Expédition de « La Recherche » au Spitzberg/06



EXPÉDITION
DE
LA RECHERCHE
AU SPITZBERG.[1]

vi.
BOSSEKOP.

Si jamais quelque enfant studieux de Finmark s’avise d’écrire l’histoire de Hammerfest, j’espère qu’il citera dans les annales de cette ville le 21 juillet 1838, comme un jour mémorable. Ce jour-là, les deux officiers de marine chargés de la topographie des côtes avaient arboré dans le port le pavillon royal de Suède et de Norvége ; l’évêque arrivait de Vardœhus ; le fodge, cette haute puissance du district, montait d’un pas majestueux l’escalier en bois servant de cale ; le bateau à vapeur amenait plusieurs belles dames de Finmark, et la corvette française élevait au-dessus des bâtimens de commerce son haut mât surmonté de la flamme guerrière. Ce jour-là, les rues de la petite ville présentaient un tableau inusité. De tous côtés on voyait des matelots portant quelque coffre sur leurs épaules, des voyageurs cherchant une demeure, et des habitans de la ville courant au-devant d’eux avec cet admirable sentiment d’hospitalité dont j’ai déjà parlé plusieurs fois, et que je ne peux assez louer. Toutes les physionomies avaient un air de vivacité qui ne se manifeste que dans les grandes circonstances, et dans toutes les maisons la table était mise. On ne pouvait franchir le seuil d’une porte sans voir briller aussitôt le flacon de vin de Porto sur la nappe effrangée, sans entendre le cliquetis des verres et la joie bruyante d’un cercle de convives qui se souhaitaient réciproquement la bienvenue. Enfin, que dirai-je de plus ? Ce jour-là, dans la bonne cité de Hammerfest, on ne comptait pas moins de quatorze uniformes brodés, dorés, accompagnés du sabre et de l’épaulette. Le matin, on recevait des visites d’étrangers, et le soir, on devait avoir un bal, un bal donné par les officiers de la Recherche. Déjà la salle de M. Bang était revêtue de pavillons de toutes couleurs ; des baïonnettes réunies en faisceau formaient des candelabres tels qu’on n’en avait jamais vu dans cette paisible ville de commerce, et les lames de sabre étincelaient entre les lustres. On avait pensé à revêtir cette salle militaire d’une guirlande de fleurs ; mais la chose fut impossible : tous les vases de porcelaine, où les dames de Hammerfest entretiennent d’une main vigilante le géranium et le réséda, n’auraient pas suffi à faire un bouquet, et les fleurs des montagnes, la violette pâle, la renoncule, commençaient à se faner. Mais le maître cook fit des prodiges. Le punch avait un arôme merveilleux, les confitures auraient fait oublier à un helléniste le miel des abeilles de l’Hymète, et le souper était servi avec une magnificence royale. On dansa jusqu’au matin, et quelques heures après, toute cette fête s’en allait dans le passé comme un rêve. Les étrangers commençaient déjà à faire leurs préparatifs de départ, et nous qui, depuis plusieurs mois, avions vécu d’une même pensée et voyagé dans un même but, nous allions nous trouver bientôt tous dispersés. De vingt personnes composant notre société d’exploration, les uns s’en retournaient en France, d’autres en Norvége, d’autres devaient passer l’hiver à Finmark, et M. Gaimard, M. Robert et moi, nous partions pour la Laponie.

Grace à la constante et inappréciable bienveillance du roi de Suède, nous avions, pour faire ce voyage, un prêtre instruit, un guide excellent, M. Lœstadius, qui a toujours vécu en Laponie, et a traversé plusieurs fois ce pays de long en large, tantôt pour suivre ses études de botaniste, tantôt, pour recueillir des traditions d’histoire et de mythologie. Cependant nous ne passâmes pas devant la Recherche sans un certain sentiment de tristesse. Elle était encore immobile dans le port, appuyée sur son ancre, tandis que le bateau à vapeur sillonnait déjà la vague paisible. Au cri d’adieu que nous lui adressâmes, les officiers accoururent sur la dunette ; les matelots montèrent dans les enfléchures et sur les huniers pour nous saluer encore une fois. Un peu plus loin, nous entendions des hurrah répétés par une foule nombreuse : c’étaient les habitans de la ville qui venaient là se rassembler sur la grève, et nous exprimaient une dernière pensée d’affection, un dernier vœu. L’aspect de notre corvette, avec ses officiers étendant encore vers nous une main de frère, et ses matelots penchés sur les vergues, l’aspect de cette population qui se pressait au bord du rivage, et tous ces signes d’adieu, tous ces mouchoirs agités dans l’air, tous ces cris partis du cœur, avaient quelque chose de saisissant. Plus d’une paupière alors devint humide, plus d’un regard fut voilé par une larme. Dans ce moment, nous quittions, à l’extrémité du Nord, nos compatriotes que nous ne reverrions peut-être pas de long-temps, et des étrangers dont nous étions devenus les amis et que nous ne reverrions peut-être jamais.

Le soir, nous arrivâmes à Kaafiord. Le directeur des mines, M. Crowe, nous reçut avec sa cordialité habituelle. L’arrivée subite de douze personnes ne l’effraya point. Sa table s’allongea, et ses chambres se garnirent de lits à volonté.

Le lendemain, nous partîmes pour Bossekop. M. Gaimard devait présider à l’installation de nos compagnons de voyage, qui devaient faire là, pendant l’hiver, une série d’observations astronomiques et magnétiques, et moi j’avais voulu m’associer à son voyage, curieux de voir un lieu que ces observations illustreront sans doute.

Bossekop (baie de la Baleine) est une colline élevée au bord d’un des golfes d’Alten, revêtue en été d’une belle verdure et parsemée d’habitations. Au milieu s’élève celle de l’ancien marchand de district, M. Clarck, qui acheta, il y a une vingtaine d’années, ce terrain, et y fonda une colonie. La plupart des pêcheurs finlandais, groupés autour de sa demeure, paient encore, chaque année, à sa veuve, une redevance de trois à quatre jours de travail. La maison de M. Clarck, bâtie en face de la mer, est large et commode. C’est là que nos compatriotes demeureront. Au nord et au sud, ils ont déjà commencé à établir leur observatoire, et les bateaux de Kaafiord leur ont apporté tous leurs instrumens en bon état.

Près de Bossekop s’étend une forêt de pins traversée par une belle avenue comme un parc. Cette terre présente un phénomène curieux. À quelques lieues de distance, on ne trouve plus aucune trace de végétation, et ici on voit des pins, des bouleaux, des enclos de gazon, des champs ensemencés. À Murbakken, un paysan industrieux a fait d’une moitié de colline un joli jardin, coupé par plusieurs plates-bandes traversées par des lignes d’arbres et parsemées de fleurs. Quand nous le visitâmes, deux rosiers sauvages venaient de s’épanouir au pied du mur qui les protège ; le bon propriétaire les contemplait avec une joie naïve. En nous montrant leurs légers rameaux et leurs boutons à demi ouverts, il cherchait à lire dans nos yeux un sentiment de surprise ; on eût dit qu’il nous montrait une plante inconnue. Puis, après nous avoir raconté, avec une grande précision, en quelle année il avait planté ces précieux arbustes et quelle peine il avait eue à les préserver de l’orage, il en coupa deux petites branches et nous les offrit, non sans jeter un long regard sur la tige, comme pour être bien sûr qu’il ne l’avait pas trop cruellement blessée. Un peu plus loin, à Kœnigshofmark, on trouve un jardin plus large encore et plus riche : il y a là des plates-bandes couvertes de pavots et d’autres chargées de petits pois. Quand on vient des rochers de Hammerfest, c’est une véritable merveille.

Auprès de Bossekop, on aperçoit pourtant une colline rocailleuse pareille à celles qui parsèment l’Océan jusqu’au Cap-Nord : elle s’élève au bord de la mer et termine, comme une forteresse, le circuit de la baie. Du haut de son sommet, on découvre un large et imposant horizon : d’un côté, les ruines de Kaafiord, d’où s’échappent sans cesse des tourbillons de fumée ; de l’autre, le détroit de l’Étoile, les montagnes couvertes de neige, le golfe coupé de distance en distance par la pointe d’un roc, resserré en d’autres endroits comme un lac, puis se déroulant au large et fuyant dans le lointain. Là-bas la vie industrielle, ici la vie maritime et aventureuse ; la barque du pêcheur suivant comme une couleuvre les sinuosités de la côte, et le brick à la lourde mâture se berçant sur les vagues.

Sur ce rocher, où j’étais venu m’asseoir par une belle soirée, pour contempler, dans une heure de rêverie solitaire, les deux côtes du golfe, les chaînes de montagnes et les petites habitations de Bossekop, riantes et paisibles comme des strophes d’idylle, sur ce rocher dont une vague caressante venait, avec un doux murmure, baiser les contours, je n’aperçus qu’un pauvre pin dont les branches courbées sur la pierre semblaient appeler en vain une autre plante. Sa cime était déjà dépouillée d’écorce et jaunie ; la terre qui recouvrait ses racines commençait à se dessécher, et le vent qui passait à travers ses rameaux rendait un son triste. Je regardai ce malheureux arbre qui dépérissait ainsi dans l’isolement, et la conversation suivante s’engagea entre nous :

LE VOYAGEUR.

Au bord de l’Océan, pauvre arbre solitaire,
Sans force et sans appui, j’ai pitié de ton sort.
Comment es-tu venu tout seul sur cette terre ?
Comment as-tu vécu sous ce ciel froid du Nord ?

L’ARBRE.

Un soir le vent du sud apporta sur son aile
Un bourgeon fugitif à ce roc décharné.
Le printemps souriait et la mer était belle,
Et le ciel rayonnant à l’heure où je suis né.
Puis, lorsque j’ai grandi, sur ce sol que j’ombrage,
J’ai penché mes rameaux et mon front agité ;
Je cherchais un soutien pour les heures d’orage,
Un rameau caressant pour les beaux jours d’été.

Mais au milieu du calme, au sein de la tempête,
Nulle plante fidèle à mon sort ne s’unit,
Nul autre arbre isolé n’élève ici la tête,
Nul oiseau sur ce roc ne vient faire son nid.
Je n’entends que la voix de l’orage qui gronde,
Ou le cri du corbeau qui m’annonce l’hiver ;
Je ne vois que le sol qui se penche sur l’onde,
Et le bateau pêcheur qui s’enfuit sur la mer.

LE VOYAGEUR.

Oh ! ta plainte m’émeut, car elle me rappelle
La douleur qui traverse aussi le cœur humain.
Ne puis-je transplanter ta tige qui chancelle,
Et te voir reverdir par un riant matin ?

L’ARBRE.

Non, jamais, plus jamais. Ma sève est épuisée,
Mes rameaux ont perdu leur première vigueur,
Et nul soleil fécond, nulle douce rosée,
Ne peuvent raviver ma force et ma fraîcheur.
Sous ce ciel qu’un rayon pâle et furtif colore,
Au printemps j’aurais pu gaîment me balancer ;
Mais je suis resté seul : je languis et j’implore
La nuit d’hiver qui doit bientôt me renverser.

À une demi-lieue de Bossekop est Altengaard, l’ancienne demeure des gouverneurs de Finmark. C’est une belle habitation située au pied des bois, au milieu d’une grande plaine unie comme le Champ-de-Mars, et bordée par les eaux du golfe. Depuis vingt ans, le gouverneur reste à Tromsœ, et la maison qui lui était destinée vient d’être transformée en hopital.

Après avoir visité en détail la pharmacie et les salles de malades, encore vides et fraîchement peintes, mais qui présenteront bientôt l’aspect d’une douloureuse misère, nous remontâmes à cheval, et en courant à travers la plaine, nous arrivâmes à Elvbakken, l’un des plus beaux hameaux de la Norvége. Qu’on se figure, dans une enceinte de montagnes escarpées, les unes toutes nues, les autres couvertes, sur leurs flancs ou à leurs sommités, d’une large banderolle ou d’un manteau de neige, au bord du fleuve d’Alten, qui vient se jeter dans le golfe, une plaine verte, divisée par enclos, et dans chaque enclos un champ d’orge, une maison de paysan, une grange. Toutes ces habitations sont à peu près construites sur le même modèle. En entrant, on trouve la cuisine, puis une chambre avec un métier à tisser, et plus haut une autre chambre. Voilà tout. Mais ces maisons nous parurent plus propres et mieux entretenues que celles que nous voyions depuis long-temps sur notre route. Ce village est occupé en grande partie par une colonie de Finlandais, ou Quœner, comme on les appelle ici, qui ont émigré à différentes époques pendant les guerres de la Suède avec la Russie. Ces hommes sont actifs et industrieux. Ils se distinguent entre tous les habitans du Nord par leur assiduité au travail et leur vie économe. Ils sont tout à la fois pêcheurs, charpentiers, forgerons. Ils construisent eux-mêmes leur maison, leur bateau ; ils fabriquent leurs instrumens de pêche et d’agriculture, et le cordonnier de Bossekop dit qu’il n’a pas d’ouvrage, parce que les Quœner font des souliers pour tout le pays. Cette existence laborieuse leur donne généralement plus d’aisance qu’on n’en trouve dans la contrée. Ils gardent leurs couvertures de peaux de rennes et leurs meubles grossiers ; mais les hommes et les femmes portent d’excellens habits de laine, et il n’est pas rare de voir briller dans leurs armoires tout un service d’argenterie. Au mois de novembre, les Lapons des montagnes se rassemblent ici avec leurs pulke légers et leurs rennes. Ils apportent des quartiers de viande sèche, des fourrures, et en échange ils prennent de la farine, du tabac, de l’eau-de-vie. Toute la plaine est alors couverte de tentes et de chariots ; les rennes courent sur la colline, les Lapons chantent en buvant leur verre d’eau-de-vie. C’est une foire singulière que beaucoup de gens vont voir par curiosité.

Après avoir passé par tant de côtes arides et d’îles dépeuplées, nous éprouvâmes une joie naïve à contempler ce joli hameau, à franchir la haie des enclos, à nous arrêter tantôt pour chercher une fleur au milieu de l’herbe épaisse, tantôt pour cueillir un épi d’orge au bord du sentier. Tout cela était pour nous comme un souvenir des campagnes de France ; et lorsque, après avoir gravi le Sandfall, nous vîmes se dérouler, de chaque côté de nous, deux larges prairies, l’une couverte d’habitations, l’autre de bouleaux verts, toutes deux entourées de rocs élevés et de pics de neige, il nous semblait voir un des beaux paysages de la Suisse ou des Pyrénées.

Au-delà du fleuve d’Alten, la végétation diminue et s’étiole graduellement, à mesure qu’on gravit les montagnes. Mais alors on retrouve dans les entrailles de la terre d’autres productions plus abondantes et plus variées. C’est là que sont les mines de Raipass, avec leurs riches filons de cuivre, leurs aiguilles de cristal et leurs feuilles d’amiante. Elles furent découvertes comme celles de Kaafiord, au XVIIe siècle, creusées légèrement, puis abandonnées. En 1832, M. Crowe en commença l’exploitation, et maintenant il y emploie cent ouvriers. Le minerai qu’il en retire donne soixante et quatre-vingts pour cent. Il n’y en a pas de plus riches dans le Nord entier. Déjà un large chemin, exécuté à grands frais, va de Bossekop à Raipass. Les ouvriers ont construit leur habitation entre les maigres pins qui parsèment le flanc de la montagne. Une boutique leur est ouverte ; un caissier vient les payer à jour fixe. Leur nombre s’accroît à mesure que la mine s’élargit. Quelque jour, peut-être, Raipass aura, comme Kaafiord, son église, son école et son médecin.

Mais l’industrie, qui fait ces miracles, a aussi ses tristesses. De retour dans la vallée, nous entrâmes dans une cabane de paysan pour boire du lait. Une jeune fille était assise dans une pauvre chambre, toute seule devant un berceau. À côté d’elle était un rouet qu’elle venait de quitter pour prendre soin de l’enfant qui avait pleuré en s’éveillant. Son regard était si doux et si timide, sa figure si belle et si chaste, qu’on l’eût prise elle-même pour une jeune sœur de cet enfant qu’elle berçait dans ses bras avec un sentiment de tendresse et de pudeur inexprimable. Notre guide nous dit qu’elle avait été séduite par un ouvrier, que cet enfant était le sien, et qu’elle restait là seule et résignée, travaillant sans cesse pour subvenir à sa subsistance. Nous lui demandâmes si celui qu’elle aimait encore ne viendrait pas un jour la chercher pour l’épouser. — Oh ! oui, dit-elle en baissant la tête, il viendra. — Et en même temps elle embrassait son enfant, comme pour puiser dans ce baiser un nouvel espoir. Sterne, en la voyant, eût ajouté un chapitre à celui de Marie, et Wordsworth aurait dit : Pauvre Ruth ! Poor Ruth !

Notre excursion sur cette côte du golfe d’Alten se termina par une visite à la maison du fogde. Elle est bâtie dans une situation riante et pittoresque, entre deux forêts de pins, au bord de la mer. Le fogde est, après l’amtmand, la première autorité de la province. Il n’y en a qu’un dans le West-Finmark, et il remplit en même temps les fonctions de sorenskriver. En sa qualité de fogde, il perçoit les impôts ; il est chargé des travaux de recensement, d’arpentage et d’administration. C’est un sous-préfet et en même temps un receveur des contributions. En sa qualité de sorenskriver, il est tout à la fois juge, notaire, commissaire-priseur et receveur d’enregistrement. Son traitement fixe n’est pas considérable, mais il perçoit pour chacun de ses actes un droit proportionnel, déterminé par une ordonnance, et on lui accorde en outre une indemnité pour tous les voyages qu’il doit entreprendre, soit pour affaires du gouvernement, soit pour affaires particulières. Il se rend trois fois par an dans chaque province, pour présider au thing, c’est-à-dire pour percevoir les impôts et juger les différends. Il a là, sous ses ordres, un homme qui porte le titre de lœnsmand, qui est payé aussi pour chacun de ses actes, selon une taxe générale. C’est l’officier de la police, c’est le bourgmestre de la paroisse, l’expéditionnaire du juge et l’huissier du percepteur. Pendant la durée du thing, c’est-à-dire pendant une session de sept à huit jours, il est constamment attaché à la personne du fogde. Le reste du temps, si l’on signale un délit dans la paroisse, c’est à lui que l’on s’adresse pour faire arrêter le coupable, et c’est lui qui porte la sentence de contrainte au contribuable en retard.


X. Marmier.
  1. Nous n’avons pas voulu interrompre, dans ces récits de voyages, ce qui avait rapport au nord de la Suède et de la Norvége et à la Laponie. L’expédition au Spitzberg forme un sujet à part. Nous essaierons de le traiter d’une manière complète, en racontant d’abord la découverte de cette étrange contrée, l’histoire de ceux qui ont tenté d’y aborder et d’y séjourner, les observations de ceux qui en sont revenus et de ceux qui y sont morts. Quand nous en viendrons ensuite aux explorations scientifiques de la Recherche dans ces parages de glaces, M. Martins suppléera à notre insuffisance en nous donnant un travail étendu sur l’histoire naturelle du Spitzberg.