Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/III. — L’art en Amérique

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 268).

III. — L’art en Amérique. Les premiers explorateurs de l’Amérique ne furent pas médiocrement surpris d’y trouver des monuments rappelant, par leur masse imposante, les constructions cyclopéennes, et, par leur style, l’architecture pyramidale de l’ancienne Égypte. Le Mexique et le Pérou conservent encore d’intéressants débris de cet art primitif. On conçoit qu’après la conquête, un art nouveau n’ait pu prendre naissance chez des peuples composés d’aventuriers et de traficants. Mais n’est-on pas en droit de s’étonner que, de nos jours, il n’existe pas dans les deux Amériques un seul centre artistique ? Les quelques peintres qui s’occupent de travaux décoratifs, de peinture de portraits, de sculpture ou d’architecture, pastichent aveuglément les productions de l’art européen. Les quelques tableaux envoyés à l’exposition de 1855, par des artistes nés en Amérique, nous ont appris d’ailleurs que l’école française possède à peu près seule le privilège de fournir des modèles au nouveau monde.