Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/La Grive

Pour les autres éditions de ce texte, voir La Grive.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 69r).
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LA GRIVE


Une grive picorait dans un bosquet de myrtes, et, charmée par la douceur de leurs baies, elle ne pouvait le quitter. Un oiseleur, ayant remarqué qu’elle se plaisait en ce lieu, la prit à la glu. Alors, se voyant près d’être tuée, elle dit : « Malheureuse que je suis ! pour le plaisir de manger, je me prive de la vie. »

La fable s’adresse au débauché qui se perd par le plaisir.