Encyclopédie méthodique/Art aratoire et du jardinage/Coupe-choux

Définition

Coupe choux ; instrument employé à couper les pommes de terre.

Article

COUPE-CHOUX perfectionné, pour coupez les pommes de terre. Voici la description de cette machine, avec l’explication de ses parties que le C. Engel a trouvées nécessaires pour faciliter & accélérer le travail. Mais sa plus grande perfection consiste dans la multiplicité des couteaux, portée jusqu'à six, ce qui augmente le travail d'une manière surprenante. (Voyez pl. XIV.)

Fig. 1. A ; planche de la largeur de 15 pouces qui sert de soutien au coupe-choux à l'un des bouts.

BB ; le fût du coupe-choux avec sa varlope.

b, b, b, b, b, b ; les six couteaux ou mèches avec leuts lumières.

a, a, a, a ; les deux bandes & liteaux qui couvrent ces couteaux par leurs bouts, des deux côtés, le long du fût.

…. ; quatre clefs de bois pour affermir les bandes.

o, o, o, o ; quatre vis de fer pour serrer les bandes à l'endroit où les bouts des couteaux sont enclavés dans les e, e, e, e rainures des bandes.

C ; une planche qui s'incline depuis le bout du fût vers le fond de la caisse D en y poussant les tranches.

c, c, c, c ; deux bouts relevés pour empêcher qu'elles ne se débordent & se jettent en dehors.

D ; ledit fond & caisse qui reçoit les tranches d’où on les tire pour les porter au séchoir.

E ; le second appui à l'autre bout du fût, & les deux pieds.

F, F ; l’ouverture, entre-deux, par où les tranches passent, vers la partie extérieure de la caisse.

G ; le fond de toute la machine.

H ; vide pour s'en servir pour ce qu'on jugera à propos, comme pour y réduire le coffre avec son couvercle.

I, I ; les côtés de toute la caisse.

K ; planche pour soutenir celle de C.

A, A ; le coffre sans fond qu'on remplit de pommes de terre, & qui court par ses tringles d, d dans les rainures e, e, ci-dessus.

A, b, ; le couvercle du coffre avec sa caisse c, pour couvrir les pommes de terre, & les presser vers le fût, ou vers les couteaux.

Le petit coffre A, A est ordinairement ouvert par le haut, parce qu'en y plaçant les têtes des clous, on les presse avec la main contre les couteaux, pour que leurs tranches puissent agir avec plus de force ; & la grosseur de ces têtes empêche qu'on ne risque de se blesser, parce qu'à mesure qu'elles s'expédient, on en remet d'autres : par contre, les pommes de terre étant souvent petites, on ne peut les presser à la fois, & on risqueroit de se blesser la main. Pour remédier à cet inconvénient, il sera nécessaire de faire une planche quarrée A, b de bois dur, qui joigne exactement & ferme par le haut ce petit coffre : sa pesanteur servira à presser cette planche de la main sans risque ; on y place quelque pierre ou morceau de plomb ou de fer.

Au moyen de cette machine les pommes dev terre sont coupées en tranches minces & d'épaisseur à peu près égale : on sentira quel avantage il en doit résulter pour les dessécher de même, également, & au degré qu'on le jugera à propos, ce qui n'arrivera jamais avec les morceaux coupés par quartiers avec le couteau, sans compter la différence énorme qui se trouve entre les deux méthodes, pour le temps qu'on y emploie & la quantité qu'on en expédie.