Discussion Page:Montaigne - Essais, Éd de Bordeaux, 2.djvu/16
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modifier- Duris ut ilex tonsa bipennibus
- Nigræ feraci frondis in Algido
- Per damna, per cædes, ab ipso
- Ducit opes animúmque ferro.
[C'est le chêne altier qu'aux forêts de l'Algide] [De ses longs rameaux le fer va dépouillant:] [Il se fait, sous la bipenne avide,] [Un cœur plus dur, un front plus verdoyant.] [1]
- Non est ut putas virtus, pater,
- Timere vitam, sed malis ingentibus
- Obstare, nec se vertere ac retro dare.
[Ce n'est pas comme tu le penses du courage, père,] [que de craindre la vie, mais aux grands maux] [de tenir tête, ne pas se tourner ni leur prêter le flanc.] [2]
- Rebus in adversis facile est contemnere mortem.
- Fortius ille facit, qui miser esse potest.
[Dans les situations adverses, il est facile de mépriser la mort.] [Plus courageusement se conduit celui qui la pauvreté supporte.] [3]
- Si fractus illabatur orbis,
- Impavidam ferient ruinæ.
[En éclats que se brise le monde,] [Sans l'émouvoir ses débris l'atteindront.] [4]
- Hic, rogo, non furor est, ne moriare, mori ?
[Ce n'est pas de la folie furieuse, cela, que pour ne pas mourir, on meure ?] [5]
- multos in summa pericula misit
- Venturi timor ipse mali : fortissimus ille est,
- Qui promptus metuenda pati, si cominus instent,
- Et differre potest.
[Beaucoup, droit dans les plus hauts périls, les a envoyés] [La crainte même du mal. L'homme vraiment courageux, c'est celui] [Qui est résolu, ce qu'il faut craindre, à le souffrir, si cette menace le presse,] [ Et aussi bien à l'esquiver quand c'est possible.] [6]
- usque adeo mortis formidine, vitæ
- Percipit humanos odium, lucisque videndæ,
- Ut sibi consciscant moerenti pectore lethum,
[À tel point par crainte de la mort, la haine de la vie] [Et de voir la lumière, des humains s'empare] [Que volontairement, dans leur affliction, ils se donnent la mort,] [7]