Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Les Deux Coqs et l’Aigle

Pour les autres éditions de ce texte, voir Les Deux Coqs et l’Aigle.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 12r).
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LES DEUX COQS ET L’AIGLE


Deux coqs se battaient pour des poules ; l’un mit l’autre en fuite. Alors le vaincu se retira dans un fourré où il se cacha, et le vainqueur s’élevant en l’air se percha sur un mur élevé et se mit à chanter à plein gosier. Aussitôt un aigle fondant sur lui l’enleva ; et le coq caché dans l’ombre couvrit dès lors les poules tout à son aise.

Cette fable montre que le Seigneur se range contre les orgueilleux et donne la grâce aux humbles.