Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Atlas céleste contenant plus de 100 000 étoiles et nébuleuses

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 3p. 866).

Atlas céleste contenant plus de 100,000 étoiles et nébuleuses, par Ch. Dien, avec une introduction par M. Babinet. Cet atlas se compose de vingt-six cartes, dont la projection est le développement d’une sphère de 63 cent, de diamètre. Les vingt-six cartes présentent, sans confusion, toutes les étoiles, jusqu’à lu neuvième grandeur inclusivement, ainsi nue les étoiles doubles, les multiples et les nébuleuses. Les positions y sont marquées pour 18B0, et n’auront pas besoin de correction jusqu’en 1900 et au delà. M. Dieu a consacré une grande partie de sa vie à ce beau travail ; il a dépouillé tous les catalogues d’étoiles connus, et, pour ne laisser aucune chance à l’erreur, il a pris soin de dresser préalablement des cartes manuscrites et individuelles pour chacun d’eux, seul moyen d’éviter les doubles emplois et les inexactitudes qui auraient pu résulter de la réduction de tuus ces catalogues. Dans les cas douteux, il

auiguea. L’ans

l’observation di

ce qui regarde les parties de la sphère céleste visibles à Paris, et l’obligeance avec laquelle M. Le Verrier a mis à sa disposition les instruments de l’Observatoire lui a été d’un’grand secours. D’autres astronomes illustres, entre autres MM. Arago, Struve et Paye, lui ont donné de précieux encouragements et l’ont aidé de leurs conseils. Pour faciliter l’étude des constellations, l’auteur a tracé sur ses cartes des figures géométriques qui en relient les principales étoiles d’une manière très-naturelle ; il est le premier astronome qui se soit franchement écarté des errements des Grecs, en laissant de côté ces figures d’hommes, d’animaux, d’êtres fantastiques, que les failles mythologiques avaient fait adopter, mais qui n’avaient aucun rapport, même éloigné, avec la disposition ’réelle des étoiles. Cependant, comme la Grande et la Petite Ourse, Pégase, Andromède, Cassiopee, le Bélier, le Taureau, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, Orion, le Grand et le Petit


tiquité la plus reculée et n’en seront p jamais expulsés, M. Dieu a donné deux planisphères où l’on trouve ces figures applicpiées aux principaux groupes d’étoiles pour l’hémisphère nord et pour l’hémisphère sud. Dans l’introduction, écrite par M. Babinet, ce savant fait remarquer avec beaucoup de justesse que l’Atlas céleste ne servira pas seulement à donner une connaissance exacte du ciel aux gens du monde que la simple curiosité porte à en faire l’étude, mais qu’il sera utile aux astronomes eux-mêmes dans une foule de circonstances, et, entre autres, pour la recherche des comètes, qu’il est si facile de confondre avec les faibles lueurs produites

Ear les nébuleuses. Le grand soin avec lequel place occupée par ces dernières est marquée sur las cuites du nouvel atlas, rendra tou^e confusion impossible. La publication de YAtlcis céleste est donc un véritable service rendu à la science, et M : Gauthier-Villars, successeur de Mallet-Baehelier, qui a entrepris cette puhllcution, a bien mérité des savants, et u prouvé par là.qu’il veut marcher dignement sur les traces de ses honorables