Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Equitation/Amble (équitation)

Panckoucke (1p. 28-29).

AMBLE. Train, pas, on certaine allure d*ua dieval. Il fe fait lorfque les deux jambes du même côté s^étant levées &. ofées en même temps & enfemble » les deux autres fe meuvent après, ce qui continue altemativemenc. C*efl la première al «  Iure des poulains, quand ils ne foiît pas afiez forts pour trotter. Pour leur entetentr cette allure, on leur met des entraves » & on leur attadie des bonbons de foin autour des jambe) de derrière. Cette allure eft bannie des manèges, où Ton ne veut que le pas, le trot & le gdop. La raifon efl que fans arrêter un cheval, on peut le mettre : du trot an galop ; mais on eft contraint de Tariièler pbur le mettre de Pamblt au galop, ce qui fait pesdre du temps, & interrompe la juftefTe & lâtedbnceda manège. La Haquenée eft un cheval qnt Va YamhU* On appelle un cheval franc d^sméle lbrfqu*il va VamiU, craand on le mène en main feulement avec le licoL On ditaufli an plurier, les grands amhUu On a dit amSlure^n vieux gaulois. Vamhle eft, félon Végèce, un petit pa^ de <peval fort vite, qtii plaît à celui qui le monte, qui vient natuf^lement, & 4X>n par art » Quelques-uns a]mellent faufle jambe devant, ^n smUe dans la viteSè dn aalop » oulgi .deux aâions du trot & de YamhU dans la^rkeffe du galop. Il y a pkfieurs chevaux, ouï, i>ien nulls ne puiflènt que troter, éunt preffes au manège » vont fouvent un atutU confus, & quelquefois un smBU parûnt. Cheval franc d’^nn^fc, c^ft-à-dirê, ^ qui va bien VémbU en main pr le bout du licoL U y a diftéreûtes manières pour drefler un jeune

cbcfil i Ttfai^i^. Quelqnes-uns le Êuigucntà mascbtt
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f9S% pas dans des terres nouvellement labouries, ce qui Taccoutume naturellement à la démarche de VamkU^ maïs cette méthode a (es inconvénients ; car on peut » en £itiguant ainfi un jeune cheval , l’affoiblir ouVeftropier.

D*autres > pour le former à’ ce pas , l’arrêtent tout court tandis au*il galope , & par cette furDrife lui font prendre un train, mîcoyen entre le galop ; de forte que , perdant ces deux allures , il faut né- ^eflairement qull tetombe à YambU ; mais on rifque par-là de lui gâter la bouche ou de lui donner une «ncartelure » on,«n nerf- ftnire.

D’autres l’y dreflent en lui chargeant les {Meds de fers extitèmement lourds ; mais cela peut leur

fiitre heurter & bleâer les jambes de devant avec

les pieds de derrière. D^autres , leur attachent au paturon, des poids de plemb ; mais* outre ^ue -cette méthode peut caufer les mêmes accicbnts nue la précédente , elle peut auffi caufer au cheval des foulures încurables , ou lui éorafer la couronne, &c.

D’autres, chargent le dos du cheval , déterre, de plomb « & d’autres matières pefantes ; mab il «ft à craindre qv’en ne lui rompe les vertèbres en , le furchargeam.

D’autres, tâchent de le réduke â l’iim^/f , à la nain, 4ivant de le monter, en lui oppefantune ’muraille ou une barriène & 4ui tenant la iiride ierrée, & le frappant avec une verge lorfqu’il i>roncke^ Air 4es ïambes de derrière & feus le Tentre - : oiais j>ar-là, on peut mettre un cheval en fureur , fans lui faire entendre ce que Ton Yeut de A P P t9

ou ils iç font trop court , & alors il ne fert qui lui faire tournoyer & lever les pieds de deriiéve & iubitement qu il s’en font une habitude dont on ne vient guère à bout de l’en défaire par la fuite. Quelquefois auffi le tramâil eft mal placé , &eA mis«  dans la craime qu’il ne tombe «. au-deffus dhi ^enou Sl du fabot ; en ce cas, l’animal jie peut pas pouflex contre , & la jambe de devant ne peut pas forcer celle de derrière à fuivre : ou fi , pour éviter cet inconvénient, on fait le tramail court Scdcott^ il comprimera lé gros nerf de la jambe de imïbcc & la partie charnue des cuifles de devant ,enibne que le cheval ne pourra plus aller qii*il nt bronche pardevant» & nefléchiue du train de derrière. Quant à la forme du iraount, quelques-uns le font de cuir i à quoi il y a cet inconvénient ^ qu^ s’allonsera ou rompra ; ce qui pourra empêcher le fuc^s de Topëration. Pour un bon tramail ^ îii ^t que les côtes foientii fermes , ^’ils nepui/Tem pas prêter de l’épaiflfeur d^un cheveu- ; la bouffis mollette^ & £ bien arrêtée qu’elle ne puiffe pat fe déranger ; la bande de derrière plate ^ &deC* cendant aflea bas.

£n le dreflant â la main^ on lui mettra feulement un demi- tramail , pour le drefler d’abord d’un €Ôté« enfuite on en fera autant à l’autre côté ; & lorlan’il fera VambU k h main avec facilité âe avecaifance, fans t-rébucher ni broncher, ce qui fe fe Élit d’ordinaire en deux ou trois luMires, on lui mettra le tramail entier.

AMBLER, aUer à Tamble. H 7 a certains chevaux bien forts , qui amUeru étant preiTés au malui , ou le faire cabrer , ou lui £iire écarter les j nèee mais le plus fouvenc, c*eft par foibleâe natn-’jambes , ou lui faire prendre ipielqu’autre mauvais ^ ttiit ou par laffitude

  • tic , dom on auroit de la peine à 4è déshabituer.

D’autres , pour le même effet , lui mettent, aux deux pieds de derrière , des fers plats & Umu qui -débordent le iabot en devant, autant qu^l/aut pour que le oheval , s4 prend le trot , fe heurte le derrière des jambes de devant avec le bout des fers ; mais îl y a à eraindre <itt ?il ne fe bleffp les verft & n’en devienne eflropie pour toujours. Quelques-uns , pour réduire 4in cheval à ïamhU , -, fe traverfer. Ce terme eR vieux fc peu ufité dans lui mettent des liiières amour des jambes en forme de jarretières , & l’envoient au verd en cet état pendant deux ou trois iemaines, au bout defquelles on les lui 6te : c’efl ainfi que les £fpagnols s’y prennent ; mais on n’approuve pas cette méthode, ; ««ar quoiqu’â la vérité, un cheval en cet état ne pui^ <pas/troter fans douleur , fêsjnembces n*en loniTriront pasmoins^ & fi l’on parvient ! le meto’e à Vambie , (on allure fera lente & aura mauvaife ^race , parée ’qu’il aura le train de derrière trop «  •nmfzm. La manière- de mettre 4tn cheval àïamàu Er le mojen du tramait ,’ paroit la plus naturelle la iJfiiiK fore : mais Jbeaucoup de ceux qui s’en Mmmtircette méthode, tombentencore en diiKremés nutes ; quebuefois il fsim k tramait trop long , te alors il ne (ert qu’à faire heurter les piens du jÂssni coafiifcmeat, les uns contre lesawresi