Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/La Génisse et le Bœuf

Pour les autres éditions de ce texte, voir La Génisse et le Bœuf.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 43r).
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LA GÉNISSE ET LE BŒUF


Une génisse, voyant un bœuf au travail, le plaignait de sa peine. Mais une solennité religieuse étant arrivée, on détela le bœuf et l’on s’empara de la génisse pour l’égorger. À cette vue le bœuf sourit et lui dit : « Ô génisse, voilà pourquoi tu n’avais rien à faire : on te destinait à être immolée bientôt. »

Cette fable montre que le danger guette l’oisif.