes à la vérité ; seulement, le procès eut lieu, non du temps de Pleydell, mais de nos jours. a. m.