Mercure de France (p. 238-239).

CXXXIX

Faire contre mauvaise fortune bon cœur.


Si vous voulez mon avis, c’est bien simple. Ce que nous appelons mauvaise fortune dans le commerce, c’est d’être dans le cas de ne pouvoir régler nos échéances, et ce que nous appelons « bon cœur » c’est de foutre le camp si nous ne trouvons aucun expédient.

On s’exprime comme ça parce qu’on a tout de même un restant de poésie. Mais si c’est la femme du commerçant qui sauve la mise en payant de sa personne, chose qu’il faut toujours prévoir dans les affaires, il est sûr que le cœur n’a rien à y voir. Vous m’entendez bien.