Encyclopédie méthodique/Beaux-Arts/Tableau art de la peinture

Panckoucke (1p. 3-).

TABLEAU
DES PRINCIPALES PARTIES
QUI CONSTITUENT
L’ART DE LA PEINTURE.

Il faut considérer dans l’Art de la Peinture,

SON ORIGINE,


NATURELLE.

L’origine naturelle de la Peinture a pour fondement un besoin & un penchant universel qui portent l’homme à exprimer ce qu’il sent, à désigner & à imiter. Ce besoin & ce penchant qui font partie de la nature de l’homme, lui rendent les Arts libéraux indispensables ; & ces Arts, au nombre desquels est la Peinture, deviennent des langages intellectuels attachés sur-tout aux plus nobles des institutions qui s’établissent dans les Sociétés, je veux dire, les systêmes de Religion, d’Héroïsme & de Patriotisme.

HISTORIQUE.

L’origine historique de la Peinture a pour base les monument de l’antiquité ; mais ces monumens offrent peu de faits certains & ne remontent qu’à certaines époques : on trouve dans les plus anciens qui ayent traités de l’histoire des Arts quelques circonstances & quelques détails qui intéressent la curiosité. Ils ne sont aujourd’hui la plupart ni essentiellement nécessaires, ni infiniment utiles aux progrès des Artistes.

SON USAGE,


UTILE

Aux Sciences & Institutions en général, par la représentation des objets dont elles s’occupent & des moyens qu’elles employent.

A l’Histoire, par la représentation des faits, par la conservation fidèle des objets, des monumens, des ressemblances & des usages en particulier.

A la Morale, par la représentation des actions louables, & enfin,

Aux Institutions, parce que la Peinture les rend sensibles en mettant sous les yeux les faits qui appartiennent à ces institutions & les allégories qui leur sont propres.

UTILE ET AGRÉABLE

Aux Arts Libéraux, par les rapports que la Peinture qui en fait partie a avec eux.

Aux Arts Mechaniques, en facilitant l’intelligence, l’exécution & l’imitation de tout ce qu’invente l’industrie humaine ; car l’Art de la Peinture est à cet égard une langue universelle.

AGRÉABLE,

Comme objet de délassement & de plaisir ; soit par la satisfaction particulière que font éprouver les productions de la Peinture dans les imitations qu’elle produit.

Soit à titre de monumens & d’ouvrages Patriotiques.

Soit encore à titre de propriété & de jouissance personnelle.

SA PERFECTIBILITE,


PAR LA THÉORIE,

Au moyen de l’enchaînement des principes nécessaires à l’Art.

Par les secours qu’elle tire des parties de différentes sciences, tells que l’Anatomie qui démontre au Peintre l’Ostéologie & la Myologie.

Par les Mathématiques qui seules peuvent donner les loix précises de la Perspective & de la Pondération.

Par l’Histoire & la Fable où se trouvent consignées les faits intéressans & le Costume des tems & des peuples, ainsi que les allégories.

Au moyen des observations sur les formes des corps.

Leurs couleurs.

Les effets de la lumière.

Les effets des passions.

Les mouvemens apparent des corps animés.

Les accidens de toute espèce auxquels la nature visible est sujette.

PAR LA PRATIQUE,

Qui comprend :

L’exercice habituel de l’Art, d’où résulte la liberté & la facilité d’opérer.

Le Choix des meilleurs moyens & de tous les secours que peut employer l’Art.

Le Perfectionnement des ustensiles & des matières, de la préparation de ces matières & la parfaite connoissance de l’emploi qu’on peut & qu’on doit faire de toutes ces choses.

TABLEAU
DES PRINCIPALES PARTIES
QUI CONSTITUENT
L’ART DE LA PEINTURE.

Il faut considérer dans l’Art de la Peinture,

SON ORIGINE,
Naturelle.

L’origine naturelle de la Peinture a pour fondement un besoin & un penchant universel qui portent l’homme à exprimer ce qu’il sent, à désigner & à imiter. Ce besoin & ce penchant qui font partie de la nature de l’homme, lui rendent les Arts libéraux indispensables ; & ces Arts, au nombre desquels est la Peinture, deviennent des langages intellectuels attachés sur-tout aux plus nobles des institutions qui s’établissent dans les Sociétés, je veux dire, les systêmes de Religion, d’Héroïsme & de Patriotisme.

Historique.

L’origine historique de la Peinture a pour base les monument de l’antiquité ; mais ces monumens offrent peu de faits certains & ne remontent qu’à certaines époques : on trouve dans les plus anciens qui ayent traités de l’histoire des Arts quelques circonstances & quelques détails qui intéressent la curiosité. Ils ne sont aujourd’hui la plupart ni essentiellement nécessaires, ni infiniment utiles aux progrès des Artistes.

SON USAGE,
Utile

Aux Sciences & Institutions en général, par la représentation des objets dont elles s’occupent & des moyens qu’elles employent.

A l’Histoire, par la représentation des faits, par la conservation fidèle des objets, des monumens, des ressemblances & des usages en particulier.

A la Morale, par la représentation des actions louables, & enfin,

Aux Institutions, parce que la Peinture les rend sensibles en mettant sous les yeux les faits qui appartiennent à ces institutions & les allégories qui leur sont propres.


Utile et agréable

Aux Arts Libéraux, par les rapports que la Peinture qui en fait partie a avec eux.

Aux Arts Mechaniques, en facilitant l’intelligence, l’exécution & l’imitation de tout ce qu’invente l’industrie humaine ; car l’Art de la Peinture est à cet égard une langue universelle.





Agréable,

Comme objet de délassement & de plaisir ; soit par la satisfaction particulière que font éprouver les productions de la Peinture dans les imitations qu’elle produit.

Soit à titre de monumens & d’ouvrages Patriotiques.

Soit encore à titre de propriété & de jouissance personnelle.





SA PERFECTIBILITE,
Par la Theorie,

Au moyen de l’enchaînement des principes nécessaires à l’Art.

Par les secours qu’elle tire des parties de différentes sciences, tells que l’Anatomie qui démontre au Peintre l’Ostéologie & la Myologie.

Par les Mathématiques qui seules peuvent donner les loix précises de la Perspective & de la Pondération.

Par l’Histoire & la Fable où se trouvent consignées les faits intéressans & le Costume des tems & des peuples, ainsi que les allégories.


Au moyen des observations sur les formes des corps.

Leurs couleurs.

Les effets de la lumière.

Les effets des passions.

Les mouvemens apparent des corps animés.

Les accidens de toute espèce auxquels la nature visible est sujette.


Par la Pratique,

Qui comprend :

L’exercice habituel de l’Art, d’où résulte la liberté & la facilité d’opérer.

Le Choix des meilleurs moyens & de tous les secours que peut employer l’Art.

Le Perfectionnement des ustensiles & des matières, de la préparation de ces matières & la parfaite connoissance de l’emploi qu’on peut & qu’on doit faire de toutes ces choses.