au territoire de Méry-sur-Oise, et la ville possède actuellement sur ce plateau exceptionnellement bien situé 514 hectares de terrain.
La mort sans répit nous pousse à prendre une détermination définitive. Le provisoire actuel est ruineux : on a acheté des champs à Ivry, des champs à Saint-Ouen, on sait quand ils seront saturés ; en prévision de nécessités inéluctables, dans la crainte que le projet de la grande nécropole centrale de Méry-sur-Oise ne soit abandonné, on a fait des études sur différents points pour y établir encore des cimetières transitoires. Ce serait aggraver le mal au lieu de le détruire, ce serait reculer la solution d’un problème imposé comme un devoir aux soucis de l’administration, qui ne peut pas avoir la philosophique indifférence de Mécène et dire, comme lui :
Nec tumulum euro, sepelit natura relictos.
Il y aurait une généreuse hardiesse à exécuter le plan de M. Haussmann et à doter notre futur cimetière d’une ampleur suffisante aux besoins d’une population qui tend toujours à s’accroître, et qui dépassera trois millions d’habitants lorsque les espaces vides subsistant entre nos anciens boulevards extérieurs et les fortifications seront bâtis. De travaux exécutés par des géomètres, de calculs faits par des gens compétents, il résulte que, pour ne point léguer à l’avenir des difficultés qui nous assaillent, la nécropole unique d’une ville comme Paris doit couvrir 827 hectares, dont 277 absorbés par les constructions administratives et religieuses, par les avenues, par la gare d’arrivée, et 556 réservés aux sépultures. En se conformant au projet original et en ne faisant les reprises des terrains employés qu’au bout de trente années, la durée du cimetière serait de cent quarante et un ans ; elle serait au contraire de quatre
|
|