Epitome historiæ sacræ/IV
Librairie Hachette et Cie, (p. 10).
IV. Serpens, qui erat callidissimum omnium animantium, dixit mulieri : « Cur non comedis fructum istius arboris ? »
Mulier respondit : « Deus id prohibuit. Si tetigerimus illum, moriemur. »
« Minime, inquit serpens : non moriemini ; sed eritis similes Deo, scientes bonum et malum. »
Mulier, decepta his verbis, decerpsit fructum et comedit ; deinde obtulit viro, qui pariter comedit.
IV. Le serpent, qui était le plus rusé de tous les animaux, dit à la femme : « Pourquoi ne manges-tu pas du fruit de cet arbre ? »
La femme répondit : « Dieu l’a défendu. Si nous y touchons, nous mourrons. »
« Non, dit le serpent, vous ne mourrez point ; mais vous serez semblables à Dieu, sachant le bien et le mal. »
La femme, trompée par ces paroles, cueillit le fruit et en mangea ; puis elle en offrit à son époux, qui en mangea comme elle.
IV. Serpens, | IV. Le serpent, |
qui erat callidissimum | qui était le plus rusé |
omnium animantium, | de tous les animaux, |
dixit mulieri : | dit à la femme : |
« Cur non comedis | « Pourquoi ne manges-tu pas |
fructum istius arboris ? » | du fruit de cet arbre ? » |
Mulier respondit : | La femme répondit : |
« Deus prohibuit id. | « Dieu a défendu cela. |
Si tetigerimus illum, | Si nous avons touché (touchons) ce fruit, |
moriemur. » | nous mourrons. » |
« Minime, | « Nullement, |
inquit serpens : | dit le serpent : |
non moriemini ; | vous ne mourrez pas ; |
sed eritis | mais vous serez |
similes Deo | semblables à Dieu, |
scientes bonum et malum. » | sachant le bien et le mal. » |
Mulier, | La femme, |
decepta his verbis, | trompée par ces paroles, |
decerpsit fructum | cueillit le fruit |
et comedit ; | et le mangea ; |
deinde obtulit viro, | puis elle en offrit à son époux, |
qui comedit pariter | qui en mangea pareillement. |