Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/PHILIPPE (saint), surnommé l’Évangéliste

Administration du grand dictionnaire universel (12, part. 3p. 808).

PHILIPPE (saint), surnommé l’Évangéliste, l’un des sept premiers diacres élus par les apôtres. Il annonça l’Évangile dans Samarie, où ses miracles confondirent Simon le Magicien, et, sur l’ordre d’un ange, se rendit sur le chemin de Gaza, où il rencontra le trésorier de Candace, reine d’Éthiopie, auquel il donna le baptême. Il mourut vers 70, probablement à Césarée. Il est honoré le 6 juin.

— Iconogr. L’acte de saint Philippe qui a été le plus fréquemment représenté est le Baptême de l'eunuque de la reine Candace ; il a été figuré notamment par Nicolas Bertin, Chassériau, les frères Both (gravé par J. Browne), Claude Vignon (estampe), Dietrich (dessin gravé par Bartsch, 1804), Roger (peinture murale de la chapelle des fonts baptismaux de Notre-Dame-de-Lorette, à Paris), Paul Bonhomme (Salon de 1838), etc. Un tableau de l’ancienne galerie de Pommersfelden, signé A. Marienhof et exécuté dans la manière de Rembrandt, représente le Baptême de la reine d’Éthiopie par saint Philippe. M. Gosse a peint Saint Philippe prêchant sur les ruines d’un temple païen, dans l’Asie Mineure (Salon de 1838) ; M. Gigoux, Saint Philippe guérissant une malade (Salon de 1842) ; Th. Blanchet, le Ravissement de saint Philippe (autrefois dans la cathédrale de Paris) ; Dom. Muratori, le Martyre des apôtres saint Jacques et saint Philippe (tableau du maître-autel de l’église des Saints-Apôtres, à Rome). L’esquisse de cette dernière composition est au musée de Naples.