Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/abasourdi, ie part. pass.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 12).

ABASOURDI, IE (a-ba-zour-di) part. pass. du v. Abasourdir. Étourdi, assourdi : Je fus un moment abasourdi par le tapage infernal de l’orchestre. (E. Sue.)

— Fig. Très-étonné, stupéfait : Il a été abasourdi de sa disgrâce, de la perte de son procès. (Acad.) Je suis tout abasourdie, je ne sais où j’en suis. (Mme du Deffand.) Je les ai trouvés l’un et l’autre atterrés, abasourdis, ne répondant pas un mot. (J.-J. Rouss.) Il est tout abasourdi de la prise de Pondichéry, qui lui coûte juste le quart de son bien. (Volt.) D’Artagnan, à moitié abasourdi, se leva donc, et, poussé par l’hôte, commença de descendre. (Alex. Dumas.) Il semblait d’abord tout abasourdi du poids de cette impitoyable logique. (Alex. Dumas.) Il fut abasourdi par cette révélation. (Balz.) Georges, abasourdi, le regardait sans pouvoir prononcer une parole. (E. Sue.) || Ennuyé, excédé, assommé : J’ai enfin quitté Paris, abasourdi de prose et de vers, de scènes et d’articles, de critiques et de compliments. (Diderot.)