Édition de la « Société nouvelle » (p. 30-31).
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XV


Paroisses domaniales des cœurs,
les chœurs de vos maîtrises
hantés et non suspects de traîtrises,
planent sur un monde si vieux et si bas
que le marquis de Carabas,
possesseur de terres et de moulins à vent,
n’en saurait croire ses oreilles d’âne,
à entendre chanter les joies des maîtrises
par les éoliennes du vent.

Ô joie de la présence infinie,
votre chanson sur l’absence
plane en gloire épanouie.
Roses de jadis, roses de toujours,
Parfums par toujours épandus et réjouis,
passez sur l’âme du plus humble,
du poète qui dans son âme écoute vos essences.


Charbon divin, celui de Moïse et d’Isaie,
charbon sur mon cœur, ô vous, toi que j’adore,
des mysticités passent et demeurent
en mon cœur, écho sonore des maîtrises ;
l’âme est tel vallon qu’on ensemence,
si l’on veut de soleils, si l’on veut de démence.

Ô reine de mes joies et douleurs
ô vous qui surpassez mon hymne de la hauteur
de quelqu’un qui seul est hymne,
aimez-moi, car je vous aime
telle que vous êtes,
telle que serez,
et mieux que moi qui ne sais
ce que de moi vous ferez.

Le plus fort ou le plus faible
c’est votre arbitraire, le roi,
fortifiez-moi de votre foi en moi
et je serai en Occident le plus haut des rois.