Encyclopédie méthodique/Art aratoire et du jardinage/Marais

Définition

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Marais ; terrein bas dans lequel on cultive toutes sortes de légumes.

Article

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MARAIS ; terrain bas, mais élevé au-dessus du niveau de l’eau, dans lequel on cultive toutes sortes de légumes. On choisit des terrains bas pour la culture des légumes, qui ont besoin de beaucoup d'eau & de fumier, parce que les puits y lont moins creux, que l’apport du fumier y est plus facile, & que les légumes y viennent mieux que dans un terrain élevé.

Machine pour sécher un marais, pour vider un batardeau, ou pour tirer de l’eau d'un endroit peu profond.

Une simple inspection de la figure (pl. XLVII), avec l’indication des principales parties de cette machine, suffisent pour en faire connoître le jeu & le mécanisme.

Les grandes cuillières A B qui doivent puiser l’eàu dans le réservoir C, & l’élever dans le réservoir D, sont attachées par le bout de leur manche, avec des chevilles de fer mouvantes, au bord du réservoir D ; elles sont suspendues par les leviers E F à leur bout F avec les mains G H. & ces leviers, dont la pointe fixe est en K, sont tirés à leur bout E par les deux autres mains L M, ces deux dernières mains étant attachées avec des anneaux aux deux coudes N O de l'axe de la roue P, font élever & baisser les leviers E F, & par conséquent les cuillières AB, lorsque la roue P tourne, & l’on fait tourner cette roue à force de bras, avec une manivelle, que l'on place au bout de l'axe du pignon Q.

Autre machine pour le même usage. (Pl. XLVIII).

Les quatre grandes cuillières A qui doivent porter l’eau des réservoirs B au réservoir C, sont attachées, pour cet effet, comme celles de la précédente machine, par le bout de leur manche, au bout du réservoir C, & elles sont suspendues par leur gros bout avec les quatre barres de fer mouvantes D à la grande bascule E F qui a son point fixe en K, & qui est garnie, comme la figure le représente, des trois contrepoids G H I.

Pour mettre en mouvement la bascule E F, & en même tems les quatre grandes cuillières qui lui sont suspendues, cette bascule a à ses deux bouts les cordes L M, que deux hommes tirent à force de bras, de la même manière que l’on tire les cordes des cloches.

Suivant ce mouvement, les quatre cuillières A de deux en deux ne cessant de se baisser & de s'élever alternativement depuis les réservoirs B jusques un peu en-dessus du réservoir C, elles puisent & vident abondamment, & en peu de tems, l’eau que l'on s'est proposé d'élever.

Il faut observer que les contrepoids G H I facilitent beaucoup l'exécution de la machine, & qu'ils lui servent de balancier pour maintenir en mouvement la bascule E F.