Eugène Fasquelle (p. Note).

NOTE


Un critique a reproché au grand écrivain dramatique d’avoir intitulé sa pièce « La Parisienne » quand elle ne dévoile qu’une sorte assez médiocre de Parisiennes. Nous restons émus de la justesse de cette sentence, si avisée en un temps où l’on se fait souvent à l’étranger une méchante opinion des Français. Or, ce livre imprimé, nous nous apercevons qu’on pourrait le signaler comme un témoignage passionné contre Paris, une détraction d’autant plus profonde que Claude Mavel apprécie plus voluptueusement la grande ville. Déclarons-le donc : ce roman, s’il a son unité, ne saurait prétendre donner une idée synthétique de la capitale ; puis, celle qu’il offre est la vision d’un jeune homme qui, n’ayant point de famille à Paris, ne peut y connaître au début qu’un certain monde plus facile. C’est le heurt à la métropole d’un Français élevé avec les principes de la vieille société conservée presque intacte dans la plus lointaine province de la patrie ; c’est la surprise violente, devant la vie moderne, des conceptions nouvelles de la famille et de l’éducation, des mœurs libres, des jeunes filles affranchies.