Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Kanara ou Canara


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KANARA ou CANARA, ancienne province de l’Indoustan anglais, sur la côte de Malabar, comprise aujourd’hui dans la présidence de Madras, par 12° 5’et 15° 30’ de lat. N., et 75° 50’ et 73° 25’ de long. E-, entre le territoire de Goa et le Bedjapour anglais au N., le Maïssour à l’E., le Malabar au S., et la mer d’Oman à l’O. Superficie, 195,000 kilom. carrés ; 400 kilom. de long, sur 100 kilom. de large ; 760,000 hab. Ch.-l., Mangalore ; villes principales, Baralore et Callianpour. Les Ghattes occidentales traversent le N. de cette province et forment une partie de sa limite orientale ; elles envoient de nombreux rameaux dans le reste du pays. Toutes les rivières se dirigent à l’O., et se perdent dans la mer d’Oman, après un cours peu étendu. Le sol est en général d’une grande fertilité. Le climat y est chaud de septembre à mai ; mais à cette dernière époque commencent les pluies et les orages, qui durent pendant six mois. La principale production est le riz ; il est des cantons qui en donnent trois récoltes par an. La province de Kanara exporte principalement du riz ; elle reçoit en retour des chevaux, des dattes, du sucre, de la soie, des toiles. Cette province fut conquise, en 1763, par Hayder-Aly, qui, de concert avec son fils, emmena un grand nombre de ses habitants dans le Maïssour ; le pays resta dépeuplé pendant quelque temps. Depuis 1799, époque à laquelle il a été cédé aux Anglais, il s’est repeuplé et est redevenu florissant. Dans les montagnes du Kanara, un grand nombre de tribus de Naïrs ont su maintenir, au milieu des révolutions politiques du Decan, quelques restes d’indépendance ; même aujourd’hui, ces tribus conservent en partie leur ancienne forme de gouvernement, en payant un tribut aux Anglais.