Discussion:Le Disciple de Pantagruel

Dernier commentaire : il y a 9 ans par Zyephyrus dans le sujet Notice bibliographique, des « liens rouges » à explorer

Notice bibliographique, des « liens rouges » à explorer

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Début de citation

Le savant bibliographe Jacques-Charles Brunet lui-même, qui nous a donné dans le Manuel du libraire une excellente notice sur les nombreuses éditions du Disciple de Pantagruel, s’est excusé de l’avoir faite, en disant : « Nous ne pouvons nous dispenser de parler ici de cette plate facétie, qui ne saurait être de Rabelais, bien qu’elle ait paru à la suite du Pantagruel, éditions de 1537 et 1538, et aussi (sous le titre de Merveilleuses navigations de Panurge) dans les éditions du même livre : Lyon, Dolet, 1542, et Valence, 1547. » Il semble que l’auteur du Manuel se soit laissé influencer par le jugement de ses devanciers, et surtout par celui d’un consciencieux et docte pantagruéliste, Stanislas de l’Aulnaye, qui avait dit, dans son édition de Rabelais, en parlant du Disciple de Pantagruel : « C’est bien la plus misérable, la plus bête, la plus plate production que puisse enfanter l’esprit humain. »

[...]

J.-Ch. Brunet cite, en effet, une édition de François Juste, datée de 1542, dans laquelle ces deux premiers livres ont été joints aux Navigations de Panurge, qui ne sont pas autre chose que le Disciple de Pantagruel. Ces mêmes Navigations se retrouvent non seulement dans l’édition lyonnaise de P. de Tours datée de 1543, dans celle de Valence, Claude de la Ville, imprimée aussi à Lyon en 1547, mais encore dans celle de Lyon, 1542, publiée par Etienne Dolet, qui était depuis longtemps en rapport d’amitié et d’érudition avec Rabelais. On ne saurait admettre que Dolet, qui venait de faire un si grand éloge de Rabelais dans ses Commentaria linguæ latinæ {Lug., apud Gryphium, 1536-38, 2 vol. in-fol.), et qui lui avait adressé deux ou trois pièces de vers latins en témoignage de respectueuse admiration, eût jamais osé lui attribuer une œuvre dont il n’était pas réellement l’auteur.

[...]

on le réimprima douze ou quinze fois au moins, de 1533 à 1660, en l’intitulant tantôt : Bringuenarilles cousin germain de Fessepinte ; tantôt et surtout : La Navigation du Compagnon à la Bouteille ; tantôt encore : Le Voyage et navigation des Isles inconnues. Ces éditions, faites à Lyon, à Rouen, à Paris, à Orléans et à Troyes, ne diffèrent entre elles que par des variantes de style et par l’addition ou la suppression de deux ou trois chapitres ; le titre primitif, Le Disciple de Pantagruel, est accompagné d’un titre accessoire : Le Voyage et navigation que fist Panurge, Disciple de Pantagruel, aux Isles incongneues et estranges,

Fin de citation



Les wikisourciens qui s'intéressent aux contrefaçons et attributions fantaisistes peuvent retrousser leurs manches : ils vont, à ce qu'il me semble, avoir du travail !  ;-) --Zyephyrus (d) 15 octobre 2014 à 19:44 (UTC)Répondre

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