Examen important de Milord Bolingbroke/Édition Garnier/Avis des Éditeurs

Examen important de Milord BolingbrokeGarniertome 26 (p. 195-196).


AVIS DES ÉDITEURS[1].

Nous donnons une nouvelle édition du livre le plus éloquent, le plus profond, et le plus fort qu’on ait encore écrit contre le fanatisme. Nous nous sommes fait un devoir devant Dieu de multiplier ces secours contre le monstre qui dévore la substance d’une partie du genre humain. Ce précis de la doctrine de milord Bolingbroke, recueillie tout entière dans les six volumes de ses Œuvres posthumes, fut adressé par lui, peu d’années avant sa mort, à milord Cornsbury. Cette édition est beaucoup plus ample que la première[2] ; nous l’avons collationnée avec le manuscrit.

Nous supplions les sages, à qui nous faisons parvenir cet ouvrage si utile, d’avoir autant de discrétion que de sagesse, et de répandre la lumière sans dire de quelle main cette lumière leur est parvenue. Grand Dieu ! protégez les sages ; confondez les délateurs et les persécuteurs.


  1. Cet Avis existe dans les éditions de 1767, in-8° de 230 pages ; de 1771, in-8° de viij et 190 pages ; de 1775, in-8° de viij et 148 pages ; de 1776, in-8° de viij et 216 pages. La première édition de l’Examen important est l’impression qui fait partie du Recueil nécessaire (voyez les notes, tome XXIV, page 523, et XXV, page 125). Les Mémoires secrets, à la date du 7 mai 1767, parlent de l’Examen important comme d’une nouveauté. Je crois que sa publication est du mois d’avril.

    L’édition de l’Examen qui fait partie du Recueil nécessaire n’a que trente et un chapitres ; dans l’édition de 1767 le dernier chapitre est numéroté xxxvii ; il n’y a pourtant que cinq chapitres d’ajoutés (aujourd’hui les iv, v, xxxv, xxxvi, xxxvii). Il n’y a point de chapitre ix, l’imprimeur ayant du n° viii passé au n° x. Dans l’édition de 1771, on a conservé cette faute. C’est de cette année qu’est l’addition du chapitre xxxviii. Dans l’édition de 1775, on a du chapitre vii fait les chapitres VII et VIII ; du chapitre viii, le ixe : par ce moyen disparaît la faute de 1767 et 1771.

    Dans l’édition de 1776, le dernier chapitre porte le chiffre xli ; mais, comme dans l’édition de 1775, ce qui y forme les chapitres vii et viii ne compose que le chapitre vii des autres éditions ; par faute d’impression, le chapitre qui vient après le xxxiv est numéroté xxxvi (c’est-à-dire qu’il n’y a point de chapitre xxxv). Ce qui forme le chapitre xxxvi était la reproduction du morceau Des Globes de feu, etc. faisant partie de l’article Apostat dans les Questions sur l’Encyclopédie (voyez tome XVII, pages 319-321) ; la seule addition faite à cette édition de 1776 consiste

  2. Voyez la note de la page précédente.