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Dernier commentaire : il y a 12 ans par Zyephyrus





Son enfant grandissait librement au milieu de la poissonnerie. Dès l’âge de trois ans, il restait assis sur un bout de chiffon, en plein dans la marée. Il dormait fraternellement à côté des grands thons, il s’éveillait parmi les maquereaux et les merlans. Le garnement sentait la caque à faire croire qu’il sortait du ventre de quelque gros poisson. Son jeu favori fut longtemps, quand sa mère avait le dos tourné, de bâtir des murs et des maisons avec des harengs ; il jouait aussi à la bataille, sur la table de marbre, alignait des grondins en face les uns des autres, les poussait, leur cognait la tête, imitait avec les lèvres la trompette et le tambour, et finalement les remettait en tas, en disant qu’ils étaient morts. Plus tard, il alla rôder autour de sa tante Claire, pour avoir les vessies des carpes et des brochets qu’elle vidait ; il les posait par terre, les faisait péter ; cela l’enthousiasmait. À sept ans, il courait les allées, se fourrait sous les bancs, parmi les caisses de bois garnies de zinc, était le galopin gâté des poissonnières. Quand elles lui montraient quelque objet nouveau qui le ravissait, il joignait les mains, balbutiant d’extase : «  Oh ! c’est rien muche ! » Et le nom de Muche lui était resté. Muche par-ci, Muche par-là. Toutes l’appelaient. On le retrouvait partout, au fond des bureaux des criées, dans les tas de bourriches, entre les seaux des vidures. Il était là comme un jeune barbillon, d’une blancheur rose, frétillant, se coulant, lâché en pleine eau. Il avait pour les eaux ruisselantes des tendresses de petit poisson. Il se traînait dans les mares des allées, recevait l’égouttement des tables. Souvent, il ouvrait sournoisement un robinet, heureux de l’éclaboussement du jet. Mais c’était surtout aux fontaines, au-dessus de l’escalier des caves, que sa mère, le soir, allait le prendre ; elle l’en ramenait trempé, les mains bleues, avec de l’eau dans les souliers et jusque dans les poches. Muche, à sept ans, était un petit bonhomme joli comme un ange et grossier comme un routier. Il avait des cheveux châtains crépus, de beaux yeux tendres, une bouche pure qui sacrait, qui disait des mots gros à écorcher un gosier de gendarme. Élevé dans les ordures des Halles, il épelait le catéchisme poissard, se mettait un poing sur la hanche, faisait la maman Méhudin, quand elle était en colère. Alors les « salopes, » les « catins, » les « va donc moucher ton homme, » les « combien qu’on te la paye, ta peau ? » passaient dans le filet de cristal de sa voix d’enfant de chœur. Et il voulait grasseyer, il encanaillait son enfance exquise de bambin souriant sur les genoux d’une Vierge. Les poissonnières riaient aux larmes. Lui, encouragé, ne plaçait plus deux mots sans mettre un « nom de Dieu ! » au bout. Mais il restait adorable, ignorant de ces saletés, tenu en santé par les souffles frais et les odeurs fortes de la marée, récitant son chapelet d’injures graveleuses d’un air ravi, comme il aurait dit ses prières. L’hiver venait ; Muche fut frileux, cette année-là. Dès les premiers froids, il se prit d’une vive curiosité pour le bureau de l’inspecteur. Le bureau de Florent se trouvait à l’encoignure de gauche du pavillon, du côté de la rue Rambuteau. Il était meublé d’une table, d’un casier, d’un fauteuil, de deux chaises et d’un poêle. C’était de ce poêle dont Muche rêvait. Florent adorait les enfants. Quand il vit ce petit, les jambes trempées, qui regardait à travers les vitres, il le fit entrer. La première conversation de Muche l’étonna profondément. Il s’était assis devant le poêle, il disait de sa voix tranquille

— Je vais me rôtir un brin les quilles, tu comprends ?… Il fait un froid du tonnerre de Dieu. Puis, il avait des rires perlés, en ajoutant : — C’est ma tante Claire qui a l’air d’une carne ce matin… Dis, monsieur, est-ce que c’est vrai que tu vas lui chauffer les pieds, la nuit ? Florent, consterné, se prit d’un étrange intérêt pour ce gamin. La belle Normande restait pincée, laissait son enfant aller chez lui, sans dire un mot. Alors, il se crut autorisé à le recevoir ; il l’attira, l’après-midi, peu à peu conduit à l’idée d’en faire un petit bonhomme bien sage. Il lui semblait que son frère Quenu rapetissait, qu’ils se trouvaient encore tous les deux dans la grande chambre de la rue Royer-Collard. Sa joie, son rêve secret de dévouement, était de vivre toujours en compagnie d’un être jeune, qui ne grandirait pas, qu’il instruirait, sans cesse, dans l’innocence duquel il aimerait les hommes. Dès le troisième jour, il apporta un alphabet. Muche le ravit par son intelligence. Il apprit ses lettres avec la verve parisienne d’un enfant des rues. Les images de l’alphabet l’amusaient extraordinairement. Puis, dans l’étroit bureau, il prenait des récréations formidables, le poêle demeurait son grand ami, un sujet de plaisirs sans fin. Il y fit cuire d’abord des pommes de terre et des châtaignes ; mais cela lui parut fade. Il vola alors à la tante Claire des goujons qu’il mit rôtir un à un, au bout d’un fil, devant la bouche


Qu'est-ce-que ca donne sous Linux?
Comme ce que dit Hélène : même chose. --Zyephyrus (d) 26 janvier 2012 à 09:05 (UTC)Répondre
Et ICI, qu'est-ce-que ca donne?--Daniel7 (d) 26 janvier 2012 à 16:11 (UTC)Répondre
Je ne vois pas de changement : cadre texte et image se chevauchent toujours. Tu es sûr que tu as modifié quelque chose ? --Zyephyrus (d) 26 janvier 2012 à 20:09 (UTC)Répondre


Bien, alors, si tout va bien, on voit la même chose: je te décris d'abord ce que je vois:

- lorsque je clique sur cette page, et c'est ce que je suis en train de voir, parceque je suis en "prévisualisation", et il me suffit de faire marcher la tirette qui est à l'extrème droite pour me retrouver en haut de la page et voir exactement ce que j'ai vu avant d'appuyer sur "modifier";
- donc ce qui aparait, quand je clique, c'est le haut de la page: il y a d'abord la bande de gauche qui aparait dans toutes les pages, avec le sigle wikisource et en-dessous tous les liens (acceuil, contribuer, boite a outils); tout en haut à droite de cette bande, tout le système du haut,(masquer, daniel7, etc..); juste en dessous, (page utilisateur en rouge, discussion) et puis à la même hauteur, (lire, modifier, ajouter un sujet, etc...); en-dessous le titre de la page, sur 2 lignes; un trait gris, et puis l'image qui commence; tout d'abord ce que je constate c'est qu'elle est décallée sur la droite, et que je doit utiliser une tirette horizontale, en bas de l'écran pour la voir dans toute sa largeur;
- et lorsque je met la tirette à fond à gauche, mon image se calle bien des deux cotés, avec un tout petit peu plus de blanc à gauche qu'à droite (après le trait noir, environ 8 mm à gauche et 3 mm à droite); si d'ailleurs j'appuis tout la haut sur "masquer" (une préférence que je me suis mise), la page se calle elle-même à gauche et la tirette du bas ne sert plus à rien. Ca c'est pour la largeur;
- maintenant pour la hauteur: si j'amène la tirette de droite pour que le haut de l'image (le cadre noir) se retrouve au ras du haut de l'écran, j'ai une belle image du buste du scribe, en train d'écrire, qui fait tout l'écran, avec plaqué dessus, vers le bas, le cadre sur le quel vient le texte; celui-ci laisse l'image pleine en haut sur les 2/3 de la hauteur, et en largeur ce bloc d'écriture laisse l'image libre sur environ 1/6 de la largeur des deux cotés. C'est comme ca que je l'ai concu, et c'est exactement comme ca que je le vois. En plus le texte qui est écrit dessus est bien callé à droite et à gauche, et me parait bien sympathique (sans avoir la belle police de ton linux) mais ca me va très bien; est-ce-que tu vois comme moi, pour l'instant?
- continuons pour la hauteur: si je fais défiler toute la page, et donc toute l'image, dans le cas où nous sommes; puisque ici l'image est en background, l'image défile sur environs tois hauteurs d'écran et demie, dans mon cas; et le cadre de texte s'arrète à environs une hauteur d'écran au-dessus du bas de l'image; si tu vois exactement ca comme je viens de le décrire, tout va bien le code marche;
- il reste un phénomène que je n'ai pas décrit: au fur et à mesure qu'on écrit sur ce bloc il s'allonge en même temps; je viens d'écrire que le bas du cadre de texte s'arrètait à une hauteur d'écran du bas de l'image, et ce n'est plus le cas; maintenant, il se trouve au 2/3 d'une hauteur d'écran du bas de l'image; et je "prévisualise"...et maintenant il ne reste plus que la moitié.
- bien je conclus, c'est cela même que je vois qui me parait un bon espace de lecture; il se comporte exactement de la même manière que votre espace principal (et, en finition, il aurait exactement les mêmes caracteristiques que celui qui existe, mais la seul différence est que le texte aparait sur un fond qu'on percoit comme un espace, on est dans une salle de lecture ! C'est cela le principe, et je suis persuadé que celui qui arriverait de l'exterieur le verrait comme ca, et non pas comme tu l'a vu: une bizarre superposition malencontreuse de texte et d'image. Le lecteur ne voit pas une illustration de scribe, mais il se voit à coté d'un scribe. On doit étudier le fond à mettre, la forme du cadre, and soon...mais le principe est là; Et on ferait la même chose pour la page d'acceuil, le scriptorium, la page d'aide etc.. et à chaque fois avec des espaces différents.
- tu me demande si j'ai modifié quelque chose, depuis l'autre éssai que tu as vu; oui, je me suis mis sur une page entière, et non pas sur une section de page; ce qui fait qu'il y a moins de risque d'avoir des décalages intempestifs me semble-t-il! Et le problème ne se poserait pas si on le faisait en vrai grandeur parceque là , celui qui ferait le code serait à la racine du Wiki. Est-ce lisible?
--Daniel7 (d) 26 janvier 2012 à 22:22 (UTC)Répondre
Sur mon écran qui est pourtant lumineux, le noir ne se détache pas assez par rapport au fond dont le bleu semble relativement soutenu, sur d’autres écrans moins lumineux que j’ai eus auparavant il me semble que le texte serait peu lisible (je ne peux pas vérifier puisque je n’ai plus les anciens écrans en question).
D’autre part autre problème : le texte tient bien dans le cadre avec une certaine taille, mais dès que la taille de la police est agrandie il dépasse et cela gâche l’effet. Je ne sais pas s’il est possible de proportionner taille du texte et taille du cadre pour que leurs dimensions continuent à correspondre dans tous les cas.
L’image et l’expression que tu as donnée au scribe sont par contre très belles. Elles me plaisent vraiment beaucoup. --Zyephyrus (d) 3 février 2012 à 18:43 (UTC)Répondre
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