Discussion:Odes (Horace, Mondot)/2
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Informations sur l’édition de Odes (Horace, Mondot)/2 |
Édition : Traduction Mondot, Poncelet, Paris, 1579 Source : Internet Archive Remarques : Relu et corrigé par : |
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LE PREMIER LIVRE
des Odes de Q.Horace
FI. traduit du Latin, en
vers François.
à auguste césar.
Comme les Dieux se sont courroucez contre les Romains pour la
mort de Cesar, le seul espoir de l’Empire Romain.
ode II.
Nous auons vu hors du riuage
Des Étrusques, flotter les eaux,
Qui du Roi, l’image à morceaux
Et l’Autel de Vesta, rauage.
Car c’est le Tibre qui se vante
De vouloir prendre la raison,
De l’Illienne trahison,
Quoi que Jupin s’en mécontente.
Ce pendant la forte jeunesse
Entendra les mutins assauts,
Les combats, les faits martiaux,
Des Perses, pour vaincre la presse.
À ce malheur qui ia défie
L’Empire Romain, de si près :
Lequel des dieux (comme plus près)
Faudra-il (hélas ! ) que lon crie ?
Quelle prière ou sacrifice
Des Vierges, les filles des Cieux,
Quel accord doux et gracieux
Nous fera voir Vesta propice ?
À qui des Dieux le plus à craindre
Donnera-il la légation
Pour trouver l’expiation
Du malheur qui tant no’ fait plaindre.
Nous te prions ô saint Augure !
Apollon, nous tendre la main,
Pour briser le dard inhumain
Sa fureur, sa fière pointure.
Ou bien toi riante Éricyne,
Ceinte d Amour, d attraits de jeux,
Ou toi Mars, qui vois tes neveux,
Auteur de la race Quirine.
Qu’un trait de vos yeux se débande
Sur nous, las ! comme un clair rayon,
Puis qu il faut prendre un morion,
Pour chasser des Mores la bande.
Si la guerre longtemps séjourne,
Animés d’un cri notre voix,
Notre dos chargé d un harnais,
Faites puis, que la paix retourne.
Toi, Auguste que mon vers nomme
En terre, descendu des Cieux,
Qui veux que chacun en ces lieux
De César, vengeur te renomme.
Laisse du Ciel la voûte encore.
Et comme elle fera ses tours,
Fais alors renaître tes jours,
Vivant ça bas, où l’on t’adore.
Prends ici, les fruits de ta Gloire :
Les triomphes qu’à tes Autels
On sacre, rendant immortels
Ton nom, ton los, et ta mémoire.
Ta voie ayant au Ciel reprise,
Fais qu’on te nomme Prince humain,
Accort, puissant, de qui la main,
De ces Indois, l’audace brise.