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Des amis de M. Siéyes, et il s’en trouve beaucoup, ont été peinés de cette anecdote ; s’ils m’eussent fait connaître leurs observations à temps, je me serais décidé peut-être à la laisser de côté. Mais la supprimer aujourd’hui qu’elle a paru dans la première édition, ce serait lui reconnaître un sens et une importance qu’elle n’a pas, car la somme dont il y est question n’appartenait pas à l’État, et MM. Siéyes et Ducos y avaient incontestablement des droits. C’était ce que pensait Napoléon, qui, toujours sans préjugés et sans préventions, parle ailleurs de M. Siéyes dans les meilleurs termes, et cite particulièrement sa probité. Il ne resterait donc plus que la gaieté du récit ; récit, il est vrai, fort plaisant, soit que ces détails soient exacts ou qu’ils se trouvent brodés, car les amis de M. Siéyes les contredisent ; mais dans ce cas encore de quelle injure pourrait-il être à M. Siéyes ? L’importance et la célébrité de sa carrière politique ne l’ont-elles pas placé au-dessus du ridicule ?

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