Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Chien et le Coquillage (bilingue)

Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Chien et le Coquillage.

181
LE CHIEN ET LE COQUILLAGE

Un chien habitué à avaler des œufs, voyant un coquillage, ouvrit la gueule et, refermant violemment ses mâchoires, l’avala, le prenant pour un œuf. Mais ses entrailles s’alourdissant, il eut mal et dit : « Je n’ai que ce que je mérite, moi qui ai pris tous les objets ronds pour des œufs. »

Cette fable nous enseigne que ceux qui entreprennent une affaire sans discernement s’empêtrent à leur insu dans d’étranges embarras.


181


Κύων καὶ κόχλος.


Ὠά τις κύων καταπίνειν εἰθισμένος, ἰδών τινα κόχλον, χάνας τὸ στόμα αὐτοῦ, μεγίστῃ συνολκῇ καταπέπωκε τοῦτον, οἰηθεὶς ὠὸν εἶναι. Βαρούμενος δὲ τὰ σπλάγχνα καὶ ὀδυνώμενος ἔλεγε· « Δίκαια ἔγωγε πέπονθα, εἴγε πάντα περιφερῆ ὠὰ πεπίστευκα. »

Διδάσκει ἡμᾶς ὁ λόγος ὅτι οἱ ἀδικάστως πρᾶγμα προσιόντες λανθάνουσιν ἑαυτοὺς περιπείροντες ἀτόποις.