Imprimerie de la Tribune de Genève (p. 47-65).


Phot. Anderosst


Guide de Genève


Après avoir donné une description détaillée des excursions dans les environs de Genève, nous devons dire quelques mots sur l’histoire, les établissements d’instruction et l’industrie de cette cité, la rivale heureuse des villes les plus enviées et dont on devient un sincère et fanatique admirateur, après y avoir séjourné quelque temps.



Genève historique




La fondation de Genève remonte à une très haute antiquité. L’histoire nous apprend que la vallée du Léman, alors couverte d’immenses forêts vierges et peuplée d’animaux sauvages, fût habitée par des hordes barbares, dont les savants n’ont pas réussi à découvrir la véritable origine. Ces peuples, dans la crainte du voisinage des fauves, construisaient, sur les rives du lac Léman, de primitives cabanes, montées sur pilotis, auxquelles on a donné le nom d’habitations lacustres et dont on retrouve encore de si nombreuses traces.

Plus tard, les Helvètes habitaient sur la rive droite du Rhône et les Allobroges sur la rive gauche, occupèrent le haut de la colline où se trouve aujourd’hui la cathédrale de Saint-Pierre ; un pont de bateaux reliait les deux rives, et, sur les deux immenses blocs erratiques que l’on remarque dans la rade de Genève et qu’on appelle « pierres à Niton », s’accomplissaient plusieurs fois par an des sacrifices humains.

Il y a près de deux mille ans, Jules-César, en faisant mention dans le livre I de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, raconte qu’il dut couper, en l’an 58
Ancienne Genève
avant J.-C., le pont sur le Rhône et creusa un large fossé, afin de protéger le pays des Allobroges contre les incursions des Helvètes. On prétend même que le vieux monument qui existe encore sous le nom de Tour de l’Île, est un reste des fortifications élevées par les Romains dans le même but. Après la domination romaine, Genève fit partie successivement de la Gaule viennoise, du royaume de Bourgogne, de l’empire d’Allemagne et du duché de Savoie, tout en conservant en partie son indépendance, qu’elle reconquit pleinement au commencement du XVIe siècle. Elle forma alors une petite république qui, de 1798 à 1813, fut annexée à la France. En 1815,

PHOT. ARDRESOSSI le Congrès de Vienne lui
La Tour de l’Île restaurée
accorda un accroissement sensible de territoire et consacra son entrée dans la Confédération suisse. La Constitution, promulguée en 1815, dura jusqu’à 1842. En 1846, les magistrats en charge se retirèrent à la suite d’une prise d’armes ; avec eux tomba le système conservateur en vigueur depuis la restauration de la République. La nouvelle Constitution, élaborée en 1847 sous l’influence de James Fazy, régit encore aujourd’hui Genève.


Genève sanitaire

Genève, à 375 mètres d’altitude, offre un climat salubre et tempéré. Fortes chaleurs et grands froids y sont rares. Une des causes de la salubrité de la ville est la prédominance du vent du Nord, appelé bise, qui, arrivant très pur par le lac, emporte avec lui toutes les émanations. Une autre cause, c’est l’excellence et la pureté de l’eau potable. Prise en plein lac, à sept mètres de profondeur, elle est largement distribuée dans les maisons et les fontaines.

D’après les expériences successives de Tyndall, l’eau de Genève est la plus pure de l’Europe. L’immense bassin du Léman est comme un vase de purification, où toute impureté disparaît, grâce à la richesse en oxygène de cette eau superbe.

Il faut ajouter encore à cela le système du tout à l’égout, adopté par la Ville de Genève depuis des siècles. Jamais une épidémie de choléra ne s’y est implantée : les cas de variole et de typhus sont une véritable exception.

Pour toutes ces raisons, la Ville de Genève offre à l’étranger un séjour des plus sains. Aujourd’hui agrandie et aérée, Genève présente des remarquables conditions climatériques et hygiéniques. D’après des récentes statistiques, la ville jouit au point de vue sanitaire d’un avantage très marqué sur la
Tour de Champel
plupart des autres villes du monde, puisque la mortalité annuelle s’y élève en moyenne à 14.7 seulement pour mille habitants, tandis qu’elle est :

à St-Pétérsbourg, 29 ;

à New-York, 26.2 ;

à Berlin, 24.8 ;

à Paris, 23.6 ;

à Nice, 20.23 ;

à Londres, 19.5.


Ainsi, depuis 1885, Genève occupe le dernier rang parmi les cinquante villes principales


Champel-les-Bains

d’Europe et d’Amérique. En résumé, il faut le

dire bien haut, le pays est salubre, le climat tempéré, l’air pur et l’eau d’une qualité exceptionnelle ; un séjour à Genève est à recommander sans arrière-pensée.

Maintenant pour les étrangers qui désireraient, soit un air encore plus vif que celui de la ville, soit au contraire, des lieux plus abrités, ils trouveront dans les montagnes avoisinantes tout ce qui leur convient. Les environs immédiats de Genève sont couverts de villas, de véritables nids sous la verdure
PHOT. ANDEROSSI
où les amoureux de la belle nature ont de quoi s’enthousiasmer. De plus, Genève peut être considérée comme une station balnéaire, car, entre les bains du Rhône et du Lac, elle possède sur l’Arve, dont les eaux arrivent directement en une nuit des glaciers du Mont-Blanc, l’établissement hydrothérapique fort renommé de Champel, dans lequel chaque année un grand nombre de malades trouvent la guérison. Situé dans le quartier aristocratique de Genève, sur un des plus beaux plateaux du pays, avec ses ombrages magnifiques et son splendide panorama, l’établissement de Champel présente un charmant but de promenade pour les touristes venant à Genève.

Genève, ville d’éducation



Au point de vue pédagogique, Genève offre les ressources les plus grandes et les plus variées. Grâce à l’impulsion donnée dès le XVIe siècle à l’instruction publique et à la culture morale. Genève a la réputation d’être un centre d’instruction et d’éducation. Pour se montrer digne du glorieux héritage des siècles passés, la Genève moderne à développé avec une sollicitude particulière les établissements qu’elle possédait : elle en a créé d’autres, pour les offrir tant à ses propres citoyens qu’aux étrangers qui l’honorent de leur confiance.

Le meilleur critère de l’importance qu’un peuple donne à l’instruction générale, c’est ce qu’il dépense pour elle. Or, sur un budget de 6,000,000 fr., l’instruction publique absorbe 1,800,000 fr., c’est-à-dire plus d’un quart. Il n’est pas d’État en Europe qui, toute proportion gardée, fasse des sacrifices aussi considérables pour l’instruction de ses enfants. Aussi les visiteurs sont-ils étonnés du grand nombre de ses écoles de toutes espèces et de la richesse de ses collections réunies dans plusieurs musées.

Parmi les écoles supérieures, il faut noter : l’Université, l’École de Chimie, l’École de Médecine, l’École dentaire.

Parmi les écoles spéciales : l’École des Arts industriels, l’École municipale d’Arts, l’École d’Horlogerie, l’École de Commerce, l’institution Kobe, excellente école de langues modernes, le Conservatoire de Musique, l’École cantonale d’Horticulture, l’Institution des Sourds-Muets, l’Institut de Gymnastique suédoise, l’Académie professionnelle, etc.

Parmi les écoles secondaires : le Collège de Genève, l’École supérieure des jeunes filles, l’École pour l’Enseignement professionnel, etc. etc.

Parmi les pensionnats de demoiselles les mieux recommandés et les plus connus sont ceux de :

Mmes Bovet-Bolens Mlle Guillermet
Mmes Bronn-Weichbrodt Mme Long-Jacobi
Mlle Borck Mlle Nicoud
Mme J. M. Duchosal Mmes Pagan

Genève tient aussi un des premiers rangs parmi les villes suisses pour le nombre et l’excellence de ses pensionnats de jeunes gens. Qu’on aille, pour s’en convaincre, visiter, par exemple, le pensionnat La Châtelaine, que dirige M. le docteur Ch. Thudichum, et qui est si merveilleusement situé près du Musée Ariana. On conviendra qu’il est difficile de trouver mieux comme installation, comme système d’éducation, comme méthodes d’instruction. Des milliers de jeunes étrangers y sont venus et y viennent encore apprendre les langues vivantes et y faire des études classiques, techniques ou commerciales.

Une autre maison d’éducation pour jeunes gens est celle du Château de Lancy, d’ancienne réputation déjà, car elle a été fondée en 1853. Sa situation exceptionnelle au point de vue de la salubrité et de l’agrément lui attire chaque année un grand nombre de jeunes gens de tous pays, qui viennent s’y préparer aux examens : baccalauréats, maturité, admissions aux universités, écoles polytechniques, etc.

Le Château de Lancy et la Châtelaine contribuent donc pour une bonne part à étendre la réputation de Genève, ville d’éducation.

Nota. — Vu la place restreinte dont nous disposons pour cet article, nous renvoyons nos lecteurs, qui voudraient avoir de plus amples renseignements sur les pensionnats de demoiselles et jeunes gens, et écoles des langues, aux pages 65-6-7-8.


Collège de St-Antoine, fondé par Calvin

En résumé, Genève est un centre très remarquable

d’éducation et d’instruction, combinant, avec les ressources les plus complètes et les plus variées, l’avantage de ne pas présenter à la jeunesse les tentations des grandes capitales.

Mais il ne faudrait pas conclure que Genève soit un vaste laboratoire calviniste d’où tout plaisir légitime est banni. Les distractions y abondent.

Les Genevois se réunissent volontiers en clubs et y accordent une cordiale hospitalité aux étrangers : les sociétés de musique sont encore plus nombreuses que les cercles ; le théâtre est excellent. Les amateurs de sport n’ont que l’embarras du choix. L’escrime et la gymnastique sont en honneur ; de bonnes routes menant à de beaux points de vue favorisent l’équitation, le lac invite aux exercices de natation et de navigation.

La navigation de plaisance a pris beaucoup de développement depuis la fondation de la Société Nautique, qui organise chaque année des régates internationales.

Le Club Alpin suisse a répandu le goût des ascensions ; les grandes villes ont toutes des sections. Le club possède une soixantaine de cabanes et refuges meublés, mis gratuitement à la disposition des touristes.

L’escrime et la boxe ont leurs zélés partisans. Les salles d’armes des professeurs, et spécialement le local de la Société d’Escrime, réunissent tireurs et boxeurs. Les assauts de cette dernière société sont souvent fréquentés par les meilleures lames de France et d’Italie.

Les sports importés d’Angleterre ont aussi pris une importance très grande.

Genève possède cinq ou six clubs de Foot-ball et des matchs nationaux ou internationaux se disputent fréquemment à Plainpalais. Le croquet et le tennis se jouent à la Garance, établissement de sports créé par M. Barton, ancien consul d’Angleterre. Un grand nombre de campagnes particulières contiennent des lawn-tennis admirablement montés. La dernière création est celle du jeu de Golf pour lequel de superbes Links ont été établis au Parc des Sports. Les Genevois commencent à jouer avec ardeur et nombreux sont les anglo-américains qui viennent quelquefois de fort loin pour jouer au Golf. Le Golf-club de Genève compte 320 membres.

Ceux qui viennent à Genève pour se délasser ne seront donc pas en peine de l’emploi de leur temps, et ceux qui y viennent travailler pourront passer selon leur goût les heures de loisir qui doivent de toute nécessité les relever parfois de leur labeur.


Le Pont du Mont-Blanc



Genève industrielle



Si le nom de Genève brille par le nombre considérable d’hommes remarquables qui l’ont illustré dans toutes les branches de l’activité et de l’intelligence humaine, il n’est pas moins connu dans le monde entier par les remarquables industries qui y fleurissent.

Qui ne connaît la réputation des montres de Genève, de ses bijoux, de ses émaux, de ses boîtes à musique ?

Les montres de Genève ont dès longtemps été recherchées comme celles qui atteignent la plus grande prévision, et elles ont conservé leur haute valeur, reconnue sur tous les marchés et dans toutes les expositions. Aussi peut-on dire hardiment que les ouvriers genevois, par leur esprit inventif, leur goût artistique et leur habileté manuelle sont les premiers horlogers du monde.

Aux étrangers curieux de voir de près la manière dont s’établit la montre, cette petite machine indispensable à chacun, nous conseillons vivement de visiter la célèbre manufacture d’horlogerie Patek, Philippe & Co qui est, assurément, une des curiosités les plus intéressantes de la grande cité des bords du Léman. Les visiteurs y sont toujours accueillis avec la plus parfaite urbanité.


Bijouterie — Joaillerie


La branche d’industrie la plus importante à Genève après l’horlogerie, est celle de la bijouterie qui est un art fort ancien à Genève, et au XIIIme siècle déjà, les bijoutiers genevois avaient une grande notoriété.

Il existe à Genève de nombreuses et importantes fabriques de bijouterie. Surtout ses fabriques de chaînes d’or ont acquis une réputation universelle. Grâce aux artistes que Genève possède, les décorations des objets qui sortent de ses ateliers de bijouterie peuvent rivaliser de goût et d’élégance avec ce qui se fait de mieux dans d’autres villes du monde entier. Maisons recommandées : Patek, Philippe & Cie, F. Lambert, etc.


Émaillerie


Les émaux, en particulier, n’ont pas encore trouvé de rivaux et les artistes genevois conservent, dans ce domaine, la réputation que leurs maîtres anciens, comme Turquet, de Mayerne, Petitot, Bordier, etc., ont acquis à la peinture sur émail de Genève. On s’en rendra compte en visitant les ateliers de M. H. Le Grand Roy, un des meilleurs peintres-émailleurs à Genève.


phot. d’hlin & jacom


Photographie



Nous nous en voudrions de ne pas dire quelques mots de l’art photographique à Genève, qui peut concourir facilement avec toutes les grandes villes de l’Europe.

Aux personnes qui s’intéressent à la photographie, nous conseillons de visiter quelques grands ateliers de notre ville, parmi lesquels celui de MM. d Hlin & Jacom est le plus fréquenté et se distingue par son élégance.

Les salons d’exposition, renfermant de véritables chefs-d’œuvre de cet art moderne, sont toujours gracieusement ouverts au public.

Très intéressante leur grande installation électrique pour poses de nuit.



Musées, Collections et Curiosités
de Genève



Musée Rath (Place Neuve). Tableaux. Ouvert tous les jours, sauf mardi et samedi, de 1 à 4 heures ; le dimanche de 11 à 4 heures.

Musée d’histoire naturelle (Bastions), lundi, mercredi, jeudi et vendredi, de 1 à 4 heures ; dimanche de 11 à 4 heures. Université (Bastions) — Bibliothèque publique, 130,000 volumes — Musée d’archéologie — Cabinet de numismatique — Musée Épigraphique — Salle Ami Lullin (manuscrits et portraits) — Musée préhistorique, tous dans le bâtiment de la Bibliothèque, et ouverts le dimanche et le jeudi de 1 à 4 h.

Musée et Parc de l’Ariana, à Varemhé, droit d’entrée, 1 Fr. (50 cent, pour les enfants). Voir page 7-8 de notre guide.

Musée des Arts décoratifs, dans le bâtiment de l’École d’horlogerie. Tous les jours, sauf samedi et dimanche, de 1 h à 4 heures ; dimanche de 9 heures à midi.

Musée Fol, Grand’Rue. Ouvert au public, dimanche et jeudi, de 1 à 4 heures, et aux personnes qui désirent y travailler, tous les jours, sauf samedi et dimanche, de 9 à 4 h.

Musée historique genevois, vis-à-vis de l’Hôtel de Ville, dimanche et jeudi, de 1 à 4 heures, entrée gratuite (les autres jours entrée 50 centimes).

Cathédrale de Saint-Pierre et Chapelle des Macchabées, gratuitement mardi, jeudi, vendredi, de 1 à 3 heures et le dimanche de 11 à 12 heures.

Grand Théâtre, construction moderne, d’une belle architecture rappelant l’Opéra de Paris, et méritant une visite pour la richesse et le confort de son aménagement. C’est une des belles salles de spectacle de l’Europe.

Victoria-Hall, splendide salle de concert, inaugurée en 1894, appartient à l’« Harmonie Nautique» pour laquelle elle a été construite, grâce à un généreux étranger, M. Barton, ami des arts. Ce temple de la Musique, par la beauté de ses lignes, l’extraordinaire richesse de son ornementation intérieure, est l’une des plus belles constructions de ce genre en Europe.

Kursaal de Genève et le Nouveau théâtre, situé sur le quai du Mont-Blanc. Ce magnifique établissement, le plus grand de la Suisse, est admirablement aménagé : le superbe escalier en marbre et en onyx des plus rares, de style renaissance, est une des curiosités de Genève ; il fait le plus grand honneur à M. Durel, l’architecte qui l’a construit. Des terrasses du Kursaal on jouit d’une vue merveilleuse sur les Alpes et le Mont Blanc.

Forces motrices, à la Coulouvrenière. Ouvert tous les jours. Ce puissant bâtiment des Turbines, fort intéressant à visiter, renferme vingt turbines fournissant une force hydraulique de 4200 chevaux. Cette force est distribuée dans tous les quartiers de la Ville et de la banlieue, au moyen de canalisations sous haute pression.

Relief du Mont-Blanc (Promenade du Lac), ouvert gratuitement le dimanche. Les autres jours droit d’entrée 50 cent.

Conservatoire botanique (Bastions). Herbiers Delessert, etc. S’adresser au concierge.

Panorama International, 11, Rue du Rhône. Haute valeur instructive. Ouvert tous les jours.

Monument National. Le Monument National a été élevé en mémoire de l’entrée du canton de Genève dans la Confédération (12 Septembre 1814). Situé à l’extrémité du Pont du Mont-Blanc, il représente Genève appuyée sur la Confédération helvétique. C’est l’œuvre du sculpteur Dorer.

Monument Brunswick, renferme les restes du duc Charles de Brunswick, décédé le 18 août 1873, en instituant la Ville de Genève sa légataire universelle.

En exécution des volontés du testateur, ce mausolée a été construit sur le modèle du tombeau des Scaliger, à Vérone.

Admirablement situé, en face du lac et des Alpes, au milieu d’une plate-forme gazonnée, il s’élève majestueux, reflétant son image dans des bassins ornés de chimères en marbre de Vérone et gardé par deux magnifiques lions, œuvre de Cain.

La Statue du Général Dufour s’élève au milieu de la spacieuse Place Neuve.

La statue équestre du Général Dufour, coulée en bronze, est l’œuvre du sculpteur Lanz, de Bienne.

Statue de J.-J. Rousseau. — La statue en bronze de J.-J. Rousseau, placée dans l’Île de ce nom, est une des plus belles œuvres de Pradier.

La Fontaine de l’Escalade, petit monument en granit, à la fois original et gracieux, a été érigé en 1857, au bas de la rue de la Cité, un peu avant son croisement avec les rues Centrale et des Allemands, en mémoire de l’Escalade, 12 décembre 1602.


La présente publication a été tirée à 10,000 exemplaires par l’imprimerie de « la Tribune de Genève »