Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/abominablement adv.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 24).

ABOMINABLEMENT adv. (a-bo-mi-na-ble-man — rad. abominable). D’une manière abominable : Se conduire abominablement. Pourvu qu’il trouve une cadence pour un de ces adversaires : horriblement, abominablement, exécrablement, il se décharge la bile et s’épanouit la rate. (Th. de Viaud.)

— Fam. Fort mal : Lire, chanter abominablement. || Dans ce dernier sens, il se construit même avec un autre adverbe, et alors il est augmentatif : Il chante abominablement mal. || Par exagér. Beaucoup, excessivement : Une princesse abominablement laide. (Voisenon.) Il mangea si nonchalamment son potage qu’il se brûla abominablement. (F. Soulié.) Vous me ferez grâce, s’il vous plaît, de cette belle lecture, qui me révolterait abominablement. (E. Sue.) Ce monsieur, disait-il, l’avait abominablement volé sur son grain. (G. Sand.) || Ironiquem. et par antiphrase : Oui, mon ami, je suis abominablement heureux en ménage.