Essais moraux et politiques (Hume)/Les Partis

DIXIÈME ESSAI.

Les Partis..

Parmi les grands hommes qui ont illustré leurs noms par des faits mémorables, le premier rang me paroît appartenir aux législateurs & aux fondateurs des états. Ce sont eux qui créent les nations, & qui en assurent la durée par de sages établissemens : c’est à eux que la postérité la plus reculée doit le repos, le bonheur, & toutes les prérogatives dont elle jouit. L’usage des découvertes que l’on fait dans les arts & dans les sciences est peut-être plus universel que celui des loix, qui se renferme toujours dans un tems & dans un espace limité ; mais ce dernier est plus sensible & plus frappant. Si les sciences spéculatives perfectionnent L’esprit, ce n’est que d’un petit nombre de personnes qui ont assez de loisir pour s’y appliquer. Quant aux arts qui fournissent aux commodités & aux agrémens de la vie, on fait que c’est moins l’abondance de ces sortes de biens que leur paisible possession qui fait le bonheur de l’homme, cet avantage est le fruit d’un gouvernement bien regle. Enfin, ni les préceptes les plus rafinés de la philosophie, ni les commandement les plus severes de la religion, ne sauroient répandre la vertu & les bonnes mœurs, sans lesquelles aucune société ne peut être heureuse. Tout dépend d’une éducation bien dirigée de la jeunesse & celle-ci à son tour dépend de la sagesse des lois & des fondations. Je dois donc ici prendre la liberté de m’écarter du sentiment de mylord Bacon : le partage, que l’antiquité a fait des honneurs, ne me paroît pas trop équitable. N’étoit-il pas injuste d’ériger en divinités de premier ordre les inventeurs des arts utiles, une Cérès, un Bacchus, un Esculape, tandis, que des législateurs tels que Romulus & Thésée demeuroient confondus dans la classe des demi-dieux ?

Mais autant que les fondateurs des loix & des états sont dignes d’être honorés & respectés, autant les fondateurs de sectes & les chefs de factions méritent d’être haïs & détestés. Les factions produisent des effets directement contraires au but que le législateur se propose : elles bouleversent l’état, font taire les loix, suscitent les animosités les plus cruelles parmi des concitoyens qui se doivent mutuellement du secours & de la protection. Ce qui devroit rendre plus odieux encore les auteurs des factions, c’est la grande difficulté qu’il y a à les extirper, lorsqu’une fois elles ont pris racine. On les retrouve encore au bout de plusieurs siecles ; & pour l’ordinaire elles ne finissent qu’avec l’état où elles se sont glissées, & dont elles sont le germe destructeur. Remarquons encore que c’est dans les terroirs les plus fertiles que ce germe pousse le plus abondamment : quoique les gouvernemens despotiques ne soient pas tout-à-fait exempts de factions, il faut avouer pourtant qu’elles naissent plus facilement & se répandent plus vite dans les pays de liberté, & c’est-là que leurs suites sont les plus funestes : infectant toujours le systême de la législation, elles ruinent d’abord l’efficace des récompenses & des châtimens, de sorte qu’il ne reste plus aucun moyen de les déraciner.

Les sections ou les partis sont de deux sortes : il y en a de personnels & de réels : les premiers sont fondés sur l’amitié ou la haine personnelle, les seconds sur une contrariété réelle de sentimens d’intérêts. On sent la justesse de cette division : cependant je conviens que dans l’un & l’autre genre, on trouve rarement des factions pures & sans mélange. Lorsqu’un état se divise, on remarque communément, dans les différens partis, une différence de vues ou de dessein, soit réelle soit apparente, soit de petite soit de grande importance. Et d’un autre côté il n’y a point de faction si réelle, où les inimitiés & les factions privées ne se mêlent. Mais cela n’empêche pas que nous ne puissions nommer le partis personnels ou réels d’après le principe qui prédomine, & qui a le plus d’influence.

Les factions personnelles naissent le plus aisément dans les petites républiques. Là chaque querelle domestique devient une affaire d’état. Là toutes les passions divisent le public ; l’amour, la vanité, l’émulation, aussi-bien que le ressentiment & l’ambition.

Sous cette classe on peut ranger les Neri & les Blanchi de Florence, les Fregosi & les Adorni de Gênes, les Colonnesi & les Orfini de la Rome moderne.

Les factions personnelles sont si fort du goût des hommes, que la plus légère apparence d’opposition les fera toujours naître à coup sur. Peut-on imaginer rien de plus puérile que des disputes sur la couleur d’une livrée, ou sur la couleur d’un cheval ? C’est pourtant ce qui a donné naissance aux Prasini & aux Vaneti, deux factions qui, partageant l’empire Grec, se portèrent pendant longues années la haine la plus violente, & entraînèrent enfin dans leur ruine celle de ce malheureux empire.

L’histoire Romaine nous offre l’exemple d’une faction très-mémorable entre la tribu Pollienns & la tribu Papirienne. Elle dura pendant près de trois siecles, & il ne se fit point d’élection de magistrats, où elle ne se manifestât dans les suffrages[1]. Ce qu’il y a de plus singulier c’est que pendant un si long tems elle ne se répandit point, n’entraîna aucune des autres tribus. Lorsqu’un état entier se partage en deux sa factions égales, il n’est pas étonnant de les voir durer ; les bienfaits & les injures, les sympathies & les antipathies leur fournissent tous les jours de nouveaux alimens. Mais ici la dissension ne regne qu’entre deux tribus, & ne sembleroit-il pas que le reste de la république, qui n’y prenoit aucune part, devroit avoir bientôt étouffé ces folles animosités ? Puisque cela n’est point arrivé, j’en conclus qu’il faut que les hommes se plaisent fort aux querelles & aux divisons.

Rien n’est plus commun que de voir des partis nés d’une différence réelle continuer, lors même que cette différence ne subsiste plus. Les hommes prennent toujours en affection les personnes dont ils embrassent le parti, & en haine celles qui constituent le parti opposé ; & ces passions se transmettent souvent à la postérité. Le sujet réel qui avoit divisé les deux maisons Italiennes connues. sous le nom des Guelphes & des Gibelins, n’existoit plus depuis long-tems, lorsque ces deux factions existerent encore.

La premiere s’étoit déclarée pour le pape, la seconde pour l’empereur. Cependant, lorsque la famille de Sforza, s’étant alliée avec l’empereur, quoiqu’elle fût Guelphe, fut chassée de Milan par Louis XII. roi de France, assisté de Jacomo Trivulzio & des Gibellins on a vu ces derniers se liguer avec le pape contre l’empereur.

Il n’y a que peu d’années qu’il s’éleva, dans l’empire de Marocco, une guerre civile pour un sujet fort plaisant. C’étoit les noirs & les blancs qui se disputoient sur la couleur. Nous nous en moquons mais à bien examiner la chose, les Maures n’auroient-ils pas plus de raison de se moquer de nous ? Qu’est-ce, je vous prie, que toutes les gueres de religion qui se sont allumées dans la partie du monde la plus éclairée & la plus civilisée ? Je les trouve encore plus absurdes que les guerres civiles de l’Afrique. La différence des couleurs est une différence réelle qui frappe les sens ; au lieu que lorsqu’on se dispute sur un article de foi, ou absurde, ou du moins inintelligible, la différence ne regarde pas même un sentiment ; mais quelques phrases, quelques expressions, que d’un côté on accepte, & que de l’autre on rejette sans y rien comprendre. D’ailleurs je ne vois point que ni les blancs ni les noirs de Marocco aient prétendu forcer leurs adversaires par des loix pénales à changer de couleur, où qu’en cas de refus ils les aient menacés de l’inquisition. Mais sommes-nous plus les maîtres de changer nos opinions, que le sont les Maures de changer leur teint. ; Non. Que produira donc la crainte & la violence dans ces deux cas ? Les uns farderont leur peau, & les autres leurs sentimens.

Les factions réelles sont de trois sortes ; c’est toujours ou l’intérêt, ou des principes, ou l’affection qui les fait naître. Celles qui naissent de l’intérêt, me paroissent les plus raisonnables & les plus pardonnables. Lorsque dans un état où tout n’est pas exactement ajusté & balancé, deux ordres de citoyens, par exemple la noblesse & le peuple, ont chacun sa part au gouvernement, il est naturel que la diversité d’intérêts cause des divisions : on n’en sauroit douter, si l’on considere jusqu’à quel point l’amour-propre est enraciné dans le cœur humain, & combien nous nous intéressons tous pour nos propres individus. Le législateur qui trouveroit le secret de prévenir de pareilles factions, seroit assurément un bien habile homme : & au jugement de plusieurs philosophes, ce sont-là de ces projets qui, comme le grand élixir & le mouvement perpétuel, peuvent amuser dans la théorie, mais dont il ne faut pas espérer de voir l’exécution. Il est vrai que dans les gouvernemens despotiques, les factions souvent ne paroissent point, mais elles n’en sont pas pour cela moins réelles : ou plutôt c’est précisement ce qui leur donne plus de réalité, & les rend plus pernicieuses. La noblesse, le peuple, le soldat, le marchand, chacun de ces ordres a ses intérêts particuliers, mais le plus puissant opprime le plus foible avec impunité & sans résistance ; & ce n’est que de là que vient le calme apparent qui regne dans ces états[2].

C’est sans succès que l’un a voulu distinguer en Angleterre l’intérêt des possesseurs de biens en fonds de l’intérêt de ceux qui font rouler leur argent dans le commerce ; ces deux intérêts ne différent point, & ne differeront que lorsque nos dettes nationales seront montées au point de devenir insupportables & entiérement ruineuses pour le pays.

Les factions fondées fût la différence des principes, & sur-tout de principes abstraits, & qui sont de pure spéculation, & ne sont pas de fort ancienne date. C’est peut-être là le phénomene le plus singulier & le plus inexplicable qui se soit jamais présenté aux observateurs du genre humain. Par-tout où une opposition de principes produit une opposition de conduite, comme cela arrive dans tout les différents politiques, il y a des raisons valables de se diviser. Celui qui place le droit du gouvernement dans un individu ou dans une famille particulière, ne peut gueres s'accorder avec son concitoyen, qui attribue ce droit à un autre individu ou à une autre famille ; & naturellement chacun souhaite que les choses se passent selon les notions qu'il s’en est formées. Mais dans les controverses de religion, où la différence des principes ne produit point des actions contraires, où chacun peut suivre sa propre route sans incommoder son voisin, quelle folie, ou plutôt quelle fureur peut causer tant de malheureuses & funestes divisions ?

Deux personnes qui voyagent sur le grand chemin, l’un tirant vers l’est, l’autre vers l’ouest, n’ont pas besoin de se heurter si le chemin est assez large. D’où vient donc que deux hommes qui fondent leurs raisonnemens sur différent principes de religion ne peuvent pas faire la même chose ? N’y a-t-il pas suffisamment d’espace pour tous les deux ? & chacun ne peut-il pas aller son chemin sans troubler l’autre, & sans en être troublé ? Mais telle est la nature de l’esprit humain : il se prend à tout ce qui peut le flatter, il s’attache à tout ce qui a quelque ressemblance avec lui. Environnés de gens qui pensent comme nous, nous nous sentons plus fortifiés dans nos opinions ; & par la même raison toute contradiction nous choque, & nous met mal à notre aise. De-là vient cette aigreur qui regne dans la plupart des disputes : de-là vient qu’on ne peut souffrir de se voir contrarié, fût-ce dans le sujet le plus spéculatif & le plus indifférent. Cette constitution de l’esprit humain, qui paroît d’abord une chose bien frivole, a été la cause de tous les schismes & de toutes les guerres religieuses. Cependant quoiqu’elle regarde tous les hommes, & que son influence soit universelle, on ne lui a pas vu produire les mêmes effets dans tous les tems, & chez toutes les sectes : il falloit que des circonstances accidentelles s’y joignirent pour en faire naître de si grands excès, & pour faire devenir ce principe de notre nature une source seconde en misere & en désolation.

La plupart des religions de l’ancien monde naquirent dans ces siecles ténébreux, où les esprits étoient plongés dans l’ignorance & dans la barbarie ; où le prince étoit aussi disposé que le dernier de ses sujets à recevoir, avec une foi implicite, toutes les factions pieuses qu’on vouloit lui débiter. Le magistrat, embrassant la religion du peuple, se chargeoit cordialement de l’administration des choses sacrées, & le pouvoir ecclésiastique étoit réuni au pouvoir civil. La religion chrétienne au contraire s’éleva dans un tems où des principes, qui lui étoient directement contraires, étoient établis par autorité publique, dans la partie policée du monde, dont la nation, qui la premiere avoit produit cette nouveauté, étoit généralement méprisée. Cela étant, il ne faut point être surpris qu’elle n’ait rencontré que peu d’obstacles de la part du magistrat, & que les prêtres aient eu tout le loisir d’affermir l’autorité qu’ils s’arrogeoient dans la nouvelle secte. Ils en abuserent déjà dans ces premiers tems, & peut-être est-ce au moins en partie[3] à l’esprit violent qu’ils avoient inspiré à leurs sectateurs, que l’on doit attribuer les persécutions que le christianisme a souffert. Lorsqu’il devint la religion dominante, ces dispositions, subsitant encore, engendrerent à leur tour l’esprit de persécution, qui depuis ce tems n’a jamais cessé d’empester la société humaine ; c’est lui qui a fait naître ces haines invétérées, & ces factions irréconciliables dont nous voyons tous les gouvernemens infectés. Il faut donc distinguer par rapport à l’origine de ces factions. On peut dire à juste titre que le peuple les adopte par principes ; au-lieu que de la part des ecclésiastiques, qui en sont les auteurs, ce ne sont que des factions d’intérêt.

Outre l’autorité des prêtres, & la séparation du pouvoir civil d’avec l’ecclésiastique, il y a encore une bonne raison à rendre pourquoi le christianisme est devenu le théâtre de la discorde & de la guerre. Les religions, qui naissent dans les siecles d’ignorance & de barbarie, ne consistent gueres qu’en récits & en fictions traditionnelles. Ces récits peuvent être différens en différentes sectes sans se contredire, & quand ils se contrediroient, chacun s’en tient à la tradition de son parti, sans raisonner & sans disputer. Ce ne fut pas là le cas de la religion chrétienne. Dès sa naissance la philosophie étoit fort répandue dans le monde : les docteurs de cette nouvelle secte furent obligés de se former un systême spéculatif : il fallut diviser avec exactitude les articles de foi, il fallut expliquer, commenter, prouver, réfuter scientifiquement, & déployer toutes les subtilités de l’argumentation. De là résulterent des disputes téméraires, des schismes & des hérésies. Ces divisions, déchirant la religion, favoriserent la pernicieuse politique des prêtres, qui ne tendoient qu’à fomenter des inimitiés & des haines mutuelles entre les adhérens des partis opposés. Chez les anciens les sectes philosophiques étoient plus zélées que les sectes de religion ; au-lieu que de nos jours celles-ci montrent plus de rage & de fureur que n’en ont jamais exercé les factions les plus cruelles que l’ambition & l’intérêt aient fait naître.

La derniere classe de factions que nous avons nommées réelles, comprend celles qui naissent de l’affection. Elles viennent de cet attachement que nous avons pour certaines familles, ou pour certaines personnes, sous la domination desquelles nous souhaitons de vivre. Ces factions sont souvent très-violentes. J’avoue cependant que je ne comprends gueres comment on peut s’affectionner si fort à des personnes que l’on ne connoît pas, que peut-être on n’a jamais vues, & dont souvent on ne peut recevoir ni espérer aucune faveur. C’est pourtant ce qui arrive tous les jours : on trouve cet attachement dans des hommes, qui d’ailleurs ne montrent pas des sentimens fort généreux, à qui l’amitié ne fait pas négliger leurs intérêts. Nous nous imaginons, je ne sais à quel titre, qu’il y a une liaison très-étroite entre nous & notre souverain : il semble que l’éclat rayonnant du trône réfléchisse sur chaque particulier, & que la majesté de la suprême puissance nous rende plus important & plus heureux. Et si notre bon naturel ne forme pas en nous cette opinion, notre mauvais naturel nous la donnera ; nous la prendrons par dépit, & pour avoir le plaisir de contrarier ceux qui ne pensent pas comme nous.

  1. Comme ce fait paroît avoir échappé à l’attention de la plupart des politiques & des antiquaires, je le placerai ici dans les propres paroles de l’historien romain. Populus Tusculanus cum conjugibus ac liberis Romam venit, en multitudo veste mutatâ, & specie reorum tribus circuit, genibus se omnium advolvens. Plus itaque misericordia ad pænæ veniam impetrandam, quàm causa ad crimen purgandum valuit. Tribus omnes, præter Polliam, antiquarum legem. Polliæ sententia fuit, puberes virberatos necari, liberos conjugesque sub coronâ lege belli venire. Memoriamque ejus iræ Tusculanis in pœnâ tam atroci auctores mansisse ad patris ætatem constat : nec quemquam ferè ex Polliâ tribu candidatum papiriam ferre solitam. Tit. Liv. Lib. VIII.
    À Venise il y a deux factions plébéiennes, les Cartelani & les Nicolotti, qui se battent souvent à coups de poing, & après s’être bien battus, finissent leurs querelles, & se reposent pour quelque tems.
  2. Voyez Considérations sur la grandeur & la décadence de l’empire romain.
  3. Je dis en partie. C’est une erreur vulgaire de s’imaginer que les anciens aient été amis de la tolérance, comme le sont aujourd’hui les Anglois & les Hollandois. Les loix romaines contre les superstitions étrangeres, sont aussi anciennes que les douze tables, & les Juifs, aussi-bien que les Chrétiens, ont quelquefois été punis selon la teneur de ces loix, Cependant on ne les exécutoit gueres à la rigueur. Immédiatement après la conquête des Gaules, on défendit à tous ceux qui n’étoient pas Gaulois, de se faire initier dans la religion des Druïdes, c’étoit déjà une espece de persécution. Environ un siecle après, l’empereur Claude abolit ce culte superstitieux par des loix pénales : ce qui eût été une persécution très-grave, si les Gaulois, se piquant d’imiter les mœurs de Rome, ne s’étoient déjà auparavant désaccoutumés de leurs vieux préjugés. Suet, in vitâ Claudii.
    Si Pline attribue l’abolition de cette secte à Tibere, c’est vraisemblablement parce que cet empereur avoit pris des mesures pour la borner & la restreindre. Lib 30, cap. I. Cet exemple peut nous montrer avec combien de modération & de prudence les Romains procédoient dans ces sortes d’occurences. Si l’on y compare la maniere cruelle & sanglante dont ils en ont usé avec les Chrétiens, on peut soupçonner que ces derniers ont donné en partie occasion aux fureurs que l’on a exercées contre eux par un zele inconsidéré, & par la bigoterie des prédicateurs de leur secte ; & l’histoire ecclésiastique soutient des faits propres à confirmer ce soupçon.