Documents biographiques/Édition Garnier/35



XXXV.

MARAIS AU PRÉSIDENT BOUHIER[1].

13 juillet 1736.

... L’affaire ridicule de Voltaire est finie ; Jore était un fripon qui était plus que payé de son impression. On lui a fait rendre les lettres qui eussent pu faire du mal, et Voltaire a donné par aumône une cinquantaine de pistoles aux filles du Bon Pasteur. C’est un accommodement de M. Hérault, moyennant lequel la guerre est cessée, et Voltaire rentré en quelque sorte en grâce avec le ministère, mais non pas avec les gens qui ont de la raison et du bon sens. J’apprends que Rousseau vient de faire paraître une satire contre lui, qui est arrivée secrètement à Paris et qui sera bientôt rendue publique.



  1. Archives de la Bastille, tome XII, page 188.


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