Discussion:Un mariage scandaleux
Éditions
modifierTitre et éditions | |||
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1860 : | Un mariage scandaleux. | dans L'Espérance, Genève, 1er mai-28 juillet 1860 | |
1862 : | Un mariage scandaleux. | Gallica | L. Hachette (Paris) 1862 |
1863 : | Un mariage scandaleux | Google, Google | Librairie de Achille Faure |
1883 : | Un mariage scandaleux. | réédition Marpon et Flammarion [1] |
Citations
modifier- En ce moment la pensée de cette jeune fille déchira l’enveloppe du monde étroit où ses parents l’avaient nourrie des miettes moisies d’un autre siècle, et, les yeux attachés sur la nature éternellement vivante et inépuisable, elle comprit soudainement que la terre est plus vaste et la vie plus haute que l’homme ne les a faites.
Critiques, résumés…
modifier- Jacques Galéron/Articles sur les précédents ouvrages du même auteur
- 11 octobre 1883 dans La Justice (directeur G. Clemenceau) Gallica
Les éditeurs Marpon et Flammarion viennent de publiur une oeuvre qui sera goûtée de tous les bibliophiles. C'est la réimpression du célèbre roman d'André Léo : Un mariage scandaleux.
Cet ouvrage, dont la première édition est introuvable, a été classé, aussitôt son apparition, comme un livre de maître. Le style en est simple, l'action en est douce et touchante. On croirait lire les « Romans champêtres » de G. Sand, dans ces scènes villageoises où sous des apparences grossières se cachent les plus nobles sentiments.
- Barbara Giraud, Hygiène et éducation dans Un Mariage scandaleux d’André Léo [2]
- 1865 Journal des débats - Variété par Émile Deschanel
- cité dans le supplément au Bulletin des gens de lettres janvier 1866 [3]
- promotion en fin de livre [4]
UN MARIAGE SCANDALEUX par ANDRÉ LÉO, UN FORT VOLUME IN-18 JÉSUS DE 500 PAGES, deuxième édition, prix : 3 francs. Ce roman a placé du premier coup son auteur, inconnu hier, au rang des romanciers de premier ordre. Situations vraies, caractères fortement tracés, intérêt puissant du fond, convenance parfaite de la forme, tout est réuni dans ce livre, qui a fait sensation dans le monde des lettres.
- Son premier livre fut un roman de mœurs, Un mariage scandaleux (1862, in-18 ; 2e édition, 1865), qui fut accueilli avec faveur, et dont on a dit qu’il n’avait rien de scandaleux que le titre Dictionnaire universel des contemporains
- Par Jules Claretie, catalogue de la librairie Achille Faure [5]
UN
MARIAGE SCANDALEUX PAR
ANDRÉ LÉO
Un fort volume in-18 jésus, de 500 pages. 3 fr. Voici un livre dont le titre est heureux. Il provoque le regard, il attire l’attention, il crée aux yeux du passant cette sorte de feu d’artifice qui contraint les indifférents mêmes à ne pas le laisser inaperçu. Bonne fortune pour un ouvrage qu’un titre alléchant, mais fortune meilleure lorsque ce titre sert d’étiquette à un roman soigneusement écrit, profondément étudié et tracé de main de maître, comme Un mariage scandaleux, de M. André Léo.
André Léo ! j’ai depuis longtemps deviné que cette signature n’était qu’un pseudonyme, et, si j’osais, je vous dirais ici le véritable nom qu’il faut écrire à côté, mais à quoi bon ? Ce sont là de ces petites curiosités qui ajoutent du piquant à la chronique décidément bien difficile à faire, mais qui n’augmentent pas d’un iota la valeur intrinsèque d’un ouvrage. Vous suffira-t-il de savoir que sous ce pseudonyme d’André Léo se cache une femme d’un nom respectable, d’un cœur excellent et d’un talent rare ? Pour moi, il me tarde d’en venir au livre lui-même, dont je veux vous exposer le sujet en quelques mots. Les plus courtes analyses, à mon avis, sont les meilleures.
Le récit qui sert de base au Mariage scandaleux est simple et cependant profondément dramatique, sans avoir recours aux moyens usés des gens du métier. André Léo nous conte la très-touchante, très-poignante et très-intéressante histoire d’une famille de bourgeois campagnards plus qu’à demi ruinés, qui voient avec douleur une de leurs filles mourir de chagrin de ne point se marier, et la seconde épouser, malgré leurs vœux, un simple paysan, moins qu’un fermier, un laboureur. Ce Mariage scandaleux excite dans le pays bien des jalousies et bien des surprises. Il n’a lieu que grâce aux efforts persévérants des deux jeunes gens qui s’aiment et cependant ne veulent sacrifier à leur amour aucun de leurs devoirs. Chose remarquable et que l’auteur a fort bien expliquée, c’est que la résistance vient non pas seulement des parents de la jeune fille, mais aussi de la mère du jeune Michel, une paysanne aux idées étroites, qui voit avec peine son fils chercher à se marier en dehors de sa sphère. Mais, en dépit de tous les obstacles, le mariage s’accomplit ; pauvre en restant bourgeoise, la jeune fille se trouve riche en devenant paysanne. Elle apporte à Michel son amour et son courage, et ce mariage scandaleux devient un heureux mariage. J’ai omis à dessein de parler d’une cousine de Lucie, qui est coquette avec un Don Juan parisien, lequel a séduit déjà une petite paysanne du village. Ce groupe antipathique n’est là que pour faire ombre au lumineux tableau des amours de Michel et de Lucie.
Tel est ce roman dans sa simplicité, dans sa nudité, allais-je dire. Car ai-je fait comprendre tout le charme que vous cause sa lecture ? Ai-je parlé de ces paysages animés d’une vie si pénétrante, de ces scènes champêtres que George Sand, le conteur de génie, pourrait envier ? Celle, entre autres, où Michel avoue son amour à Lucie et apprend avec autant de ravissement que de surprise qu’il est payé de retour.
Un des grands mérites dece livre, c’est non-seulement l’émotion, mais la vérité. Le poétique Michel, par exemple, est non pas un rhéteur comme on nous représente parfois les paysans, mais un gars rude et vaillant qui sait comment se gagne le pain de la journée. Ce sentiment de réalité si vive fait du Mariage scandaleux une des œuvres les plus attachantes que je sache. —— Je ne crains pas de le dire, il ne s’est point pubtié, depuis dix ans, quatre romans d’une aussi grande valeur. Jules CLARETIE.
- Le Tintamarre : critique de la réclame, satire des puffiste : journal d’industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres 26 février 1865 Gallica
BIBLIOGRAPHIE
ANDRE LÉO
Un Mariage scandaleux, — Les deux Filles de M. Plichon. — Une vieille Fille. — Jacques Galéron. [1]
C’est un régal vraiment exquis pour un amateur de critique raisonnée et raisonnable, que de pareils titres de livres en tête d’un article bibliographique. M. Faure, l’intelligent éditeur des œuvres parues (et à paraître nous l’espérons) d’André Léo, a pris pour devise : Paulatim crescam : Je deviendrai grand ; c’est là une hardiesse peu commune dans notre époque de mollesse et de timidité ; mais M. Faure a été dix ans de sa vie à une école de maîtres es art d’éditer des livres, il tiendra donc les promesses que contient sa devise. Il a bien commencé du reste, et tout prouve qu’il continuera. Ce n’est pas une mince gloire, en effet, pour un éditeur, que de débuter par la révélation d’un talent réel comme l’est celui de (j’allais dire M. André Léo), chacun sait à cette heure, grâce aux indiscrétions de la presse, que ce pseudonyme cache une femme jeune et charmante, c’est donc de madame André Léo qu’il faut dire. Que madame Champseix me le pardonne !
J’aurais une rude tâche à accomplir si j’entreprenais ici de donner une analyse détaillée des quatre volumes publiés d’André Léo. Je m’attacherai à deux seulement, qui sont, sans contredit, les plus étudiés et les deux plus méritoires ; je veux parler d'Un mariage scandaleux et des Deux filles de M. Plichon.
Une vieille fille est une simple nouvelle sans grande intrigue, et non pas un roman. Elle ne contient que le développement un peu forcé, je veux dire hors de la nature et de la vraisemblance, d’un amour entre un jeune homme de vingt ans et Une vieille fille de trente ans. Je m’empresse de reconnaître que l’auteur a largement racheté cette anomalie par l’habileté avec laquelle il a su peindre le caractère de ses deux héros : si grande est son habileté, qu’on finit par ne pas les trouver ridicules, et qu’à la fin du livre on est heureux de leur bonheur. Mais alors pourquoi crier à l’invraisemblance, s’il est vrai que tout est bien qui finit bien ? Que sais-je, moi ? j’eusse préféré autre chose, voilà tout, et je le dis.
Quant à Jacques Galéron, c’est la dernière éclose des créations d’André Léo. Je ne vous en dirai rien par la raison excellente que je ne l’ai pas lu, l’éditeur n’ayant pas songé à me l’envoyer ou moi-même ne le lui ayant pas encore demandé.
Il n’en est pas ainsi d'Un Mariage scandaleux que j’ai lu plusieurs fois, tant j’ai trouvé de charme au développement de cette passion si simple et pourtant si noble et si impérieuse qui précipite l’un vers l’autre Michel et Lucie. Michel un paysan mais un cœur robuste et honnête, Lucie une bourgeoise mais une âme juste et droite.
Paysan et bourgeoise, là est toute la grandeur du livre et là aussi est toute la beauté du dénouement. Il s’agit que ces deux êtres si opposés en apparence, par suite des sots et stupides préjugés du monde, apparaissent dignes l’un de l’autre en dépit des idées préconçues et des lois ordinaires, qui s’acharnent à éloigner les cœurs faits l’un pour l’autre. Il s’agit que la distance énorme entre les positions qui les séparent soit abrégée par la conformité qui rend égale l’élévation de leurs sentiments réciproques. Il s’agit, en un mot, qu’une union entre eux qui, de prime abord, semble impossible aux esprits vulgaires, devienne au contraire un fait logique et naturel.
Grande était la difficulté. L’auteur l’a résolue avec un rare bonheur. Ce ne sont pas les luttes qui manquent pourtant à nos héros : mais ils en triomphent grâce à la pureté de leur cœur et à la profondeur de leur amour.
À quoi bon parler des épisodes incidents et des personnages secondaires qui concourent à augmenter l’intérêt du drame ? Deux figures cependant se détachent fraîches et sympathiques : celle de Liza, la pauvre victime séduite et délaissée ; celle de la Gène, l’amoureuse tacite de Michel, qui étouffe son amour pour épouser un honnête garçon.
Pour finir, il me resterait à louer les qualités littéraires qui font d’un récit tout simple une action pleine de noblesse et d’élévation. André Léo doit aimer à la folie G. Sand (entre femmes, c’est bien naturel), elle en a souvent la grâce et le coloris. Je vous citerais bien certaines scènes d'Un mariage scandaleux, qui m’ont rappelé les pages les plus touchantes et les plus poétiques de la Mare au Diable, voire même de la Petite Fadette et de François le Champi.
Les deux filles de M. Plichon sont une œuvre d’un genre bien différent. Quoiqu’on y retrouve toutes les nuances délicates et tendres qui font de la précédente un livre adorable, l’auteur a abordé cette fois des sentiments plus grands et des régions plus hautes. Lucie et Michel s’aiment tout d’abord et arrivent à s’avouer leur amour par sa violence même. Tous les deux ils ont la croyance naïve et la franchise pudique des cœurs vierges dans lesquels le doute n’est pas encore entré. Aussi n’ont-ils à lutter que contre les obstacles extérieurs. William et Edith, au contraire, sont plus avancés dans la vie, ils ont à triompher non-seulement des préjugés qui les entourent, mais encore et surtout de leurs doutes personnels. Edith, nature sérieuse et réfléchie, fille un peu négligée de parents qui lui préfèrent Blanche, sa jeune sœur. Edith souffre de ce délaissement et se fait une vie toute de pensée et de méditation.
Danger grave pour les cœurs faibles ou les âmes inaguerries, mais épreuve salutaire aux natures saines et fortes. Aussi Edith est-elle une femme d’un esprit et d’une intelligence supérieure. William, jeune encore mais ayant perdu toutes les illusions de la vie matérielle, sent tout à coup son cœur s’éveiller au spectacle de la belle nature. Toutes les émotions tranquilles et violentes qui font vivre ou qui tuent la passion viennent l’assaillir à la fois et il se trouble, et il souffre de cette invasion aussi subite qu’irrésistible. Séduit d’abord par la grâce de Blanche, il l’aime à en mourir (comme le veut un premier amour), mais il a le bon esprit de vivre pour aimer ardemment non plus Blanche, d’un naturel trop léger et trop volontaire pour son cœur affamé d’un dévouement sans bornes, mais Edith dont les qualités plus sérieuses et plus hautes ne tardent pas à se révéler à lui.
Là commence la véritable action : là le sujet s’élargit, les idées dépassent le diapason ordinaire pour atteindre un ton presque sublime, je veux dire au-dessus des notes humaines.
Ce n’est plus l’amour aux prises avec les exigences et les nécessités de la vie, c’est l’amour sorti d’une source terrestre, cherchant son développement dans la raison et trouvant sa solution dans la philosophie.
On s’imagine aisément les nombreuses belles scènes qu’une telle donnée comporte. Notre auteur les a traitées avec une profondeur de pensée et une largeur de sentiments extraordinaires. Le Mariage scandaleux et les Deux filles de M. Plichon sont deux dignes pendants et se complètent admirablement. L’un est un beau rêve de la terre, l’autre un magique aperçu des félicités célestes.
EDM. THION.
- Causeries parisiennes. 2e série, Août 1862 à août 1863, par Horace de Lagardie Peyronnet
… … ce sujet me mènerait trop loin d’un Mariage scandaleux qui, bien qu’honnête, n’est point un roman de pensionnaire, comme on pourrait le croire d’après mon exorde.
Il s’agit d’une mésalliance, et c’est l’héroïne qui la fait. Tout d’abord, je l’avoue, le sujet m’a effarouché. J’ai craint de trouver un de ces romans où l’on donne à la passion la victoire sur le préjugé, après avoir sacrifié dans la lutte toutes les délicatesses et toutes les vraisemblances. Que les rois épousent des bergères, passe encore ; mais les reines qui épousent des bergers y perdent mieux que leur couronne royale. Dès les premiers chapitres j’ai été rassuré ; la mésalliance est si peu dans le fond des choses, le scandale est tellement de convention, que j’ai fini par donner mon consentement tout comme les parents de la pauvre Lucie Bertin.
La famille Bertin appartient à la bourgeoisie : c’est là son orgueil, mais c’est aussi son malheur, car elle est pauvre, plus réellement pauvre que les paysans qui l’entourent. C’est cette misère bourgeoise, mesquine, sans compensation aucune, que l’auteur a peinte avec un véritable talent et qui fait le sujet même du livre. Les Bertin sont d’excellentes gens, point fiers au fond, qui pourraient même vivre sans trop de privations, car ils ont une maison et un peu de bien au soleil, si ce m’était que bourgeoisie oblige. Le père, qui n’ose cultiver franchement sa terre comme un simple paysan, voit tout se détériorer autour de lui et les dettes s’accumuler, tandis que la mère, qui dans les oisivetés de sa jeunesse (elle est la fille d’un médecin de village) a lu beaucoup de romans, se berce de l’espoir que des maris riches se présenteront pour épouser ses filles sans dot. L’aînée, Clarisse, a longtemps partagé les illusions de sa mère, mais le temps marche, la gêne augmente, autour d’elle se marient les bourgeoises dotées et les paysannes qui savent travailler ; elle seule n’a point de prétendants, et elle comprend enfin qu’elle n’en aura jamais. Dans cette lutte irritante de la jeunesse et de la vanité contre les fatalités sordides de l’existence, sa santé finit par s’altérer, et elle meurt à vingt-six ans, non d’amour, mais de l’absence de tout amour, de tout espoir, de toute utilité dans la vie. Sa sœur Lucie lutte courageusement, moins encore contre la pauvreté que contre les prétentions des siens. Elle ne peut leur faire comprendre que cette pauvreté il s’agit de la vaincre, au lieu de se borner à la cacher. Elle cultive un peu, à la dérobée, le jardin, fait des broderies pour un magasin de la ville, et ne demanderait pas mieux que d’élever un cochon et des poules. Mais qui nettoierait l’étable ? Qui irait vendre les œufs et les poulets au marché ?
Son activité, son dévouement se gaspillent dans de petites combinaisons pour farder leur misère et faire bonne figure aux dîners du dimanche de leurs cousins les Bourdon. Car ils ont des parents prospères, ces pauvres Bertin ! Sans les tortures de l’envie leur malheur ne serait pas complet ; et madame Bertin, qui ne peut pas marier ses filles, voit sa nièce, mademoiselle Aurélie Bourdon, porter des robes de soie, recevoir le Journal des Demoiselles, et enfin, pour comble de gloire, épouser un ingénieur !
Voilà le cadre ; quant à l’action, je ne la raconterai pas, quand bien même l’espace ne me ferait pas défaut. J’ai dit que Lucie Bertin épousait un paysan ; mais comment il se fait que ses parents et le lecteur y applaudissent en fin de compte, chacun devra le voir par lui-même.
S’il fallait absolument, pour obéir aux règles. de la critique moderne, rattacher l’auteur d'un Mariage scandaleux à une école littéraire, je dirai qu’il tient, par de certains côtés, à cette branche de l’école réaliste qui nous a déjà donné M. Duranty, l’auteur d’un roman de mérite, le Malheur d’Henriette Gérard. Mais je répugne, je l’avoue, à étiqueter ainsi les romanciers. Le moindre défaut de ces classifications est d’être presque toujours défectueuses. Elles ont encore pour résultat bien plus fâcheux de parquer les écrivains dans leurs défauts en élevant ceux-ci au rang de principes, et en faisant ainsi de leur exagération presque un point d’honneur. Quant aux qualités, elles resteront toujours individuelles. M. André Léo possède toutes celles qui sont essentielles au romancier.
Je lui reprocherai seulement, par-ci par-là, quelques expressions trop ambitieuses. Un bon bourgeois qui cause avec sa femme, ne doit pas parler, par exemple, d’une « situation inéluctable ». Encore moins dans une description de paysage, doit-il être question d’un « cercle de brume de trois cent trente degrés ». Cela ne représente absolument rien au lecteur, si exact que cela paraisse. Ce sont là des fautes graves contre le goût, d’autant plus inexcusables que M. André Léo écrit fort bien quand il le veut, ou, pour mieux dire, quand il ne le veut pas trop. En résumé, si un Mariage scandaleux est un premier ouvrage, et que son auteur veuille se garder de cette désastreuse fécondité qui perd aujourd’hui presque tous nos romanciers, on peut hardiment prédire qu’il n’aura besoin, pour faire son chemin, de se rattacher à aucune école, ni de flatter les préjugés politiques, religieux ou littéraires d’aucun parti.
- Dans la revue de Paris, les romans féminins [6] … … Ce n'est point de tels livres que je m'occuperai. Non. Dieu merci, il en est d'autres, et je les nomme on commence, par exemple, à parler beaucoup de certains romans signés André Léo, et qui feront leur chemin dans le monde des lettres. André Léo est le pseudonyme d'une femme qui débutait, il y a deux ans, par une sérieuse étude de la vie de campagne, un Mariage scandaleux. Ce livre était une thèse sociale en même temps qu'une peinture des mœurs bourgeoises en province et un prétexte à éblouissants paysages. On le lut avec intérêt, et on attendit l'auteur à son prochain livre. Il y a deux mois, André Léo publiait une petite nouvelle très-alerte et très-touchante, une Vieille Fille, et ce récit charmant n'était que l'avant-coureur du livre qui paraît aujourd'hui, les Deux Filles de M. Plichon. … …
- Une écriture virile, des caractères féminins froids … [7] mais de bons livres, Philippe Dauriac
orthographe, vocabulaire
modifier- séve, complétement, collége, cortége
- rhythme
- poëte
- le fallot
- encrotté
- plumail
- éternument
- agent voyer
Statistiques
modifier- environ 144000 mots soit moins de 10 heures de lecture à 250 mots par minute
- ↑ Achille Faure, libraire-éditeur, 23, boulevard Saint-Martin.