Fragment sur l’histoire générale/Édition Garnier/Avertissement de Beuchot

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AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

Ce fut à la fin de 1773, comme je l’ai déjà dit (page 86), à la suite de la seconde partie des Fragments sur l’Inde, que Voltaire publia seize articles sous le titre de Fragment sur l’Histoire Générale.

On n’en reproduisit que treize dans le treizième volume des Nouveaux Mélanges philosophiques, historiques, critiques, etc., etc. ; 1774, in-8o. Les trois articles supprimés étaient les xie, xiie, et xiiie. Le xiie avait été donné dans le onzième volume des Nouveaux Mélanges, en 1772 ; mais les xie et xiiie n’ont place dans aucun des dix-neuf volumes de Nouveaux Mélanges publiés, de 1763 à 1775, par les Cramer, pour compléter diverses de leurs éditions des Œuvres de Voltaire.

Dans les éditions de Kehl le nombre des articles est de vingt-neuf : on avait rétabli les trois morceaux omis en 1774 ; mais on avait porté ailleurs l’article xvi de 1773, et l’on en avait formé, ainsi que je l’ai remarqué (tome XXVI, page 115), la xxviie des Honnêtetés littéraires.

Sentant qu’avec de telles dispositions le titre donné par l’auteur ne convenait plus, on avait intitulé seulement Fragment sur l’Histoire les vingt-neuf articles qu’on avait réunis, et dont quatorze étaient épars jusque-là.

Je reproduis sous son titre, et à peu près dans sa forme primitive, le Fragment sur l’Histoire générale. Le xiie des articles de 1773 n’était autre que la Défense de Louis XIV (contre l’auteur des Éphémérides), morceau publié déjà en 1769 (voyez tome XXVIII, page 327), et qu’il était inutile de répéter ici. Toutefois j’ai rappelé ce morceau à sa place.

Plusieurs des éditeurs qui sont venus après les éditeurs de Kehl ont disposé autrement les vingt-neuf morceaux que ces derniers avaient donnés sous le titre de Fragment sur l’Histoire. Il est inutile d’indiquer la distribution des vingt-neuf articles dans ces diverses éditions, où les seize articles originaux sont même disséminés. Mais je crois utile de donner une concordance des éditions de Kehl avec la mienne.

Dans les éditions de Kehl les dix premiers articles sont les mêmes que dans l’édition originale et dans la mienne.

Le n° xi, dans les éditions de Kehl, se composait de la Préface de 1748 de l’Histoire de Charles XII (voyez tome XVI, page 123).

Le n° xii était les Remarques sur l’Histoire (qui sont au tome XVI, page 134).

Le n° xiii était les Nouvelles Considérations sur l’Histoire (voyez tome XVI, page 138).

Le n° xiv était le paragraphe intitulé De l’Utilité de l’histoire, faisant partie de la section iii de l’article Histoire (voyez tome XIX, page 356 ).

Le n° xv est ce qui forme ici l’article xiv.

Le n° xvi était le Président de Thou justifié, etc. (voyez tome XXV, page 477).

Les nos xii, xviii, et xix dans les éditions de Kehl sont ici les nos xv, xiii, xi, comme dans l’édition originale.

Le n° xx de Kehl était, en 1773, le n° xii (et est tome XXVIII, page 327).

Les nos xxi et xxii, qui n’auraient pas dû porter deux numéros, se composaient, dans les éditions de Kehl, d’un seul ouvrage publié par Voltaire, en 1767, sous le titre de : Essai historique et critique sur les dissensions des Églises de Pologne (voyez tome XXVI, page 451).

Le n° xxiii était l’opuscule publié en 1774 : De la Mort de Louis XV et de la Fatalité (voyez plus loin, page 299).

Le n° xxiv avait paru dès 1763 : D’un Fait singulier concernant la littérature (il est tome XXIV, page 469).

Le n° xxv était une partie du morceau que j’ai donné (pages 473-482 du tome XXIV). J’y ai indiqué (page 474) où commençait ce qui avait été conservé par les éditeurs de Kehl.

Le n° xxvi était la Lettre civile et honnête qui est de 1760, et que j’ai donnée à sa date (tome XXIV, page 141).

Le n° xxvii était l’Avis à l’auteur du Journal de Gottingue (voyez tome XXIV, page 7).

Le n° xxviii était formé des Anecdotes sur Louis XIV (qui sont tome XXIII, page 233).

Le n° xxix avait été intitulé, par les éditeurs de Kehl, Détails sur les œuvres historiques de l’auteur. C’était tout simplement la Préface d’un tome troisième de l’Essai sur l’Histoire universelle (voyez tome XXIV, pages 41-50).

B.